7 mar 2025

Chez Givenchy, Sarah Burton livre une magnifique première collection

Ce vendredi 7 mars 2025, Sarah Burton présentait sa première collection pour la maison française Givenchy. Découvrez ce qu’il faut savoir de ce très réussi premier défilé. 

Une nouvelle ère chez Givenchy 

Ce vendredi 7 mars 2025, Sarah Burton présentait son premier défilé pour Givenchy. Un moment clé, autant pour la maison que pour la créatrice britannique, qui a consacré l’intégralité de sa carrière à la marque Alexander McQueen.

En effet, cette dernière débute aux côtés de Lee Alexander McQueen en 1997, avant d’être nommée responsable du studio femme en 2000. Dix ans plus tard, elle devient directrice artistique de la marque, suite à la disparition du fondateur. 

Pour Givenchy, maison française fondée en 1952, la dernière décennie a été marquée par une valse de directeurs artistiques. Après le départ de Riccardo Tisci en 2017, après douze ans à la tête de la création, la Britannique Clare Waight Keller (2017-2020) et l’Américain Matthew Williams (2020-2023) se sont succédé sans réellement convaincre.

L’enjeu de ce défilé était donc considérable, autant pour Givenchy (a-t-elle enfin trouvé la perle rare ?) que pour Sarah Burton (saura-t-elle s’imposer dans un nouvel univers ?).

Et la réponse semble être oui : présenté dans l’ancien hôtel particulier d’Hubert de Givenchy, ce premier défilé augure une collaboration prometteuse, placée sous les meilleurs auspices.

Sarah Burton, dans les pas d’Hubert 

À l’instar du fondateur de la maison parisienne, Sarah Burton fait partie de ces créatrices de mode rompue à l’exercice de la couture. En ce sens, pour bâtir une collection, elle conçoit également ses silhouettes de manière traditionnelle, sur un mannequin. 

Pour rappel, le prêt à porter n’est apparu qu’à la fin des années 60 en France. Ainsi la maison Givenchy a débuté son activité dans le sur-mesure. 

C’est mon instinct naturel que de revenir au patronage, à l’artisanat. Couper, façonner et proportionner. C’est ce que je ressens, c’est ma façon de travailler et c’est ce que je veux faire”, explique Sarah Burton dans les notes qui accompagnent la collection.

Une approche qui se ressent dans cette première collection. Que ce soit dans les coupes, les tombés et les proportions, Sarah Burton démontre tout l’étendu de son talent en matière de conception de vêtements.

Un défilé entre héritage et modernité 

Pour ce premier défilé, Sarah Burton s’est naturellement tournée vers les archives de la maison. En particulier la première collection d’Hubert de Givenchy, présentée au même endroit en 1952. Mais plutôt que de livrer une version littérale de la vision du fondateur, elle préfère en restituer l’essence. À savoir sublimer les femmes, sans les entraver.

Je veux aborder tout ce qui concerne la femme moderne. La force, la vulnérabilité, l’intelligence émotionnelle, le sentiment de puissance ou de très sexy. Tout cela,” poursuit-elle.

Réputée pour son art en matière de tailoring, Sarah Burton dessine des silhouettes graphiques et puissantes en jouant avec habilité des coupes et des proportions.

Les vestes et manteaux affichent des épaules marquées et une taille de guêpe, les robes de bal des années 50’s sont raccourcis en tutus audacieux ou transformés en fourreaux de tulle et résilles. Tandis que la chemise blanche, classique de Givenchy, devient une mini-robe aérienne. Autre détail subtil, les « bullet bras”, soutiens-gorge emblématiques des 50’s, devenues des micro-tops très sexy. Sans oublier, les foulards et nœuds emblématiques de la maison devenus des foulards et nœuds XXL.

Bien que certaines silhouettes rappellent ses collections pour McQueen (mais peut-on lui en vouloir ?), Elle pose de nouvelles bases