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Les nouveaux restaurants à découvrir à Paris cet automne
Qui dit automne dit ciel gris et pluie, mais également repas réconfortants et petites soirées cocons. Avant de s’emmitoufler sous sa couette tout l’hiver, direction les nouveaux restaurants ouverts récemment à Paris – pour profiter de quelques dernières douces soirées en bonne compagnie. Du très tendance Grand Café à la délicieuse cuisine libanaise d’EM Sherif : Numéro dévoile sa sélection des nouvelles adresses de l’automne.
Par Léa Zetlaoui,
et Violaine Schütz.
Publié le 9 octobre 2025. Modifié le 4 novembre 2025.


Le bar à sushis et vins Bar Omi
Pourquoi ? On l’ignorait, mais Bar Omi c’est le sushi et bar à vins qu’il manquait dans le quartier de la place Vendôme. Décor japonais sophistiqué, sushis et makis absolument divins, plats créatifs à l’influence nippone, le petit dernier du groupe Onii (Onii-San et Ojii) est déjà incontournable. Imaginé par l’architecte Fanny Perrier, le lieu déploie une atmosphère feutrée et sensuelle : comptoir en faïence noire et rouge, touches de kintsugi signées Sylvia Pires Da Rocha, plafond orné d’encres japonaises par Derrusie, pièces d’art d’Hans Hartung et luminaires d’Ingo Maurer.
Nos plats préférés ? En cuisine, le chef Yuji Mikuriya, dit Taku, et son équipe de maîtres sushi cisèlent un Japon à la fois pur et inventif. On retrouve des sashimis fondants, des nigiris poissons ou wagyu surmontés de caviar, ou encore handrolls “do it yourself” au negitoro et œufs de truite. Également, quelques options chaudes comme des ramens ou sobas, idéales pour l’automne. Enfin, la cave propose des sakés rares et vins de terroir, du Jura à la Bourgogne, dans un dialogue aussi précis qu’instinctif. Entre rigueur nippone et hédonisme parisien, Bar Omi est la nouvelle adresse qui nous affole.
L’adresse ? Bar Omi, 6 rue du Marché-Saint-Honoré, Paris 1er.


Une pause Caviar Kaspia à l’hôtel de Crillon
Pourquoi ? Aussi prestigieuse que confidentielle, la rencontre entre le somptueux Hôtel de Crillon et le légendaire Caviar Kaspia vaut le détour. Sous les ors du Bar Les Ambassadeurs, on se laisse emporter par un équilibre parfait entre audace et tradition.
Nos plats préférés ? La carte propose des créations éphémères et exclusives — ceviche de daurade nappé d’agrumes et ponctué de poutargue, agnolotti del Plin garnis de king crabe — qui révèlent tout le savoir-faire de Kaspia. Mais elle célèbre également les classiques indétrônables qui ont forgé sa légende. Notamment, la mythique pomme de terre au caviar, raffinée et gourmande, ou le grilled cheese au caviar, simple et délicieusement décadent.
L’adresse ? Hôtel de Crillon, 10 place de de la Concorde, Paris 8e.

Cherry, le restaurant qui réveille Saint-Germain-des-Prés
Pourquoi ? Niché à l’angle de la rue du Sabot, Cherry suscite déjà la curiosité des amateurs de gastronomie et de soirées animées. Parviendra-t-il à raviver l’esprit noctambule qui a fait la légende de Saint-Germain-des-Prés ? Avec son décor audacieux et son ambiance chaleureuse, on a sincèrement envie d’y croire. Dès l’entrée, le restaurant séduit par son atmosphère tamisée et ses murs habillés de rouge cramoisi, une teinte qui invite autant à la convivialité qu’à l’intimité. Loin des clichés parisiens classiques, Cherry réussit le pari de transporter ses convives à New York, tout en restant en plein cœur de Paris.
Nos plats préférés ? Le menu, fidèle à cet esprit, propose une fusion italo-américaine où tradition et audace se rencontrent à chaque assiette. Les amateurs de viande ne pourront résister aux meat balls, fondantes et étonnamment légères, un incontournable à partager ou à savourer en solo. Puis on mise sur les incontournables penne alla vodka. Pour accompagner ce festin, la carte des cocktails, inventive et colorée, promet des découvertes surprenantes.
L’adresse ? Cherry, 1, rue du Sabot, Paris 6e.


Diner à la new-yorkaise à La Fondation
Pourquoi ? Entre le parc Monceau et les Batignolles, La Fondation s’impose comme le nouveau repaire des esprits libres. Niché au cœur d’un bâtiment signé Philippe Chiambaretta Architecte et décoré par le duo new-yorkais Roman & Williams, cette adresse de plus de 10 000 m² réunit hôtel cinq étoiles, espaces de travail, spa, piscine semi-olympique et deux restaurants orchestrés par le chef Thomas Rossi (ancien de chez Jean-François Piège). Perchée au 8e étage, la table bistronomique La Fondation se déploie dans une atmosphère très new-yorkaise, entre inspirations organiques et lumières chaleureuses.
Nos plats préférés ? Ici, la cuisine française moderne et de saison se veut aussi élégante que savoureuse. Sublimées de sauces et condiments, les légumes, viandes et poissons livrent un ballet savoureux que l’on n’oublie pas.
L’adresse ? La Fondation, 40, rue Legendre, Paris 17e.


Les nouilles futosoba de Kimono
Pourquoi ? Dans le 6ᵉ arrondissement de Paris, à deux pas du Bon Marché, Kimono signe la nouvelle adresse des sœurs Vaconsin, déjà à l’origine de Blueberry, Marcello et Steam Bar. Pensé comme un hommage au Paris des années 1930 et à l’effervescence nipponne de Montparnasse, le lieu réinvente le bistrot japonais avec élégance.
Nos plats préférés ? Ainsi, Kimono célèbre la rencontre entre tradition et création. Ici, on vient pour gouter la futosoba. Entre l’udon et la soba, cette nouille épaisse travaillée à la farine et aux graines de sarrasin torréfié, servie froide, chaude ou en salade. Mais ce n’est pas tout. En effet, on retrouve des petits plats fusions à partager comme des tempuras, aubergines au miso ou fromages aux condiments japonais. À savourer avec des cocktails au saké ou des vins de macération.
L’adresse ? Kimono, 66, rue du Cherche-Midi, Paris 6e.


Les tacos colorés de Tio
Pourquoi ? Depuis peu, la rue Saint-Philippe-du-Roule s’embrase sous le soleil incandescent de Tio, nouvelle adresse mexicaine qui fait voyager sans quitter Paris. Imaginé par Idriss Mansour, directeur artistique du Manko Paris, ce lieu vibrant est né d’un véritable coup de foudre pour la gastronomie sud-américaine. Chez Tio, on oublie le tumulte parisien pour se laisser happer par une ambiance solaire où la joie, le partage et la musique dictent le tempo.
Nos plats préférés ? En cuisine, une brigade mexicaine réinterprète les grands classiques : tacos travaillés sur pierre volcanique, ceviche Tulum, burritos du midi, ou encore nachos maison et Totopos Guacamole. Les saveurs explosent, relevées de piment, citron vert, coriandre et douceur d’avocat. Côté bar, on se laisse tenter par des cocktails envoûtants, comme une Margarita Picante ou un Cornita, à base de Tequila 1800.
L’adresse ? Tio,1 Rue Saint-Philippe-du-roule, Paris 8e.


Vue panoramique et sushis créatifs chez Aqua Kyoto
Pourquoi ? Perché au 7ᵉ étage du 26 avenue des Champs-Élysées, Aqua Kyoto offre une vue imprenable sur la capitale, dans un décor aux lignes japonaises contemporaines. Pensé comme un écrin raffiné pour les esthètes et les initiés, Aqua Kyoto célèbre l’élégance nipponne sous toutes ses formes. Des assiettes sculpturales aux lumières tamisées en passant par des mises en scène savoureuses.
Nos plats préférés ? À la carte, une sélection sculpturale de sashimis d’exception, des cigarols de thon et saumon fumants, des grillades robata fondantes et créations exclusives comme le Crystal Sushi, œuvre culinaire signature du lieu. Le soir venu, le bar dévoile sa mixologie japonaise — saké, yuzu, shiso et whisky — accompagnée de DJ sets et d’une atmosphère feutrée qui rappelle Tokyo by night.
L’adresse ? Aqua Kyoto, 26, avenue des Champs-Élysées, Paris 8e.


Nobisan réinvente le temaki
Pourquoi ? Après avoir initié les Parisiens au handroll, Thomas Moreau signe cette rentrée une nouvelle prouesse culinaire avec le temaki. Ici, pas de cône traditionnel, chaque pièce est posée sur une porcelaine immaculée, tel un bijou à déguster du bout des doigts. La déco minimaliste joue la carte de l’élégance subtile avec un sublime comptoir poli comme une pierre de rivière derrière lequel s’attabler.
Nos plats préférés ? Algues d’une maison japonaise ancestrale, riz vinaigré parfait et poissons d’exception s’unissent dans un festival de saveurs umami. Parmi les recettes de temaki que l’on vous recommande : saumon flambé au raifort, thon gras ail noir ou encore œufs de saumon marinés soja kombu. Et les végétariens ne sont pas en reste. Notamment, grâce à des associations créatives de légumes croquants, champignons marinés et sauces savoureuses.
L’adresse ? Nobisan, 58 Rue de Turenne, Paris 4e.


La cuisine espagnole chez Casa Pregonda
Pourquoi ? Nouvelle adresse solaire, Casa Pregonda transporte les Parisiens sur les rivages de l’Espagne sans quitter le deuxième arrondissement de la capitale. Inspirée de l’île de Minorque, sa façade blanche et ses volets vert pin évoquent les maisons de pêcheur des Baléares. Et laisse entrevoir une parenthèse dépaysante… À l’intérieur, pierres blondes, céramiques artisanales et rideaux brodés dessinent un décor hors du temps, entre finca méditerranéenne et bistrot parisien.
Nos plats préférés ? Côté cuisine, la carte rend hommage à une Espagne authentique et iodée : croquettes de jambon dorées, riz à l’encre de seiche, ragoût de homard à la minorquine, tortillas fondantes ou encore pan con tomate. Et le voyage se poursuit avec du Pomada de Minorque, du vin rouge Bodegas García Pérez ou de la sangria, dans une atmosphère joyeuse et élégante, comme une fin de journée sur une île de la Méditerranée.
L’adresse ? Casa Pregonda, 6, rue Marie-Stuart, Paris 2e.


Le néo-bistrot intimiste Le Sand
Pourquoi ? Troisième opus d’une saga culinaire menée par les fondateurs d’Alfred et d’Alfi’s, Le Sand s’installe à l’angle des rues du Mont-Thabor et Rouget-de-Lisle. Inspiré de la correspondance enflammée entre George Sand et Alfred de Musset, ce nouveau lieu conjugue ainsi l’élégance d’une brasserie parisienne et l’intimité d’un café contemporain. À toute heure, on s’y attable pour un café au soleil, un déjeuner soigné ou un dîner complice, sur les banquettes du restaurant ou alors au Sand Café, un espace attenant aux inspirations nippones. Une adresse aux multiples visages, pensée comme une ode à la lenteur, à la conversation et au savoir‑vivre parisien.
Nos plats préférés ? Le chef Jon Morales y propose une carte en continu à l’esprit room service : huîtres au chorizo et citron, carpaccio de bœuf mariné, tiramisu glacé ou crêpes au caramel de pêche.
L’adresse ? Le Sand, 7, rue Rouget-de-Lisle, Paris 1er.


EM Sherif s’installe (enfin) à Paris
Pourquoi ? À l’angle de l’avenue de Messine et du boulevard Haussmann, dans le 8e arrondissement de Paris, EM Sherif Café inaugure enfin sa première adresse parisienne. Incontournable de la cuisine libanaise, la maison s’est forgé une réputation au Moyen-Orient grâce à ses délicieux (et généreux) mezze à partager. L’établissement, au décor chic et épuré, ponctué de touches de bleu et de blanc crème, nous invite donc à nous concentrer sur sa gastronomie levantine.
Nos plats préférés ? Ici, le délicieux houmous n’a d’égal que le halloumi mariné grillé, tandis que les kibbeh – boulettes de viande de bœuf wagyu – rivalisent d’onctuosité pour enchanter les papilles des plus fins gourmets. Impossible, ensuite, de terminer le repas sans goûter la crème glacée ashta à la barbe à papa libanaise, tout simplement un délice.
L’adresse ? EM Sherif, 134, boulevard Haussmann, Paris 8e.

Le Grand Café, nouveau restaurant incontournable de Paris
Pourquoi ? Au pied du Grand Palais, Le Grand Café incarne la brasserie parisienne dans toute sa splendeur. Le décor, signé Joseph Dirand, marie volumes majestueux et ambiance intimiste, à laquelle concourent bois, terrazzo, marbre et lumière travaillée. Aux beaux jours, la terrasse paysagée offre une parenthèse végétale à deux pas des Champs-Élysées. Un véritable hommage à l’art de vivre à la française.
Nos plats préférés ? Pour la table, Benoît Dargère réinvente donc les classiques : vol-au-vent, bar vapeur aux artichauts, ris de veau croustillants ou millefeuille revisité, le tout composant une partition irrésistible. Derrière le bar, Colin Field orchestre une carte de cocktails mêlant grands classiques et créations inattendues.
L’adresse ? Le Grand Café, Rotonde Clemenceau, 1, place Clemenceau, Paris 8e.

Chaleur et saveurs espagnoles chez Buenas
Pourquoi ? Buenas convoque le souvenir estival d’un retour de plage. Lorsque seule une sangria aux reflets violacés semble capable d’apaiser la soif salée laissée par l’eau de mer. On s’attable à plusieurs, sans prêter attention à l’heure ni à la montée du mercure. Les plats circulent comme les anecdotes, à main levée. Et en repartant, on se promet de revenir. Même heure, même table.
L’établissement réchauffe la rue du Faubourg Saint-Denis en important, au cœur du 10ᵉ arrondissement de Paris, toute la richesse de la culture culinaire ibérique. À la tête du projet, Toufik Seddik, restaurateur discret, s’entoure du directeur artistique Stéphane-Armando Garcia, pour signer un restaurant qui évoque autant “le goût du pays que l’esthétique flamboyante d’un film d’Almodóvar.”
Nos plats préférés ? Dans l’assiette, peu de frime. Les pimientos de Padrón, verts et froissés, arrivent brûlants et sans traitrise. Les croquetas croustillent à peine sous la dent, libérant une béchamel parfumée au jambon ou à la morue. La tortilla de patatas, dense et moelleuse, s’invite sans manière lorsque les churros, ferment le bal avec une précision désarmante rappelant les beignets que l’on dérobait dans la cuisine avant que la table ne soit mise.
L’adresse ? Buenas, 83, rue, du Faubourg Saint-Denis, Paris 10e.


La nouvelle carte expérimentale du restaurant Pantobaguette
Pourquoi ? Ouvert il y a quatre ans, Pantobaguette s’impose comme une adresse de quartier incontournable, très animée le soir. Ce petit restaurant chaleureux se démarque notamment par sa carte novatrice, toujours à la recherche de délicieux (et surprenants) mélanges culinaires. Dans un décor à mi-chemin entre l’izakaya tokyoïte et le bar à tapas madrilène, le lieu accueille ses convives autour du comptoir d’angle, face aux cuisiniers en train de concocter leurs petits plats, ou bien autour d’une des nombreuses tables conviviales (ou en terrasse, au retour des beaux jours…).
Nos plats préférés ? Si le pâté en croûte au poulpe et chorizo ibérique fait partie des incontournables chez Pantobaguette, on recommande de goûter les œufs Ajitsuke, mais aussi le délicieux hot dog où une mayonnaise au Mirin (un saké doux) se mêle à des guindillas.
L’adresse ? Pantobaguette, 16 Rue Eugène Sue, Paris 18e.

Jardin d’Hiver, un cocon végétal avec vue sur la piscine Molitor
Pourquoi ? Pénétrer dans le tout nouveau Jardin d’Hiver à l’hôtel Molitor nous donne dès les premières minutes l’impression d’être en villégiature. Entre sa vue sur la piscine – éclairée de manière hypnotique le soir – et sa décoration végétale onirique inspirée des serres d’Auteuil, ce cocon élégant et convivial fait figure d’échappée belle salvatrice en plein contexte de rentrée.
Nos plats préférés ? Si l’on est séduits par le carpaccio de céleri-rave à la truffe noire et aux noisettes grillées, on est surtout impressionnés par le cabillaud fondant aux algues accompagné de sa tombée d’épinards et de morilles.
L’adresse ? Jardin d’Hiver, 10 avenue de la Porte Molitor, Paris 16e.

La côte amalfitaine au cœur du triangle d’or chez La Baia
Pourquoi ? Déjà installé à New York et à Dubaï, La Baia a la réputation d’être un restaurant italien raffiné alliant une décoration chic et glamour inspirée de la côte amalfitaine et des plats méditerranéens d’exception. En plein cœur du triangle d’or parisien (à deux pas de l’avenue Montaigne), le lieu ouvert en octobre 2025 nous fait voyager dès l’entrée, avec sa Vespa aux imprimés colorés postée en devanture. À l’intérieur, on découvre des tableaux, des tapis et des meubles dans des tonalités beige et terracotta du plus bel effet. Comble du luxe ? De nombreux plats et cocktails sont préparés minute devant nous.
Nos plats préférés ? On apprécie les plats de pâtes originaux tels que des ravioles de crabe au mascarpone, caviar et safran ou des spaghetti alla nerano, accompagnées de courgettes et de caciocavallo.
L’adresse ? La Baia, 7 rue du Boccador, Paris 8e.


Le Café Bleu à la galerie Thaddaeus Ropac
Pourquoi ? Depuis quelques semaines, la galerie Thaddaeus Ropac, à Pantin, accueille le Café Bleu, nouvelle adresse culturelle et gourmande. Conçu par Pierre Pelegry, fondateur de la marque d’objets ludiques et créatifs Ligne Blanche Paris, ce bistrot contemporain réunit art de vivre et art dans un écrin chaleureux où tradition française et modernité se rencontrent. Dans des assiettes ornées d’œuvres de Warhol, de Basquiat ou de Mapplethorpe, une cuisine saine et raffinée invite à une expérience sensorielle unique. Plus qu’un simple café, ce lieu vivant et innovant accueillera également tous les six mois de nouvelles expositions faisant écho à la dynamique artistique et culturelle du quartier de la Philharmonie à Pantin.
L’adresse ? Le Café Bleu, 69, avenue du Général-Leclerc, Pantin (93).
