Impossible d’ignorer le renouveau de Kenzo par Nigo

Le retour de Joan Smalls au défilé Kenzo

C’était la première collection uniquement dédiée à la femme depuis 2016 que Kenzo a présenté ce vendredi 7 mars 2025. Quelques jours auparavant, la réception d’un lapin bleu en peluche en guise de carton d’invitation annonçait déjà quelque peu le programme : après plusieurs saisons de collections assez sages, le créateur de mode japonais Nigo allait emprunter une nouvelle direction.

Ce que confirmait déjà, en janvier dernier, l’arrivée à ses côtés d’un nouveau directeur du design en la présence de Joshua Bullen – passé chez Stone Island et Givenchy. Et, en ce jour de défilé, l’arrivée de Joan Smalls– mannequin iconique des années 2000 – était un premier indice quant à la collection que les invités seraient amenés à découvrir. Ce dernier portait un pantalon ballon noir transparent, sexy, mais aussi un peu street. Un baggy chic si vous voulez. Et c’est ce même pantalon, en version crème, qui allait ouvrir le défilé.

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Un smoking croisé au revers de satin, des gants au poignet fourré, une blouse à nœud et le fameux pantalon ballon – le tout de couleur crème. Un premier look entre glamour et confort qui donne le ton : jeu de contrastes, entre masculin-féminin, rigueur et décontraction.

On s’arrête sur les combinaisons ballon transparentes, la lingerie apparente où la maille et la soie se mêle. Un sexy qui n’est pas là pour provoquer le regard. Il dégage plutôt un aspect rock faussement négligé, renforcé par le tailoring et semble purement personnel.

Chaque mannequin devient un personnage qui semble exister dans le monde réel. C’est sans doute ce qui fait d’ailleurs la force de la collection : elle rend visible l’existence de la femme Kenzo. Une femme qui aime jouer avec son vestiaire, a envie de voir si tout va ensemble – et semble se moquer du résultat.

Les accessoires du défilé Kenzo

Du côté des accessoires, on trouve des pièces en clin d’œil au vestiaire du directeur artistique comme ces casquettes New Era 59FIFTY brodées, les ceintures au logo Kenzo extra-large, mais aussi des références au vestiaire de la maison – dont les fameux pantalons ballons, les vestes kimonos et les motifs floraux.

Et puis il y a les sacs bowling taillés dans du satin en rappel à la lingerie, les fourrures ultra-colorées dont certaines évoquent les lapins bleu et rose, clin d’œil à un croquis de Kenzo Takeda datant de 1979. En somme, une collection joyeuse qui renoue avec le sens même du mot “cool”.