2 mar 2025

Quelle tendance phare inspire le défilé Ferragamo ?

Depuis maintenant trois saisons, le monde de la mode se passionne pour celui de la danse. Au point de créer une tendance, aperçue sur de nombreux podiums, dont celui de la maison Ferragamo, qui en explore les grandes figures au fil de ses collections. Pour l’automne-hiver 2025-2026, Maximilian Davis s’inspire du Tanztheater, et plus particulièrement de l’emblématique danseuse Pina Bausch, figure de proue du mouvement .

La passion de Maximilian Davis chez Ferragamo pour la danse

En septembre dernier, Maximilian Davis présentait déjà un défilé inspiré par le monde de la danse. Plus littérale – avec ces justaucorps, ballerines, et bodys, la collection rendait hommage à Katherine Dunham et Rudolf Nureyev, deux danseurs et chorégraphes connus pour avoir porté des chaussons Ferragamo.

Pour l’automne-hiver 2025-2026, le directeur artistique de Ferragamo poursuit ainsi son exploration de l’univers du ballet. Dont les codes et les inspirations ont d’ailleurs également infusé les créations de nombreuses marques – AlainPaul, Dior, Simone Rocha, Ludovic de Saint Sernin, Dries Van Noten

Au point de créer la tendance balletcore, qui renouvelle avec poésie celle du sportswear. Chez Ferragamo, elle se déploie cette saison au gré de longues robes moulantes, légères et aériennes, accompagnant avec sensualité le mouvement des mannequins. Elle se traduit également au travers de leggings ou de combinaisons monochromes, épousant délicatement le corps de chaque silhouette.

Pina Bausch inspire défilé automne-hiver 2025-2026

Mais, pour l’automne-hiver 2025-2026, Maximilian Davis s’inspire plus particulièrement d’une figure emblématique du monde de la danse : la ballerine et chorégraphe Pina Bausch. Muse de nombreux créateurs, elle collabora notamment avec Yohji Yamamoto, et inspira autant la mode que le cinéma.

Ici, le directeur artistique de Ferragamo lui rend hommage. Via ses créations comme par le biais du décor de son défilé. Sur le sol, un tapis de pétales de rose rouge s’envole au fil des passages des mannequins. Il rappelle le décor fleuri du célèbre ballet Nelken (1982) de la danseuse allemande.

Plus littérales encore, les robes longues en satin beige, façon naked dress, s’inspirent directement du costume de Pina Bausch, qu’elle portait pour la plupart de ses performances. Les chorégraphies poétiques de la danseuse allemande, qui dépassent les frontières du monde intérieur et tentent de traduire les émotions intérieures au gré de mouvements corporels affectés et évocateurs, trouvent ici leur écho dans le contraste des matières et la fluidité des coupes.

Un trench en satin léger s’orne d’une ceinture imposante. Le cachemire se décore de détails en cuir épais. Des robes transparentes en tulle noir sont coupées à la taille par de lourds morceaux de fourrure… Maximilian Davis exprime en vêtement les émotions ambivalentes et contradictoires qui inspirent le mouvement de danse Tanztheater, dont Pina Bausch fait partie des figures précurseuses.