Tout ce qu’il faut retenir du Pitti Uomo 2026

Par Jean Michel Clerc.

Les étudiants de Polimoda et le défilé Children Of The Discordance lancent le Pitti Uomo 2026

En marge du salon, a eu lieu, lundi, le défilé de la célèbre école de mode florentine Polimoda. Un défilé de fin d’études, qui n’a absolument rien à envier à certaines marques déjà établies. Vingt étudiants internationaux ont montré chacun six silhouettes représentatives de leurs univers personnels.

Sous les yeux d’un éminent jury parmi lequel figurent, entre autres, Michèle Lamy, artiste, productrice et co-fondatrice de la marque Rick Owens, et le peintre belge Luc Tuymans. Ils nommeront le ou la major de promotion ce jeudi 26 juin 2025.

Premier grand défilé du Pitti Uomo : Children Of The Discordance, le label fondé en 2011 par Hideaki Shikama à Yokohama (Japon).

La collection “Enfant Terrible”, présentée dans l’enceinte brute de la gare désaffectée Leopolda, est un mix entre vêtements d’archive et street culture. Le tout guidé par les influences musicales chères au créateur.

Issey Miyake, invité d’honneur de la 108e édition du Pitti Uomo

Seconde marque japonaise présente cette année, Issey Miyake, et plus précisément, Homme Plissé, invité d’honneur du Pitti 108, a montré sa collection printemps été 2026, en dehors de Florence, dans le jardin à la française d’une villa ayant appartenu aux Médicis.

Une collection délicate et subtile dédiée à l’Italie, et au voyage, à la peinture et plus globalement, à la légèreté. Les équipes japonaises ont séjourné plusieurs fois dans tout le pays, et se sont particulièrement attachées à recréer ses couleurs, des paysages toscans aux plages adriatiques en passant par la poésie des tissus anciens.

C’est aussi l’occasion pour la marque d’inaugurer une nouvelle façon de montrer ses collections appelée Open Studio. Homme Plissé veut ainsi s’affranchir du calendrier habituel des fashion weeks pour construire ses défilés autour d’événements culturels et artistiques différents à travers le monde, sans temporalité précise, en s’inspirant des pays choisis et en impliquant le processus créatif lui même dans le mode de présentation. À suivre.

Le défilé de Niccolò Pasqualetti dans sa région natale

Autre designer invité, Niccolò Pasqualetti, finaliste du LVMH Prize en 2024, et particulièrement ému de défiler dans sa région natale. Il définit sa très jolie collection printemps été 2026 comme une façon de jouer sur les contrastes.

Entre styles (uniformes militaires, vêtements de travail, tailoring), matières (soie, cuir, jersey technique) et silhouettes (asymétries, force et vulnérabilité).

Enfin, c’est la marque coréenne créée en 2018 par Dongjoon Lim, Post Archive Faction, qui a clôturé le salon par un défilé pensé comme une réflexion poétique sur le temps qui passe, et le voyage ( on y revient ), tout en conservant le background très architectural et utilitaire propre au label.

Autant de visions singulières et complémentaires qui font la richesse de cette édition du Pitti Uomo. C’est là l’une des grandes forces de ce salon qui s’impose de plus en plus comme un événement immanquable de la mode masculine.