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Artiste à suivre : Danielle Mckinney, peintre de l’intimité féminine
Quels sont les artistes à suivre cette saison ? Et quelles sont les nouvelles coqueluches des collectionneurs ? Alors que cette semaine se tient la 56e édition de la foire Art Basel, Numéro art invite six personnalités du monde de l’art à partager leur dernier coup de cœur. Aujourd’hui, la peintre Danielle Mckinney, coup de cœur de l’art advisor Marie-Sophie Eiché-Demester.
Par Anya Harrison.
La peinture intimiste et tendre de Danielle Mckinney
Photographe de formation, ce n’est qu’au moment du Covid que la New-Yorkaise Danielle Mckinney s’est mise à la peinture, ce qui peut expliquer les cadres soigneusement composés et quasi cinématographiques de ses œuvres. “On ressent dans ses petits tableaux une approche photographique de la lumière”, explique l’art advisor Marie-Sophie Eiché-Demester, qui a découvert le travail de la jeune peintre il y a trois ans chez Marianne Boesky, puis chez Max Hetzler. Pour elle, “Danielle Mckinney parle avec poésie de moments simples du quotidien, qui associent des gestes comme fumer une cigarette à des moments de rêverie et d’intimité de jeunes femmes souvent nues”.
À l’instar des artistes Lynette Yiadom-Boakye ou Kerry James Marshall qui rendent la visibilité aux corps noirs en les mettant au sein du plus classique des médiums – la peinture –, les protagonistes de Mckinney sont exclusivement des femmes noires présentées toujours seules dans ces intérieurs domestiques – chambre, salon, enveloppées par une serviette de bain, assoupies sur un lit ou un divan – que l’artiste compose à partir des images glanées dans les magazines ou sur les réseaux sociaux. Le tout dégage une langueur rendue encore plus palpable par les coups de pinceau épais et une surface d’aspect crémeux.
Une peintre au succès florissant
“Aujourd’hui, les listes d’attente sont longues en galerie, ajoute Marie-Sophie Eiché-Demester. Mais il semble assez évident que de nombreux musées et collectionneurs privés sont sous le charme de ces petits tableaux absolument irrésistibles et les envisagent en ensemble.” Ces ensembles, on a pu les voir exposés récemment à Copenhague (Kunsthal n, 2024), Turin (Fondazione Sandretto Re Rebaudengo, 2023) et dans des expositions thématiques, comme “When We See Us : un siècle de peinture figurative panafricaine” qui a lieu actuellement à Bozar Bruxelles (jusqu’au 10 août).
Danielle Mckinney est représentée par les galeries Marianne Boesky et Max Hetzler.
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