Fashion Week de New York : que faut-il retenir des défilés printemps-été 2026 ?

Ralph Lauren, l’incontournable de la mode new-yorkaise

La veille du début de la Fashion Week new-yorkaise, Ralph Lauren dévoilait sa collection printemps-été 2026 en toute intimité. Sur Madison Avenue, Oprah Winfrey, Laura Dern et Jessica Chastain ont ainsi pris place au premier rang du défilé. Devant elles, se sont succédé des silhouettes estivales, empreintes du chic opulent de Long Island. Mais aussi de couleurs épurées et de coupes sensuelles et légères. Un vestiaire qui nous fait déjà regretter l’été…

Les débuts de Rachel Scott chez Proenza Schouler

Il y a un peu plus d’une semaine, Proenza Schouler annonçait l’arrivée Rachel Scott à sa direction artistique. Reprenant le flambeau des fondateurs de la marque, Jack Mccollough et Lazaro Hernandez, désormais à la tête de Loewe, la créatrice jamaïcaine dévoilait ainsi sa toute première collection. Réalisé en collaboration avec les ateliers, le défilé déploie un univers coloré, entre jeux de textures et tailoring affuté. Un sublime mélange des deux univers, qui annonce un bel avenir pour la marque américaine.

Michael Kors, un pilier du prêt-à-porter made in USA

Alors que Michael Kors vient d’inaugurer un impressionnant pop-up aux Galeries Lafayette Champs-Élysées, la marque américaine poursuit sa lancée. Ainsi son défilé printemps-été 2026 inaugurait officiellement la Fashion Week de New York. Sous les yeux d’ambassadeurs et proches de la maison – Gwyneth Paltrow, Suki Waterhouse, Olivia Wilde –, de célèbres mannequins comme Anok Yai ou Alex Consani ont ainsi foulé le podium, parées de créations aux accents bohèmes. Bijoux dorés, sacs à franges, jupes drapées, chemisiers fluides… Les élégantes silhouettes s’épanouissent dans un camaïeu de couleurs ocres et grèges.

Sous le Pont de Brooklyn, l’audace de Collina Strada

Quelques heures plus tard, Hillary Taymour, directrice artistique de Collina Strada, donnait rendez-vous à ses invités en extérieur. Plus précisément sur un héliport, avec une vue imprenable sur le Pont de Brooklyn en arrière-plan. Audacieuses, les silhouettes de ce défilé printemps-été 2026 ont soufflé un vent de fraîcheur sur cette semaine de la mode new-yorkaise. Pantalons baggys, hauts à volants et décorés de traînes, chapeaux en fausse-fourrure : les pièces oscillent entre une esthétique Y2K et un style contemporain, en phase avec les nouvelles générations.

Alton Mason et Ashley Graham défilent pour Grace Ling

En août dernier, Grace Ling dévoilait sa collaboration avec un autre géant de la mode américaine : Khy, la marque de Kylie Jenner (qui posait d’ailleurs pour la campagne). Une collection réussie, épurée et sexy, qui propulsait ainsi le défilé printemps-été 2026 parmi les must-see de la Fashion Week new-yorkaise. Adoubée par des stars comme Jenna Ortega, Charli XCX ou encore FKA Twigs, la marque présente un vestiaire futuriste, ponctué de robes moulantes, de hauts métallisés, de chemises cintrées et de pièces transparentes, arborées notamment par des mannequins comme Alton Mason (cover-star du premier Numéro New York) et Ashley Graham.

Veronica Leoni prend ses marques chez Calvin Klein

En février dernier, Veronica Leoni présentait un premier défilé largement plébiscité. Nommée à la tête de Calvin Klein en 2024, après plusieurs années nébuleuses pour la marque, la créatrice italienne a opéré un retour aux sources, qu’elle semble ainsi poursuivre aujourd’hui. Les coupes sont simples et misent sur les jeux de matières et de superpositions sophistiquées – signatures de cette dernière. Le vestiaire urbain et moderne du printemps-été 2026 développe sa maîtrise des codes et des tendances, incarnées par quelques détails savamment disposés. Ainsi le célèbre élastique des sous-vêtements Calvin Klein s’entremêle par dizaines pour composer une robe, ou orne discrètement un pantalon. L’ensemble s’ancre ainsi parfaitement dans les attentes actuelles d’une mode plus étudiée et moins phénoménale.

Off-White revient à New York

Cette saison, Off-White déserte la Fashion Week de Paris et revient à New York. La raison ? “Il n’y a pas de meilleur endroit que New York pour mesurer combien l’influence de la culture noire a été centrale dans la construction de la pop culture telle que nous la connaissons” explique en effet Ibrahim Kamara, directeur artistique de la marque. Du disco au hip hop en passant par le graffiti et par ce que l’on définit aujourd’hui comme le street-wear : le défilé printemps-été 2026 incorpore toutes ces influences. En ressort une collection colorée et terriblement séduisante, au sein de laquelle les matières techniques côtoient des coupes aiguisées.

Les looks épurés du défilé Eckhaus Latta

En lieu et place des longues (et parfois incompréhensibles) notes d’intention qui accompagnent les défilés de mode, les directeurs artistiques d’Eckhaus Latta ont opté pour une seule phrase. “Dieu a un plan. Nous sommes tous des serveurs dans son petit restaurant malsain.” Cryptiques, ces mots introduisent une collection printemps-été 2026 découpées en deux parties. Les premières silhouettes déploient des looks de soirée tout de noir, tandis que les dernières introduisent des couleurs vives. Mais l’ensemble se définit par des coupes sophistiquées et des ensembles épurés et minimalistes, dont les jeux de transparence et de découpes insufflent beaucoup de sensualité.

Le sublime défilé Khaite

Si, en février dernier, Khaite semblait s’éloigner progressivement de son minimalisme signature au gré de motifs audacieux, la marque semble cette saison se concentrer sur les matières et sur les coupes. Pour le printemps-été 2026, elle présente ainsi un sublime défilé, dont chaque silhouette témoigne de la pertinence du label new-yorkais. L’élégance des looks nous évoque l’élégance épurée de Saint Laurent – large bomber en cuir, tailleurs cintrés –, tandis que les volumes géométriques des hauts et des jupes nous rappellent la mode ludique de Jonathan Anderson chez Loewe. Un subtil mélange de deux esthétiques très en vogue, qui font aujourd’hui le sel de Khaite.

Le vestiaire estival et coloré du défilé Ulla Johnson

À s’en fier aux images du défilé Ulla Johnson, on se croirait presque à Paris. Sous les plafonds cossus d’un bâtiment classé monument historique dans l’Upper East Side, la collection printemps-été 2026 déploie une palette chromatique vive et audacieuse. Un contraste entre les ors du bâtiment et les motifs colorés des vêtements qui fascine les invités du show, captivés par l’envol des pièces en organza et en nylon transparent, mais aussi par les jupes drappées et les robes aux volumes en cascade. Bref, un vestiaire estival maîtrisé et parfait pour nos dernières soirées ensoleillées…

COS s’impose à nouveau à New York

C’est indéniablement l’une des marques à suivre de ces dernières Fashion Week. Si COS défilait déjà New York il y a quelques saisons, le label revenait en effet ce week-end sur les podiums de la Grosse Pomme. Mais, à la différence des autres maisons, elle présente une collection automne-hiver 2025, dont les pièces sont déjà disponibles à l’achat. Un cocktail gagnant, qui permet ainsi à la marque de s’imposer dans le cœur du public, comme dans celui de l’industrie de la mode…

KidSuper met en avant les créateurs émergents

Après avoir électrisé les dernières Fashion Week de Paris, KidSuper s’impose à New York avec un évènement festif et créatif. Cette saison, le directeur artistique Colm Dillane ne présente pas sa collection printemps-été 2026, mais les créations de cinq créateurs émergents basés à Brooklyn. Sur les marches du Brooklyn Borough Hall Plaza, leurs pièces se sont ainsi succédés sous les yeux d’acteurs de la mode influents, qui ont pu découvrir le talent de Kent Anthony, Shriya Myneni, Rojin Jung, Ahmrii Johnson et Daveed Baptiste.

Les indispensables du printemps-été sont chez Toteme

Toteme façonne, au fil de ses défilés, un vestiaire intemporel nourri d’indispensables. Et sa collection printemps-été 2026 n’y déroge pas : bicolore, la palette chromatique oscille majoritairement entre le noir et le blanc. Tailleur, chemisier, cardigan, robe crochetée… Cette saison, l’accent est mis sur le jeu des textures, qui remplace l’association des motifs. Ainsi une veste en laine noire se superpose-t-elle à un short en satin écru et compose un look sophistiqué, fidèle à l’ADN de Toteme.

Elle Fanning et Charles Melton au défilé Coach

Vue imprenable sur l’East River, parterre de stars… Le défilé Coach printemps-été 2026 était the place to be de ce dernier jour de Fashion Week new-yorkaise. En témoignent en effet les célébrités qui ont fait spécialement le déplacement, des acteurs Elle Fanning à Charles Melton en passant par le basketteur Jayson Tatum. Tous ont ainsi découvert la nouvelle collection imaginée par Stuart Vevers, qui poursuit son exploration du style américain au gré de looks en denim, de pièces en cuir, mais aussi de silhouettes plus épurées et minimalistes qu’à l’accoutumée.

Rachel Scott de retour à New York pour sa marque Diotima

Quelques jours à peine après avoir présenté sa première collection pour Proenza Schouler mercredi dernier, Rachel Scott était déjà de retour sur les podiums de New York pour dévoiler son nouveau défilé pour sa marque Diotima, fondée en 2020. Fidèle à ses inspirations d’origine jamaïcaine, elle explore l’histoire du carnaval dans les Caraïbes et de sa diaspora. Au gré notamment de silhouettes sensuelles et de blocs de couleurs vives… Ainsi le magenta se mêle-t-il à du bleu roi, à du jaune fluo ou à du rose grenadine.

La mode américaine sous toutes ses coutures chez Tory Burch

Incontournable de mode américaine, Tory Burch explore cette saison toutes les différentes facettes du style féminin national à travers les époques. Les motifs floraux, proches du style western, croisent ainsi l’art du cuir, autant que la maîtrise du denim (sur une jupe ou un pantalon). Le sportswear américain se réinvente également, teinté de romance et d’artisanat. Un vestiaire pointu et ultra-désirable.

Le défilé Luar

À l’image de Rachel Scott, Raul Lopez s’empare de la thématique du carnaval pour la collection printemps-été 2026 de sa marque Luar. Ici, le masque – arboré par de nombreux mannequins – devient un symbole de résistance. Mais fait également figure touche de fantaisie, qui fait non seulement écho au titre du défilé (“La Fantasia”) mais aussi aux imprimés et aux matières audacieux qui le ponctuent. Du velours noir, des broderies de plumes, des total-looks bleu électrique… Bref, une explosion de couleurs et une pointe d’insolence, qui clôturent parfaitement la Fashion Week de New York.