10 mar 2025

Bains publiques et sous-vêtements : la vision audacieuse d’Alessandro Michele chez Valentino

Ce dimanche 9 mars, Alessandro Michele a dévoilé sa collection automne-hiver 2025-2026 pour Valentino dans un décor pour le moins inattendu : des bains publiques, plongés dans une atmosphère mystérieuse.

Un défilé automne-hiver 2025-2026 aux bains publiques 

Quelques mois après son premier défilé pour la maison française en octobre 2024, le designer italien Alessandro Michele poursuit son exploration d’un romantisme trouble et théâtral. Cette saison, c’est dans un univers digne d’un film de David Lynch, baigné d’une intense lumière rouge et planté au milieu de toilettes publiques, qu’il interroge la notion d’intimité à travers un défilé à la dimension performative.

Sur un podium recouvert de carreaux de carrelage rouge, une première silhouette s’élance : un body transparent, associé à un ensemble de lingerie, l’un des fils conducteurs de la collection. Dans une note accompagnant le show, Alessandro Michele explique : “J’ai imaginé des toilettes publiques : un contre-lieu qui neutralise et suspend le dualisme entre intérieur et extérieur, entre ce qui est intime et ce qui est exposé, entre le personnel et le collectif.”

Une collection Valentino sensuelle et théâtrale 

Puis viennent des silhouettes masculines qui, elles aussi, remettent en question la notion de vêtement comme seconde peau. Un top rouge brodé de fleurs joue ainsi sur la transparence, tandis qu’en bas, l’homme Valentino troque le pantalon contre un mini-short en dentelle, insufflant une sensualité assumée à la collection.

Mais Alessandro Michele ne s’affranchit pas pour autant des codes Valentino. Au contraire, il les réinvente avec brio. Un manteau au col large se décline dans l’inimitable rouge “Rosso” de la maison, tandis qu’à l’approche des dernières silhouettes, les matières se rencontrent dans des looks du soir théâtraux.

Le costume, revisité, affiche des épaules élargies, et une longue robe se pare de sequins, sublimée par une paire de lunettes XXL occultant une partie du visage. Une manière, sans doute, de réaffirmer l’ambiguïté entre ce que l’on choisit de montrer, et ce que l’on préfère dissimuler.