La parenthèse enneigée du défilé 3. Paradis
Quelques mois après avoir décroché le Prix spécial de l’Andam 2024, Emeric Tchatchoua a dévoilé ce mercredi 22 janvier sa collection 3. Paradis automne-hiver 2025-2026. Un moment suspendu plongé dans un décor hivernal saisissant, au sein du calendrier effervescent de la Fashion Week homme de Paris.
par Nathan Merchadier.
Tempête de neige au défilé 3. Paradis
Ce mercredi 22 janvier, alors qu’une pluie torrentielle s’apprête à déferler sur la ville lumière, c’est sur un sol recouvert d’une épaisse couche de neige artificielle qu’Emeric Tchatchoua, fondateur du label 3. Paradis, présente son dernier défilé.
Pour cette nouvelle collection, le franco-canadien qui remportait en juin 2024 le Prix spécial de l’Andam puise aussi bien son inspiration dans les paysages enneigés de son enfance canadienne que dans certains films cultes des années 1980. Un pull façon fausse fourrure arbore ainsi le visage de Bruce Lee. Tandis que d’autres vestes se parent de leur côté de “motifs dragons”, omniprésents dans les années 2000.
La fusion de ces références cinématographiques et des souvenirs personnels du créateur confèrent immédiatement à cette collection une esthétique unique, entre nostalgie et modernité, reflétant parfaitement l’ADN hybride du label.
Une collection automne-hiver 2025-2026 surréaliste et onirique
Les incontournables du label 3. Paradis font également leur retour sur le podium. Des pantalons cargos infusés d’un esprit streetwear côtoient ainsi de larges bombers brodés de perles. On observe aussi une veste de blazer se voit recouverte de logos d’équipes de la NBA.
Mais les pièces maitresses de cette collection baptisée Quiet Storm, arrivent plus tard, lorsque le décors enneigé de ce défilé prends tout son sens. Emeric Tchatchoua détaille ainsi une large série de doudounes qui semblent gonflées à l’hélium, aux côtés de longs manteaux recouverts d’une fine couche de givre.
Les mannequins adoptent alors une démarche plus lente, comme si la tempête qu’ils traversent avait eu le don de ralentir le temps. Une parenthèse poétique qui tombe à point nommé au milieu du tumulte de la semaine de la mode masculine…