28 fév 2025

Au défilé Prada, Miuccia Prada et Raf Simons interrogent la féminité

Au défilé Prada automne-hiver 2025-2026, Miuccia Prada et Raf Simons interrogent la féminité dans une époque incertaine.

  • par La rédaction.

  • Féminité et féminisme au défilé Prada

    Qu’est-ce que la féminité aujourd’hui ? Comment peut-elle se définir ? À l’ère du post-genre et de la redéfinition des identités, la défilé Prada automne-hiver 2025-2026, signée Miuccia Prada et Raf Simons, s’empare de ces questions en déconstruisant les codes de la féminité. Plus qu’un défilé, c’est une réflexion sur la perception collective de la beauté et sur l’évolution constante de ses représentations.

    Ainsi dans le Deposito de la Fondazione Prada, le décor prolonge cette exploration. Des structures métalliques côtoient une moquette signée Catherine Martin, superposant le brut et le raffiné, l’architecture et l’ornement. Tout comme la mode, l’espace devient un miroir des tensions et des contrastes qui façonnent la féminité contemporaine – une féminité libérée des carcans, en perpétuel dialogue avec le monde qui l’entoure.

    Une collection automne-hiver 2025-2026 libérée des normes

    Les robes, longtemps symbole de la féminité, deviennent ici des objets mouvants, en perpétuelle transformation. Leur structure est déconstruite, leur fonction réinventée. Tandis que des fragments de vêtements glissent sur le corps, libérés des normes qui leur ont été imposées. Et en se détachant de leur forme originelle, ils invitent à repenser leur signification et à créer de nouvelles silhouettes, affranchies des diktats traditionnels.

    Les proportions se modifient, les matières brutes s’exposent sans artifice, les coutures deviennent visibles, affirmées. Le contraste entre les accessoires – bijoux, sacs, ornements – et cette apparente rudesse illustre une dualité essentielle : la féminité est multiple, insaisissable, jamais figée. De ce fait, elle ne se réduit ni à la douceur, ni à l’ornementation ; elle est force, réinvention, affirmation.