27
27
Christopher Esber, le créateur australien qui a conquis la mode parisienne
Fort de sa récente victoire au Prix de l’ANDAM 2024, le créateur australien Christopher Esber réunit au sein de son défilé printemps-été 2025 tous les ingrédients de son succès, de son tailoring aiguisé à ses séduisantes robes drapées.
Par Camille Bois-Martin.
Un défilé sous le signe du tailoring : le retour aux sources de Christopher Esber
Lauréat du Prix de l’ANDAM 2024, le créateur australien Christopher Esber ne défile à Paris que depuis une petite année. Pourtant, ses shows attirent influenceuses et célébrités, qui apprécient ses collections ponctuées de coupes aiguisées et de robes fluides, façonnant un vestiaire à mi-chemin entre le chic parisien et le décontracté australien. “Après avoir remporté le Prix de l’ANDAM cette année, je voulais montrer avec ce défilé tout ce que ma marque pouvait proposer” évoque-t-il en coulisses, enthousiaste.
Pour le printemps-été 2025, Christopher Esber puise son inspiration un peu partout – de la lingerie du début du 20e siècle au sportswear des années 90, en passant par le glamour des pin-up des années 50. Un melting-pot d’influences, qui compose une collection éclectique, où l’on retrouve à la fois des teintes flashy et des coupes volumineuses, autant que des looks plus strictes et des couleurs sobres.
Surtout, la tendance officewear semble avoir fait son petit bout de chemin dans l’esprit du créateur australien, qui livre ici une série d’ensembles de costumes ultra désirables, mêlant transparence, drapés et un poil de rigidité. “J’ai commencé par le tailoring.” explique ainsi ce dernier. “Ce défilé, c’est comme un retour aux sources, à ce que j’ai toujours su faire de mieux. J’essaye de concevoir des pièces strictes, mais qui restent sexy et captivantes”.
Des robes ornées de plumes pour le printemps-été 2025
Mais le succès de Christopher Esber repose beaucoup sur ses robes échancrées et drapées, qui respirent ce je-ne-sais-quoi teinté d’élégance et de sensualité. “La femme que j’habille n’essaye pas des dizaines de tenues chaque matin. Elle sait que, quand elle porte une de mes robes, elle est prête à affronter sa journée. Elle est occupée, et elle n’a pas le temps d’hésiter.”
Outre ses robes droites ou évasées, épousant les courbes de ses mannequins au gré de tissus vaporeux ou près du corps, le créateur australien propose cette saison printemps-été 2025 une toute nouvelle silhouette, plus aérienne et libérée. “La nouveauté de cette collection réside dans les coupes rondes et généreuses de mes vêtements. Les pièces se veulent plus féminines et délicates”, considère Christopher Esber. Une idée que l’on retrouve particulièrement dans les robes immaculées, présentées lors du final du défilé, parsemées de petites plumes s’envolant sous le nez des invités.
“Les derniers looks du show étaient probablement les plus techniques à réaliser” commente-t-il en effet. “Toute la collection joue sur cet équilibre entre des looks forts et d’autres plus doux. Ces tenues en plumes créent une impression de fragilité, à l’image des fleurs de pissenlits. Je voulais créer des pièces si délicates, qu’on aurait presque l’impression qu’elle peuvent disparaître à tout moment.” Cousues sur des petites perles brodées sur un tissu transparent, les plumes se tiennent droites sur les vêtements, comme autant de pétales emportées par la brise estivale.