Charli xcx, Lana Del Rey… Les clips préférés de la rédaction en 2024

360 de Charli xcx : les hot internet girls réunies dans un clip mode et décalé

Neuf ans après Taylor Swift et son clip Bad Blood, Charli XCX réunit son propre girl squad pour la vidéo de 360, issu de son nouvel album Brat. 

Exit les très lisses Gigi Hadid et Selena Gomez de Taylor Swift, Charli XCX convie à sa table tout un crew de it girls post internet tels que les mannequins Gabbriette et Alex Consani, l’inclassable Julia Fox, les actrices Rachel Sennott, Chloé Cherry et Hari Nef, la youtubeuse Emma Chamberlain, la make up artist Isamaya Ffrench. 

Dans ce clip réalisé par Aidan Zamiri, Charli xcx et ses convives se réunissent pour trouver la “new hot internet girl”, comprendre la nouvelle star d’es réseaux sociaux d’Internet. Une quête qui s’achève avec l’arrivée de la it girl ultime : Chloë Sevigny.

Outre une esthétique léchée façon shooting mode – la chanteuse anglaise s’affiche en Saint Laurent, Marni, Diesel et Vaquera –, on apprécie le ton décalé, voire provoquant, de la vidéo. Souffler sa fumée d’une cigarette sur un patient d’hôpital, boire son vin rouge pendant une séance de sport ou crasher sa camionnette en pleine rue.

Une manifestation de confiance en soi et d’individualité qui propulse celle que l’on surnommait la princesse de l’hyperpop en nouvelle icône de la pop culture. (Léa Zetlaoui)

Tough de Quavo et Lana Del Rey : une symphonie pastorale ultra sexy

On se souvient encore avec émoi du clip de National Anthem (2012) de Lana Del Rey dans lequel la chanteuse vivait une idylle passionnée avec le rappeur A$AP Rocky, qui n’était pas encore Monsieur Rihanna.

Ce mois-ci, la chanteuse américaine renoue avec cette esthétique mixant grain de pellicule vintage, look de pin-up, love story et star du hip-hop, dans la vidéo de son nouveau titre : Tough. Avant la sortie de son album country Lasso, prévu pour septembre 2024, la star y joue les cowgirls (sans le blues) sensuelles et amoureuses.

En effet, on la voit enlacer suavement Quavo – l’un des membres du groupe de rap Migos – et profiter d’un cadre bucolique. Un fantasme americana qui nous donne très envie d’un week-end à la campagne cet été.

On se voit déjà dans une petite maison en bois, avec un rappeur (très) tatoué, des santiags ornées d’étoiles et une guitare acoustique dont on pourra jouer au coin du feu (si on sait en jouer). Et surtout, en train d’écouter ce beau duo country-rap en boucle… en attendant de voir la chanteuse en concert à Rock en Seine fin août. (Violaine Schütz)

BOA de Megan Thee Stallion : la nostalgie des jeux vidéo des années 90

Que se passe-t-il quand le rap s’invite dans l’univers du jeu vidéo ? Megan Thee Stallion a son idée : avec le clip de son titre BOA, troisième single de son nouvel album Megan, la rappeuse américaine nous parachute dans la chambre d’un gamer à la fin des années 90. Convaincu d’avoir déniché la perle rare, un jeune homme lance sur son ordinateur un CD-ROM intitulé The Curse of Thee Serpent Woman (“La Malédiction de la femme serpent”), et invite ses amis à se prêter avec lui à des parties acharnées.

Dès lors, la star du rap apparaît sur les écrans d’époque et se transforme successivement dans plusieurs tableaux, familiers des amateurs de jeux vidéo Tantôt danseuse sur le tapis clignotant de Dance Dance Revolution, tantôt guerrière dans des combat au corps à corps évoquant ceux des iconiques Tekken, Street Fighter et Mortal Kombat, ou encore aventurière de la jungle dans Jumanji… 

Pour finir sous les traits d’une protagoniste de Snake, emblématique jeu mobile qu’ont bien connu les propriétaires des téléphones Nokia du début des années 2000. Le serpent est en effet le leitmotiv du troisième album de l’Américaine, dont les deux premiers singles s’intitulent Cobra et Hiss (“Sifflement”). Dans le plan final du clip, un boa constricteur enserre le corps d’une des joueuses au point de lui faire exploser la tête.

À l’image du nouvel opus de Megan Thee Stallion, BOA témoigne de la passion de la chanteuse pour le Japon, et notamment l’esthétique kawaii. Un clin d’œil que l’on retrouve jusqu’aux arrangements du morceau, avec un sample du tube What You Waiting For? (2004) de Gwen Stefani. Fan du pays du Soleil Levant, la pop star ne sortait alors jamais sans ses danseuses nippo-américaines, les Harajuku Girls… (Matthieu Jacquet)

Please Please Please de Sabrina Carpenter avec Barry Keoghan : un petit film badass et suave

C’est probablement l’un des couples le plus sexy (et scrutés) de 2024, si l’on en croit les vidéos et les photos de Sabrina Carpenter et Barry Keoghan qui inondent depuis des mois mon fil d’actualité Twitter comme mon Instagram – mais peut-être mon algorithme est au final très bien ciblé.

Un match made in heaven entre la pop star la plus convoitée du moment et l’acteur dont personne – ou bien seulement moi – n’arrive à détourner le regard de sa gueule aussi étrange que charmante depuis la sortie de Saltburn (2023). 

Bref, la recette parfaite pour le clip du tout dernier single de la chanteuse américaine, Please Please, Please. Dans le rôle d’un bandit insatiable, Barry Keoghan balade Sabrina Carpenter de vols en affrontements musclés, pendant que celle-ci lui serine d’arrêter de l’embarrasser (en ajoutant dans son refrain l’affectueux surnom “mother fucker”).

Cerise sur le gâteau ? Les menaces que la star chantonne à son tout nouveau copain : “I heard that you are an actor, so act like a stand up guy.” Gare à lui s’il ne veille pas au grain : un album dédié à leur future rupture pourrait un jour sortir… (Camille Bois-Martin)

Illusion de Dua Lipa : la chorégraphie sensuelle qui a enflammé notre printemps (et notre été)

Au mois d’avril 2024, alors que les premiers bourgeons du printemps tardent à apparaître et que la grisaille parisienne semble avoir élu domicile dans notre morne quotidien, Dua Lipa dévoile un clip sensuel, revitalisant et très physique pour son nouveau titre Illusion.

Les chorégraphies sexy et parfaitement orchestrées de l’artiste britanno-albanaise (et des quelques sportifs en maillots de bain qui l’accompagnent) ont l’effet immédiat de redonner le moral aux troupes tandis que les basses de ce single taillé pour les clubs se font entendre dans nos écouteurs.

Après avoir dévoilé en grande pompe les titres Houdini et Training Season, Dua Lipa continue donc avec Illusion de teaser la sortie de son album Radical Optimism qui figure désormais – et sans aucun doute – parmi les albums les plus vivifiants de l’année 2024 (Nathan Merchadier).

Blueslides de ScHoolboy Q : un hommage splendide à son ami Mac Miller

Dans Blue Lips, son sixième album studio sorti avec fracas au mois de mars 2024, ScHoolboy Q livre un titre angoissé, évoquant tour à tour les trahisons de ses proches et les fusillades sanglantes des campus américains.

Le rappeur originaire de Los Angeles rend surtout hommage à Blue Side Park, premier opus de Mac Miller, son homologue et ami disparu tragiquement en 2018.

Porte-étendard du label de hip-hop américain Top Dawg Entertainment (Kendrick Lamar, SZA, Jay Rock…), ScHoolboy Q réalise le clip aux côtés de James Mackel, une vidéo aussi sobre qu’élégante qui superpose des pastilles intemporelles… à l’image de son propre disque où les samples de jazz fourmillent. Définitivement l’un des meilleurs albums de rap de l’année, un challenger sérieux dans la course aux Grammy Awards. (Alexis Thibault)

Santa Fe de Shay : l’un des meilleurs (et des plus hot) clips de 2024

Troisième titre de l’album Pourvu qu’il pleuve (2024) de la chanteuse Shay, Santa Fe séduit par son aspect ultra sulfureux aussi bien dans ses paroles que dans le clip. Comme toujours, l’artiste entretient à merveille son image de « jolie garce », celle d’une femme à la fois forte et fatale, indépendante et fière de l’être. 

Filmé dans un garage éclairé de spots bleus et d’un unique néon rouge, ce clip, directement inspiré du film Barb Wire (1996) avec l’iconique Pamela Anderson, nous plonge dans un univers sombre et sexy aux allures de bar de bikers. 

Les cheveux mouillés et entièrement vêtue de cuir noir, des gants jusqu’aux cuissardes, la rappeuse apparaît dans une cage grillagée où elle danse langoureusement sous les yeux d’un public captivé. Et comme si cela ne suffisait pas à faire grimper la température, Shay finit d’enflammer la scène en chevauchant une énorme moto scintillante. Réalisé par Guillaume Doucet également à l’origine du court-métrage du titre Commando (Flamme du clip de 2024), Santa Fe restera sans aucun doute dans le palmarès des clips les plus hot de l’année. (Louise Menard)

Lucky de Halsey : un clip qui revisite avec émotion les années 2000 

C’est sans doute l’un des retours d’artistes les plus émouvants de l’année 2024. Halsey, 30 ans, dévoilait cet été son nouveau single Lucky, accompagné d’un clip réalisé par Gia Coppola (The Last Showgirl). On y découvre l’artiste sous un nouveau jour, le crâne rasé, subissant des analyses médicales. Un récit inspiré de sa propre vie, car Halsey révélait peu avant la sortie de Lucky être atteinte d’un cancer du sang. 

Dans ce morceau très pop, Halsey exprime sa gratitude d’être en vie et rend hommage à l’esthétique des années 2000 : paparazzis déchaînés, hommage à la chaine MTV, à P!nk, et surtout à Britney Spears. Le clip revisite l’admiration d’Halsey, enfant, pour Britney Spears, dans une mise en scène qui évoque ses souvenirs les plus personnels. Dans Lucky, l’artiste apparaît ainsi comme une superstar elle-même admirée par une petite fille solitaire.

Peu avant sa sortie, Halsey déclarait : “Quand j’avais 5 ans, j’avais l’impression que Britney s’adressait directement à moi en chanson. 24 ans plus tard, ces mots résonnent différemment.” Lucky dévoile ainsi une période sombre de la vie de l’artiste, dans la lignée son nouvel album The Great Impersonator, qui retrace ses expériences personnelles. (Alexandre Chevarin)

Perfect Stranger de FKA twigs : le clip techno et BDSM qui explore les ravages de l’amour

Pour imaginer son nouvel album Eusexua – prévu pour janvier 2025, FKA twigs est partie trouver l’inspiration de l’autre côté de l’Europe : dans les raves et autres temples de la musique techno en République tchèque, en parallèle du tournage du film d’horreur The Crow (2024).

Dans le clip de Perfect Stranger, la chanteuse britannique imagine plusieurs scènes de couple, changeant de partenaire à chaque scène de la vidéo. Lumière blafarde, chorégraphie léchée, bottes à sabots animaliers griffées Alexander McQueen… FKA twigs reste fidèle à sa patte expérimentale.

Avec ce morceau, la chanteuse interroge la perniciosité du désir : ce que l’on est prêt à faire par amour, les situations dans lesquelles on pourrait se placer, simplement pour satisfaire l’être aimé. La plupart des saynètes imaginées par Jordan Hemingway (le réalisateur du clip) défient les canons de la romance.

FKA twigs se déguise en soubrette BDSM ou se transforme en table à manger, comme en clin d’œil aux sculptures controversées d’Allen Jones. Avec les apparitions éclair de Phoebe Waller-Bridge, Yves Tumor, du styliste Stefano Pilati ou encore de Mona Tougaard, l’audace de Perfect Stranger confirme Eusexua parmi les projets musicaux les plus attendus de l’année 2025. (Jordan Bako)

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