Le chaos maîtrisé du défilé Ottolinger

La féminité inarêtable du défilé Ottolinger

C’est en accéléré que les mannequins d’Ottolinger – le label créé par Christa Bösch et Cosima Gadient – ont dévalé le podium du défilé automne-hiver 2025-2026. Sur l’invitation, le ton était donné par ces trois mots : Body, Corps , Soma.

Après une courte recherche, il se trouve qu’ils désignent un terme biologique qui renvoi à l’ensemble des cellules non-sexuelles d’un être vivant. Pour en savoir plus, il faut s’attarder sur les 42 silhouettes qu’elles ont imaginées pour cette collection dont se dégageait l’idée de s’habiller à la va-vite, sans trop réfléchir.

Une collection automne-hiver 2025-2026 entre veste en trompe l’œil et mini-jupes

Les body se glissent sur le corps et deviennent des mini-jupes, les chemisiers donnent l’impression d’être mal boutonnés. L’envers des pantalons semble mis sur l’endroit et les vestes se ferment en biais. Un jeu de trompe l’œil ne permet pas de savoir si c’est ainsi qu’elles doivent être portées.

Il ressort de cette collection un élan de liberté. Quelque chose d’incontrôlable à l’instar des hanches amplifiées par des demi-cercles matelassés qui dérangent la silhouette promue par le shapewear. “Un pied après l’autre”, lit le texte écrit par l’autrice, artiste et metteuse en scène Calla Henkel qui sert de communiqué de presse. Sous sa plume, la collection Ottolinger automne-hiver 2025-2026 devient le miroir d’un inconscient qui est loin d’avancer à l’aveuglette.