Que nous réserve le nouveau défilé d’Ellen Hodakova Larsson ?
Six mois après avoir remporté le Prix LVMH 2024, Ellen Hodakova Larsson présente sa collection automne-hiver 2025-2026. De ses looks-ceintures signatures à des silhouettes plus épurées, la créatrice suédoise signe un défilé à son image.
Par Camille Bois-Martin.


Taille basse et tailoring au défilé Hodakova
Chaque saison, le défilé Hodakova se déroule en plusieurs temps. Les premières silhouettes sont simples, et témoignent de la capacité de la créatrice suédoise à créer des looks forts et prêt-à-porter. Puis les looks se transforment crescendo, déployant son inventivité et son imagination sans limite, qui lui ont d’ailleurs valu de remporter le prestigieux Prix LVMH 2024 en septembre dernier.
S’appropriant à sa manière quelques grandes tendances qui afflueront à l’automne-hiver 2025-2026, Ellen Hodakova Larsson présente ainsi des pantalons (très) taille basse en cuir et ornés sur les cuisses de lacets, dans le sillage de la mode indie sleaze. Elle dévoile également quelques tailleurs cintrés, dans le sillage de l’officewear et du power dressing. Tout en y ajoutant sa propre touche de fantaisie signature : les boutons d’une veste de costume se déplacent sur les côtes, façon cache-cœur, tandis que des pantalons ceinturés se transforment en capuche ou bien en haut structuré.


Une collection automne-hiver 2025-2026 entre affirmation et expérimentation
Outre ces silhouettes à priori plus simples qu’à l’accoutumée, le défilé Hodakova automne-hiver 2025-2026 compte évidemment son lot de looks expérimentaux. En témoignent d’abord les chaussures, dont les semelles ont été décousues pour ressortir à l’avant du pied, tels des mocassins surréalistes. Mais également les quelques manteaux à fourrure – qui ne sont pas sans rappeler la collection de la saison précédente —, brodés à partir d’une multitude de chapeaux. On note également les robes droites, sur lesquelles la créatrice suédoise a ajouté une multitude de franges de ceintures, mais aussi un tailleur façonné à partir de dizaines de fermetures éclair.
Plus surprenantes encore, certaines silhouettes s’aventurent dans un domaine conceptuel et fantasque – propre à Ellen Hodakova Larsson. Un violon se fait robe ou bonnet ; un tambour se transforme en jupe… Maquillées d’un large et épais trait d’eye-liner, les mannequins du défilé Hodakova avancent avec aplomb et adoptent un air sérieux, malgré quelques morceaux de vêtements non terminés se détachant parfois au fil de leur passage. Des contretemps malheureux, qui soulignent le difficile rythme des Fashion Week imposant aux créateurs de concevoir une nouvelle collection tous les six mois…

































