Le grand retour de Marine Serre à Paris
Ce lundi 10 mars, Marine Serre a présenté 47 silhouettes dans la red room de la série Twin Peaks de David Lynch. Elles ont ouvert une nouvelle ère pour la marque qui porte son nom et élargissent notre vision de ce dont l’upcycling est capable.
Par Mélody Thomas.
L’automne-hiver 2025-2026 : l’ère de la maturité
Après plusieurs saisons hors de la capitale où elle a consolidé sa présence sur les marchés internationaux, la reine de l’upcycling s’est offert un retour en grande pompe à travers un défilé qui se tenait au sein de la majestueuse Monnaie de Paris. Sur le siège des invités attendait une pièce à l’effigie de la créatrice, qui depuis ses débuts se démarque par un engagement écoresponsable rigoureux, basé en grande partie sur un upcycling ingénieux.
À lui seul, le lieu donnait quelques indices quant à ce qu’on pouvait attendre de ce défilé. Connue pour ses nombreux mix & match d’imprimés – dûs en partie au sourcing des matières – cette collection Marine Serre automne-hiver 2025-2026 a annoncé un nouveau virage, plus mature, avec une sélection de textiles aussi riche que luxueuse.
La première silhouette ? Un catsuit noir aux hanches saillantes – une référence à Irma Vep d’Olivier Assayas — est recouvert de la demi-lune, symbole de la griffe française. Suivent des vestes ceinturées sur des jupes fluides, des robes en cuir, des tailleurs aussi sensuels que forts… La femme Marine Serre se découvre vénéneuse à l’image de la femme fatale des films des années 50 et 80.
Chez Marine Serre, l’impossible n’existe pas
Loin de s’arrêter au noir seul, Marine Serre laisse de la place pour la couleur, dont le rouge carmin ou un blanc éclatant sans parler d’un motif tigre qu’on retrouve sur catsuit et collants, ou le bleu qui habille le denim comme avec ce look total-look jean, dont la chemise au col montant assoit un certain chic. Et puis il y a ce jaune à la teinte beurre qui, sur les robes-chemises ou la dentelle de certaines pièces, ajoute une aura gourmande.
On s’arrête aussi sur les pièces “Couture” de la marque dont une robe faite à partir de bracelet de montre ou encore un manteau créé à partir de fourrures vintages ou une robe sonnante – créé à partir de pièces anciennes – qui rappelle le travail remarquable fait par la créatrice en amont de chaque sélection : à savoir le sourcing des matériaux et leur réinvention.
Autre point d’orgue de ce défilé ? Les ornements, dont une collection de bijoux – disponible dès à présent en seen now by now – et d’accessoires brodés, dont un béret noir habillé de pièces et de médailles anciennes. Une saison qui montre un renouveau, mais ouvre aussi le champs des possibles pour une nouvelle génération de marques et prouve, contrairement à ce que laissent entendre bien des mauvaises langues, que l’upcycling peut définitivement se conjuguer avec l’élégance.