31 oct 2025

20 chanteuses à découvrir cet automne

Quelles sont les chanteuses pop, R’n’B, soul, rock et jazz à découvrir cet automne 2025 ? Numéro fait le point en sélectionnant de nouvelles voix qui vont sans doute marquer le paysage musical dans les mois prochains.

  • par La rédaction.

  • Rose Gray – I Don’t Speak French (2025).

    Rose Gray, la chanteuse pop adoubée par Charli XCX

    Chanteuse et compositrice britannique Rose Gray est l’une des nouvelles figures pop à suivre absolument. Après avoir assuré la première partie de Charli XCX lors de la tournée Partygirl en juin dernier, puis accompagné Kesha et les Scissor Sisters sur leur tournée américaine, Rose Gray défend désormais ses propres titres sur scène. En effet, la chanteuse de 29 ans est actuellement en tournée en Europe et au Royaume-Uni, livrant un spectacle qui voyagera jusqu’en Amérique du Sud. Elle dévoile en ce mois d’octobre une version Deluxe de son premier album Louder Please sorti en janvier 2025 qu’elle intitule A Little Louder, Please, un rappel aux paroles de son titre éponyme : “Can you play it a little louder, please?” en français : “Pourriez-vous monter un peu le son, s’il vous plaît ?”.

    Cette extension prolonge ainsi l’univers de la chanteuse, entre sonorités mêlant transe, house et pop aux accents club, qui s’enrichit de collaborations avec d’autres artistes du moment tels que Jade ou Logic1000. Ainsi que des morceaux inédits, dont le récent single I Don’t Speak French, qui s’accompagne d’un clip révélé la semaine dernière à l’occasion de son passage en concert à Paris…

    I Don’t Speak French (2025), de Rose Gray, disponible.

    Madison Beer – Yes baby (2025).

    Madison Beer, la chanteuse et mannequin nommée aux Grammy Awards

    Alors qu’elle n’a que 13 ans, la carrière de Madison Beer connaît une explosion à laquelle elle est loin de s’attendre. Publiée en 2012 sur la plateforme YouTube, sa reprise du titre At Last d’Etta James est repérée par Justin Bieber – qui reposte la vidéo sur son compte Twitter et signe Madison Beer sur sa maison de disques Island Records. 

    Six ans plus tard, la chanteuse et mannequin aux airs de Megan Fox fait le choix de devenir une artiste indépendante, avec la sortie de son EP intitulé As She Pleases. Le succès prend une fois de plus sur la toile et Madison Beer devient la nouvelle petite protégée de l’Amérique. Make You Mine, l’un de ses derniers singles révélé en 2024, est la marque d’un style plus mature.

    Un morceau dance-pop envoûtant, serti d’un clip inspiré par le film Jennifer’s Body (2009), qui lui vaut une nomination aux Grammy Awards 2025. Alors qu’elle revient ce 19 septembre 2025 avec sa nouvelle vidéo très sexy de l’excellent titre Yes baby, cette année serait-elle celle de la consécration pour Madison Beer ?

    Yes baby (2025) de Madison Beer, disponible.

    Rochelle Jordan – Doing It Too (2025)

    La house volcanique de Rochelle Jordan

    Certains l’ont découverte à l’occasion de sa double collaboration avec Kaytranada (Spit It Out et Lover/Friend, en 2024), pourtant Rochelle Jordan arpente la scène depuis 2011, année de la sortie de son premier EP Rojo. Née à Londres de parents jamaïcains et élevée dans l’Est torontois, elle a façonné son oreille dans un maelström de reggae et de garage britannique.

    Son nouvel album, Through the Wall, disponible depuis le 26 septembre 2025, parachève sa mue en héroïne d’une house feutrée, comme filtrée par la cloison d’une autre pièce. Une musique qui semble venir de loin pour mieux nous happer. En filigrane, les esprits de Solange, de Kelela, des figures fondatrices de la house de Chicago et de la soul contemporaine. Elle tisse, à 35 ans, une dialectique subtile entre groove irrésistible et grâce introspective.

    On y retrouve des pads en guise de balises, des riffs de basse sulfureux, et ce breathy tone, émission vocale chargée d’air, signature des reines du R’n’B, d’Aaliyah à Jhené Aiko. Mais c’est bien de house qu’il s’agit ici : rétro et élégante, à la fois ancrée dans l’héritage et résolument futuriste, paradoxalement estampillée pop sur les plateformes de streaming. Les incursions R’n’B, quant à elles, sont millimétrées (Words2Say, Bite the Bait), comme des respirations dans la trame hypnotique du disque.

    Through the Wall (2025) de Rochelle Jordan, disponible.

    Zara Larsson – Eurosummer (2025)

    Le retour de la tornade suédoise Zara Larsson

    La chanteuse suédoise Zara Larsson, 27 ans, semble avoir pour mission de réconcilier le public avec le dancefloor et, pourquoi pas, de s’asseoir à la table de Robyn, Tove Lo ou Dua Lipa. Un an après l’opus Venus (2024), elle revient avec son cinquième album, Midnight Sun (2025), une réaffirmation tranquille de son identité, plus qu’un comeback tapageur. Pas de virage imprévu à signaler : l’auteure-compositrice s’inscrit toujours dans une pop électronique hybride, à la croisée de la dance scandinave, du R’n’B contemporain et de l’EDM.

    Révélée adolescente par une émission de télécrochet, la chanteuse s’impose désormais comme une popstar aux tubes calibrés pour les ondes, dans ce qui ressemble parfois à une proposition presque anachronique. En effet, elle nous replonge dans l’effervescence musicale, à la fois clinquante et euphorique, des années 2010.

    Midnight Sun (2025) de Zara Larsson, disponible.

    Anna of the North – Give Me Your Love Back (2025).

    La musique aquarelle d’Anna of the North

    Anna of the North retrouve son terrain de prédilection avec le titre Give Me Your Love Back (2025). Une pop éthérée, portée par une ritournelle entêtante et des arrangements capables de s’inscrire dans la bande originale d’un film A24 comme de séduire les radios généralistes. L’équilibre est subtil. Impossible, dès lors, de ne pas songer à son aînée norvégienne Lene Marlin, dont le morceau Sitting Down Here avait marqué les ondes en 1999.

    Musicalement, on reconnaît sa grammaire : progressions harmoniques réduites à l’essentiel, textures aériennes, usage parcimonieux du grave pour accentuer la légèreté du timbre. De Lovers (2017) à Crazy Life (2022), en passant par Dream Girl (2019) — récompensé par un Grammy norvégien —, Anna a bâti une discographie où la confession épouse la rigueur d’une architecture pop limpide. Ses morceaux, salués par Tyler, the Creator — avec lequel elle collabore sur Boredom en 2017 —, mais aussi par Frank Ocean ou Dua Lipa, cultivent une signature rare : une écriture de la fragilité, où le vide est aussi expressif que le plein. Une pop à l’aquarelle, en clair-obscur. (AT)

    Give Me Your Love Back (2025) d’Anna of the North, disponible.

    Ashnikko – Smoochie Girl (2025).

    La pop féroce d’Ashnikko

    Née en Caroline du Nord et aujourd’hui basée à Londres, Ashton Nicole Casey — alias Ashnikko — façonne un univers sonore où s’entrecroisent le rap, les expérimentations de l’hyperpop et la véhémence du punk. Ses débuts londoniens révélaient déjà une urgence brute : Sass Pancakes (2017) et Hi, It’s Me (2019) proposaient, par exemple, une ironie corrosive sur des productions trap. Quant au single Stupid (2019), viral sur TikTok, il imposait d’emblée sa voix comme une arme — mi-chant, mi-cri.

    C’est finalement le disque Weedkiller (2023) qui affirmera la signature de la jeune femme de 29 ans. Un album dystopique, à la croisée du nu metal, du hip-hop et de la pop industrielle, qui fabule un conflit entre créatures et machines, métaphore d’un monde ravagé.

    Au-delà du son, ses textes surgissent comme des manifestes féministes et queer : un corps revendiqué, une colère assumée. Chaque morceau devient une parabole. L’imagerie visuelle est saturée — cheveux bleus, esthétique d’animé — et l’excès une esthétique volontaire, jamais un accident. Avec son nouvel opus, Smoochies, disponible le 17 octobre, Ashnikko vire vers la pop des années 2000 et incarne encore davantage cette génération qui transforme ses cicatrices en hymnes contagieux. (AT)

    Smoochies d’Ashnikko, disponible le 17 octobre 2025.

    Mariah the Scientist – Burning Blue (2025).

    Mariah the Scientist, la chanteuse de R’n’B adoubée par Rihanna

    La charismatique Mariah Buckles alias Mariah the Scientist, une chanteuse solaire âgée de 27 ans et originaire d’Atlanta qui a collaboré avec Young Thug et Lil Baby semble posséder la science infuse du R’n’B. Ses morceaux, inspirés par une autre Mariah (Carey), OutKast et Frank Ocean parlent d’histoires d’amour compliquées et flirtent autant avec le mélodrame qu’avec la sensualité.

    Celle qui s’est déjà produite au festival de Coachella vient confirmer ainsi sa place essentielle sur la scène R’n’B moderne avec un très beau quatrième album teinté de synthpop sorti en août 2025, Hearts Sold Separately. On y trouve le tube Burning Blue (adoubé par Rihanna), à écouter pour réchauffer notre rentrée.

    Hearts Sold Separately (2025) de Mariah the Scientist, disponible.

    Jade – Plastic Box (2025).

    Jade, l’un des meilleurs espoirs de la pop échappé de Little Mix

    Echappée du girl band Little Mix, Jade Thirlwall alias Jade, est l’une des chanteuses à suivre de près en 2025. Bien que Little Mix soit en pause depuis 2022, Jade poursuit son chemin en s’adonnant de son côté à la pop, au disco et au R’n’B. En octobre 2024, l’artiste dévoilait un single très réussi : Fantasy. Il s’agissait de l’un des titres les plus efficaces de l’année qui, en plus, s’accompagnait d’un sublime clip vidéo (réalisé par David LaChapelle) très disco dans l’esprit des années 80 et rendant hommage au film culte Carrie au bal du diable (1976).

    En septembre 2025, la chanteuse britannique dévoilera son tout premier album en solo, That’s Showbiz Baby!, qui inclura d’autres chansons déjà publiée (Angel of my Dream, Fantasy). On attend avec impatience ce disque qui devrait être truffé de tubes.  

    That’s Showbiz Baby! (2025) de Jade, disponible.

    Laufey – Snow White (2025).

    Laufey, la chanteuse qui convertit la Gen Z au jazz

    L’auteure-compositrice-interprète islandaise Laufey Lín Jónsdóttir alias Laufey a réussi un pari fou. Convertir la génération TikTok au jazz. Une musique exigeante qui a plus tendance à séduire les adultes et les élites. En trois albums, dont A Matter of Time sorti en août 2025, la chanteuse qui joue du piano et du violoncelle impose son talent pour mêler jazz et pop. Les atouts de cette amatrice d’Ella Fitzgerald et Billie Holiday ? Une voix en or, d’une grande délicatesse. Cerise sur le gâteau ? Son univers visuel aussi rétro que féerique et ses clips poétiques.

    A Matter of Time (2025) de Laufey, disponible.

    Naïka – Blessings (2025).

    Naïka, l’interprète polyglotte aux mélodies sensuelles

    Sur des rythmes mêlant pop, musique urbaine et R’n’B, Naïka pose des paroles féministes et des mouvements de danses sensuels, au diapason d’une voix ensorcelante. Fusionnant l’anglais, le français et le créole haïtien, la jeune chanteuse haitiano-américaine âgée de 27 ans égraine depuis quelques années des hits séduisants, infusant autant les publicités Apple (Sauce, 2021) que les algorithmes TikTok, plateforme sur laquelle ses titres font sensation. À l’image du romantique 1+1=3 – qu’elle chante en concert avec son copain – le rappeur Saint Levant – ou encore de son phénoménal 6:45 au tempo envoûtant. (CBM)

    Layers (2025) de Naïka, disponible.

    La nu-soul intemporelle et splendide d’Anaiis

    Anaiis (qui écrit plutôt son nom d’artiste en lettres minuscules en hommage à la théoricienne afro-américaine bell hooks) a grandi entre Oakland, New York et Dublin et s’impose comme une figure polymorphe dont l’éclectisme fascine autant qu’il questionne. La Franco-Sénégalaise se fait remarquer dès l’opus Darkness at Play (2019), par une soul expérimentale, attentive aux vibrations de son époque. Et l’atmosphère sonore, proche par instants des textures de James Blake ou de Solange, prend parfois le pas sur une affirmation pleinement singulière.

    La véritable inflexion survient avec this is no longer a dream (2021). Ce disque, dense et ambitieux, déploie une grammaire foisonnante — un spoken word qui rappelle notamment les orchestrations jazz de Pharoah Sanders ou d’Alice Coltrane. Quant aux nappes électroniques qui infusent son disque, elles dialoguent inévitablement avec les audaces d’une FKA twigs

    Les partitions intemporelles qui suivent — des singles isolés, des collaborations choisies ou son album à venir Devotion & The Black Divine — témoignent d’un désir de retrouver un idiome plus direct, moins ornementé. La sophistication des productions reste marquée par l’ombre de figures comme Erykah Badu – qui l’a adoubée – ou de Lauryn Hill. On devine, chez celle qui a assuré les premières parties de Mereba et de Daniel Caesar, une sensibilité confessionnelle, fragile et tranchante. En filigrane, les interrogations du romancier James Baldwin. L’une des plus belles découvertes du moment. (AT)

    Devotion & The Black Divine d’Anaiis, disponible le 24 septembre 2025.

    Naomi Scott, du blockbuster horrifique Smile 2 à un premier album

    Les débuts de l’actrice et chanteuse Naomi Scott à Hollywood, – notamment le téléfilm Disney Channel Lemonade Mouth (2011) – la cantonnent à un registre adolescent, où la musique sert plus de décor narratif que de geste affirmatif. Née à Londres, en 1993, elle trouve son point de bascule avec Aladdin (2019) de Guy Ritchie. En incarnant la princesse Jasmine, la jeune femme impose une présence lumineuse et surtout une interprétation vibrante du morceau Speechless. Pensé comme manifeste féministe, le titre — héritier des grandes ballades à la Whitney Houston — trouve une intensité réelle, mais demeure prisonnier du spectaculaire hollywoodien, qui en atténue la portée contestataire.

    Ses EP Invisible Division (2014) et Promises (2016) témoignent finalement d’un désir d’autonomie artistique, mais leur électro-pop formatée peine à dégager une véritable singularité. On y devine l’influence de figures comme Banks ou Ellie Goulding, et une inclination pour la confession… encore en quête de radicalité.

    Au cinéma, de Charlie’s Angels (2019) à Smile 2 (2024), son aisance performative s’affirme, sans pour autant fissurer les codes convenus du blockbuster ou de l’horreur psychologique. Naomi Scott avance ainsi sur une ligne de crête : actrice reconnue à l’international, mais chanteuse de R’n’B volontaire, nourrie par le gospel, la pop des années 1980 et les figures alt-pop qui ont accompagné sa jeunesse. Avec un premier album attendu pour 2026, elle s’affirme désormais comme une artiste à part entière, dévoilant son œuvre la plus personnelle et assurée à ce jour. Des morceaux qui rendent inexplicablement heureux. (AT)

    Cut Me Loose (2025) de Naomi Scott, disponible.

    Joy Crookes – Carmen (2025).

    Joy Crookes, l’artiste soul et R’n’B qui réchauffe les cœurs  

    Dans le paysage florissant des artistes soul et R’n’B londoniens, Joy Crookes se distingue par sa voix de velours, s’inspirant en partie Amy Winehouse. Depuis 2017, la chanteuse nous berce avec sa musique, à travers trois EP : Influence (2017), Réminiscence (2019) et Perception (2019) et un premier album, Skin, sorti en 2021.

    Aujourd’hui, la lauréate de trois Brit Awards revient avec un nouvel opus intitulé Juniper (2025), qui s’inscrit dans la continuité de son univers musical. Joy Crookes, 26 ans, y revendique une nouvelle fois son identité plurielle, à la croisée de ses origines irlandaise et bengalie. Elle attache une grande importance à l’esthétique de ses clips, qui viennent sublimer ses paroles.

    Sur sa chaîne YouTube, elle a récemment publié plusieurs vidéos illustrant des titres de Juniper. On la retrouve notamment en mère de famille dans Mathematics, en combattante façon Kill Bill dans I Know You’d Kill, ou encore déguisée en façon Barbie blonde dans Carmen.

    Juniper de Joy Crookes, disponible le 26 septembre 2025.

    Luvcat, la chanteuse rock influencée par Nick Cave et les Libertines

    Si Nick Cave et Lana Del Rey avaient une fille, elle s’appellerait sûrement Luvcat. Avec son esthétique de pin-up gothique et son sens du drame, cette artiste originaire de Liverpool distille un romantisme sombre à travers des morceaux envoûtants comme Matador ou plus récemment le single Love & Money (2025), qui fait un clin d’œil à une conversation entre la chanteuse et un ex-amant, où ils plaisantaient sur le fait de réaliser une sextape pour financer leurs aventures.

    Sa voix magnétique et son univers théâtral rappellent l’ambiance des cabarets décadents, où l’amour et la tragédie s’entrelacent. Entre rock fiévreux et poésie ténébreuse, Luvcat compose la bande-son d’une romance aussi élégante que tourmentée. Remarquée en première partie des concerts de The Libertines et du quintette pop rock The Last Dinner Party, l’artiste s’est récemment produite au festival Festival Rock en Seine. Et en octobre 2025, elle sortira son tout premier album, Vicious Delicious, qui devrait la faire connaître à un plus grand nombre de personnes.

    Vicious Delicious de Luvcat, disponible le 31 octobre 2025.

    Lola Young – One Thing (2025).

    Lola Young, la sensation pop-soul qui a collaboré avec Tyler, The Creator

    À seulement 24 ans, la chanteuse et compositrice Lola Young s’érige déjà comme l’une des nouvelles sensations musicales à suivre de (très) près. Aperçue sur le dernier album de Tyler, The Creator fin 2024 (sur le morceau Like Him), l’artiste originaire du sud de Londres a le don pour proposer des morceaux pop-soul-rock qui ressemblent à des classiques instantanés.

    Nommée dès 2021 pour le Brit Award de la star montante (Rising Star), l’artiste britannique n’en est qu’à son deuxième album, This Wasn’t Meant for You Anyway, sorti en juin 2024, mais elle rencontre un immense succès sur les réseaux sociaux (notamment sur TikTok), avec son morceau Messy.

    Un hymne entêtant qui prône l’amour-propre, allant à l’encontre de l’esthétique “clean girl”. L’occasion pour l’artiste d’assumer son côté désordonné, elle qui confiait avoir été récemment diagnostiquée d’un trouble de l’attention (TDAH). Son succès attire d’ailleurs l’attention de plusieurs grands noms. Parmi eux, la pop star Katy Perry, qui l’a personnellement félicitée pour sa percée via Instagram.

    I’m Only F**king Myself (2025) de Lola Young, disponible.

    Adéla – SexOnTheBeat (2025).

    Adéla, l’ancienne ballerine devenue pop star

    Véritable enfant de sa génération, Adéla apprend l’anglais devant des documentaires consacrés à Lady Gaga et à Beyoncé – ainsi que devant des programmes diffusés sur Disney Channel. Originaire de Slovaquie, l’artiste de 21 ans rêvait d’abord des planches des plus grands opéras, avant de s’imaginer pop star. Elle commence le ballet à ses 3 ans, passe d’abord par l’école Vienna State Ballet, avant de s’envoler pour la English National Ballet School londonienne. Mais son talent pour le chant, on le découvre sur Netflix dans le télé-crochet L’Académie de la pop – série à laquelle on doit la genèse du groupe Katseye. Dans ce programme de compétition visant à dénicher les stars de K-pop de demain, Adéla figure parmi les premières éliminées.

    Mais Adélà est loin de s’en arrêter là. Entre ses années de ballerine et son passage par l’écurie K-pop, on aurait pu penser que la jeune femme s’épanouirait dans une image de chanteusse lisse, discrète et minimaliste. Manqué. Elle troque ses mèches blondes et ses chaussons de danse contre une chevelure magenta et des bottes à talons fuschia. Avec son premier EP facétieusement intitulé The Provocateur, l’interprète brille avec une pop irrévérencieuse. Comportant un morceau entre autres produit par Grimes, ce disque subversive érige un peu Adéla parmi les étoiles à suivre de très près…

    The Provocateur (2025) de Adéla, disponible.

    Amaarae – Starkilla, ft. Bree Runway et Starkillers (2025).

    Bree Runway, le meilleur espoir de la pop alternative

    Je serai la it girl maintenant et pour toujours.” Voici le mantra qui anime le morceau THAT GIRL de Bree Runway, véritable tremplin pour la chanteuse. Il en a fallu du temps pour que Brenda Mensah parvienne à croire en elle. La Ghanéenne grandit dans les quartiers de Londres, où elle subit racisme et moqueries pour sa couleur de peau. Mais peu à peu, l’artiste de 32 ans s’épanouit dans la musique, notamment après une rencontre avec Michelle Obama ainsi que la mannequin Leomie Anderson.

    Mâtinés d’une pop alternative survoltée, ses morceaux sont à l’image de ces expériences de vie : porter un message de force, de résilience – d’une incorrigible confiance en soi. Adoubée par Missy Elliott, Lizzo et plus récemment Amaarae (avec qui elle signe l’excellent titre Starkilla en août 2025), la chanteuse s’est récemment séparée de son label, EMI Records. Et on a hâte de savoir ce que nous réserve la princesse de la pop alternative maintenant qu’elle vogue en indépendant…

    Starkilla (2025) d’Amaarae, Bree Runway et Starkillers, disponible.

    Slayyyter – BEAT UP CHANEL$ (2025).

    Slayyyter, la pop star inspirée par Madonna et Lady Gaga

    La pop glamour et sexy a encore de beaux jours devant elle. La pop star américaine de 28 ans Slayyyter a dévoilé en 2023 Starfucker. Un nouvel album rutilant inspiré par Hollywood et l’obsession malsaine de la célébrité. Situé entre Erotica (1992) de Madonna, Lady Gaga et Electra Heart (2012) de Marina and the Diamonds, ce projet est mis en lumière par un personnage fictif nommé Belladonna qu’elle met en scène dans son excellent single Miss Belladonna.

    J’ai l’impression que l’album a été inspiré par le point de vue de ce personnage. Ce personnage lance les gossips, elle est un peu garce. Elle utilise les hommes à son avantage. Elle est l’ultime starfuckeuse” commente Slayyyter dans une interview accordée à Music Feeds. Cette rentrée, Slayyyter frappe fort avec un nouveau single tonitruant, accompagné d’un clip gore, Cannibalism!, et plus récemment dans la continuité, on la retrouve cette semaine le clip de son single Crank la mettant en scène en cendrillon et bunny-girl irrévérencieuse prête pour Halloween.

    Cannibalism! (2025) et Crank (2025) de Slayyyter, disponible.

    Rachel Chinouriri – What A Life (2025).

    Rachel Chinouriri, l’artiste indie-pop adoubée par Sabrina Carpenter

    L’auteure-compositrice-interprète anglaise Rachel Chinouriri, 26 ans, a beaucoup fait parler d’elle cette année en faisant la première partie de Sabrina Carpenter à Paris. L’artiste indie pop-rock a sorti en 2024 un premier album, remarqué, What a Devastating Turn of Events. Un disque aux sonorités pop-rock, notamment porté par The Hills et Never Need Me. Le second titre a d’ailleurs eu droit à un clip vidéo où l’actrice Florence Pugh interprète la meilleure amie de la chanteuse. On a aussi vu la compositrice au look Y2K se produire en live au festival Rock en Seine. Et son charisme laisse penser qu’elle est là pour durer.

    What A Life (2025) de Rachel Chinouriri, disponible.

    Adi Oasis – Silver Lining (2025).

    Adi Oasis, chanteuse et bassiste de R’n’B badass

    La chanteuse, bassiste et productrice franco-caribéenne badass et charismatique Adi Oasis, dont l’enfance a été bercée par les chansons de Mariah Carey et de Whitney Houston, est aujourd’hui une musicienne accomplie qui oscille entre R’n’B et funk. Celle qui vit à New York depuis ses 19 ans s’épanouit pleinement sur son album Lotus Glow, sorti en mars 2023, sur lequel on retrouve un featuring avec la chanteuse américaine Jamila Woods. L’opus luxuriant et émouvant rend hommage à ses racines, notamment à sa grand-mère et à sa famille, qui a vécu dans la même ferme durant des décennies. En septembre 2025, la chanteuse revient avec un sublime titre, Silver Lining, à écouter en boucle pour vaincre le blues de la rentrée.

    Silver Lining (2025) d’Adi Oasis, disponible.