27 jan 2025

Zoom sur les défilés Kiko Kostadinov et Y-3 automne-hiver 2025-2026

Alors que la semaine de la mode masculine vient de tirer sa révérence, Numéro fait le point sur les défilés Kiko Kostadinov et Y-3 automne-hiver 2025-2026, présentés ce samedi 25 janvier.

Le décor automnal du défilé Kiko Kostadinov

À l’aube de la cinquième journée de Fashion Week à Paris, le bulgare Kiko Kostadinov investit les murs d’une école hôtelière du 17e arrondissement afin de présenter sa collection automne-hiver 2025-2026. 

Le podium, jonché de feuilles mortes, évoque une scène sortie tout droit des films contemplatifs du réalisateur hongrois Béla Tarr. Ce décor automnal et poétique sert d’écrin à une collection marquée de silhouettes qui défilent avec fluidité, incarnant le parfait équilibre entre fonctionnalité et onirisme. Les vestes, pièce phare de la collection, intriguent par leur construction audacieuse.

Certaines semblent scindées en deux parties distinctes grâce à un patchwork méticuleux, tandis que d’autres misent sur la superposition de tissus légers pour des effets aériens. Le jeu de contrastes cher à Kiko Kostadinov se poursuit avec des pièces plus structurées, comme une veste en laine sublimée par de larges empiècements en cuir.

Une nouvelle collaboration avec Asics

Afin de compléter ce vestiaire d’inspiration workwear, Kiko Kostadinov introduit enfin une nouvelle collaboration avec Asics autour d’un modèle inspiré des emblématiques chaussures tabi. Déclinées dans trois coloris (bleu, marron, noir), ces bottes montantes au look hybride se présentent comme l’une des découvertes les plus réjouissantes de cette collection.

L’inspiration biker et futuriste du défilé Y-3 automne-hiver 2025

Quelques heures plus tard, le pavillon Cambon Capucines (8e arrondissement) s’impose comme le théâtre (très) futuriste du défilé Y-3 automne-hiver 2025-2026. Une foule de mannequins vêtus de longs manteaux noirs déambulent au rythme d’un intense jeu de lumière, permis par la surélévation d’un écran led le long du podium.

La collection démarre avec une série de longs manteaux noirs aux coupes impeccables, incarnant l’essence minimaliste et avant-gardiste du label. Mais très vite, l’ADN streetwear emblématique de Y-3, fusion de l’élégance japonaise de Yohji Yamamoto et de la technicité sportive d’Adidas, prend le dessus. De larges doudounes matelassées aux imprimés évanescents, évoquant des aurores boréales se dévoilent au compte-goutte, en accord avec l’ambiance futuriste de la mise en scène.

Puis, la collection bascule dans une esthétique résolument biker. Des pantalons en cuir ornés du logo Y-3, associés à la signature du label japonais Neighborhood, apparaissent sur le podium. Les mannequins, casques de moto sous le bras et gants à coques renforcées, semblent prêts à partir pour une course endiablée. Quelques vestes en cuir, parfois asymétriques, viennent renforcer cette allure rebelle, tandis que des bottes montantes et des cagoules techniques y ajoutent une touche de fonctionnalité brute.

Sur le podium, Y-3 s’offre enfin un casting éclectique et audacieux. La mannequin Gabriette y côtoie ainsi l’ancien sportif Djibril Cissé, incarnant à merveille l’univers hybride de la marque.