7 mar 2025

Shibari et flamenco : les inspiratons éclectiques de Christopher Esber

Quel lien relie le shibari au flamenco ? À priori, aucun. Si ce n’est l’imagination du créateur australien Christopher Esber, qui présentait ce jeudi un défilé automne-hiver 2025-2026 inspiré par ces deux pratiques… sensuelles.

Tricot, volants et transparence au défilé Christopher Esber

Le flamenco est le point de départ de ma collection“ nous glisse Christopher Esber en coulisses. Une inspiration subtile, qui ne s’appréhende pas au premier regard de ce défilé automne-hiver 2025-2026. Entre robe vaporeuses et transparentes ou longs manteau stricts, quelques pièces laissent néanmoins transparaître l’influence du créateur australien.

Ainsi les volants des jupes virevoltant en rythme avec les pas des mannequins et les drapés de certaines robes rappellent-ils en effet le mouvement et le style des costumes des danseuses de flamenco. “J’étais inspiré par l’histoire et l’atmosphère de cette danse. Je voulais recréer, au gré de drapés et de volumes, le geste de ces femmes qui tiennent leur jupe entre leurs mains pendant qu’elles dansent.” explique-t-il ainsi. On note également les fines chaussures à brides arborées par les mannequins, dont le petit talon et la forme ressemblent à celles portées par les adeptes de cette danse.

Une collection automne-hiver 2025-2026 plus so(m)bre que les précédentes

Une autre inspiration nourrit ce défilé Christopher Esber automne-hiver 2025-2026 : le shibari. Cette pratique sexuelle consistant à se ligoter et se nouer des cordes autour du corps est venue à l’esprit du créateur australien alors qu’il feuilletait les pages d’un livre sur le design des années 20. Les tricots et le textile du mobilier de cet époque lui évoquent les matières utilisées pour le bondage… et lui insufflent quelques idées étonnantes de vêtements.

Au sein de cette collection plus sombre et sobre qu’à l’accoutumée (la palette de couleur est moins vive et plus restreinte), il dévoile des looks dont les mailles tricotées laissent entrevoir au travers de leur épaisse matière des petits bouts de peau. Sur d’autres, le shibari se dessine au gré de coutures et de motifs rappelant le nouage des cordes… “J’aimerais voir les gens oser un peu plus à l’automne-hiver 2025-2026” nous avoue-t-il. Une audace dont Christopher Esber ne manque donc pas, à en croire ses inspirations.