Immersion dans un voyage hors du temps à bord de l’Orient-Express
Voyager à bord du légendaire Venice Simplon-Orient-Express, c’est faire l’expérience inouïe d’un raffinement hors du temps, aussi magique et enchanteur que les paysages fabuleux que le train traverse, de Paris à Venise.
Par Philip Utz.
Embarquement immédiat dans le mythique wagon bleu nuit du Venice Simplon-Orient-Express
L’embarquement en gare de l’Est, pourtant peu réputée pour être un haut lieu du glamour et du raffinement international, vaut le détour. Car c’est bien là, contre toute attente, que le mythique Venice Simplon-Orient-Express déploie langoureusement et majestueusement son vernis bleu nuit, immédiatement reconnaissable, le long du quai no 3. Qui arrive tôt pourra assister à l’étonnant ballet des femmes de chambre, grooms, chefs de cabine et autres stewards gantés de blanc qui s’affairent pour dérouler le tapis rouge, briquer l’argenterie et glacer le champagne avant l’arrivée des hôtes. Puis admirer un cortège d’élégantes – anglaises pour la plupart – en robes longues, accompagnées de leurs maris endimanchés. Ou encore, une procession de malles monogrammées et de pivoines pastel rejoignant le wagon-suite de Victoria et David Beckham.
Tous les voyageurs sont très conscients – à en juger par l’état d’excitation générale, palpable – de la chance qu’ils ont d’embarquer à bord du train le plus célèbre au monde. Avant même le départ, le dépaysement est garanti et la magie opère, procurant aux heureux élus la sensation de vivre un moment suspendu dans le temps, entre fiction et réalité, entre Hercule Poirot et Harry Potter.
De la ville Lumière à la cité des Doges : le voyage d’une vie à bord de l’Orient-Express
Les cabines historiques, format boîte à gants, ont toutes été restaurées dans les règles de l’art, dans un chatoiement de boiseries acajou et de marqueterie de nacre, de passementeries, tapisseries, pampilles et autres chintz Art déco renvoyant à l’âge d’or du voyage. Le dîner, lui, sera servi dans l’une des trois voitures- restaurants sous l’égide du chef français Jean Imbert, avant que les hôtes ne s’empressent de rejoindre la légendaire voiture-bar 3674, où les gin-to’ couleront à flots jusqu’à ce que le dernier d’entre eux ne tombe.
Dès le lendemain matin, les lève-tôt profiteront du spectacle époustouflant de la traversée des Alpes suisses et pourront contempler le méandre des lacs, des chutes d’eau et des forêts de l’Arlberg, les cimes montagneuses d’Innsbruck, ainsi que les cols du Brenner et de Vérone. Brunch au restaurant puis high tea en cabine, le personnel est aux petits soins. À bord, le luxe est poussé à son paroxysme, jusqu’à la trousse de soins VSOE, véritable collector offert dans chaque cabine, et sa sélection d’onguents aux extraits de caviar, d’or fin et de poudre de diamant. L’arrivée à la gare de Venise-Santa-Lucia, au cœur de la cité des Doges, se fait au coucher de soleil – le transfert en Riva au légendaire Belmond Hotel Cipriani est à couper le souffle. Le voyage d’une vie, à effectuer absolument, si ce n’est qu’une fois.