Fête, hôtel, restaurant… 7 choses à faire à Marseille cet été
Marseille : ses calanques, son Vieux-Port, son île du Frioul et son Cours Julien, où les fêtards dînent et boivent jusqu’à pas d’heure… Bordée par la mer Méditerranée, la ville française inclassable, où se croisent, été comme hiver, nouveaux habitants fatigués des métropoles sans soleil et touristes curieux d’arpenter les ruelles de la cité aussi chaotique que branchée, regorge d’adresses et d’activités détonantes. Voici 7 bonnes adresses à ne pas manquer – aussi bien pour un weekend que pour un séjour plus long.
par Chloé Sarraméa.
et Violaine Schütz.
1. Dormir, dîner ou bronzer au Tuba Club
Situé au bout de Marseille, dans le quartier idyllique des Goudes (un village de pêcheurs au charme irrésistible), le Tuba Club fait figure de petite révolution dans la façon dont on peut envisager la bronzette, la restauration ou tout simplement les vacances. Ouvert en 2020 directement sur la calanque, sur un rocher, en face de la mer, le lieu propose, dans une ambiance toute en détente où l’on dirait que le temps s’est arrêté, de passer un séjour dans l’une des quelques chambres disposées aux airs de cabanons (de luxe).
Déjà centenaire avant son rachat, l’espace de vie – un ancien centre de plongée – mêlant gastronomie, bien-être, musique et vitamine D modernise l’expérience du frais dans l’assiette, offrant aux visiteurs la possibilité de se délecter des meilleurs produits de la mer (souvent servis crus). Les plats signés du chef Sylvain Roucayrol vont du sashimi de sériole au kumquat et citron d’Amalfi au carpaccio de loup servi avec de la poutargue et et de l’origan sauvage.
Deux restaurants – dont un situé en rooftop nommé le Bikini – sont en effet proposés aux visiteurs (qui viennent des quatre coins du monde). Pas étonnant, avec autant de qualités, que lieu très instagrammable – digne d’une photo de Slim Aarons – soit devenu un repaire de célébrités. Emily Ratajkowski et Jacquemus y ont déjà été aperçus.
Tuba Club (cabanons et restaurant), 2, Boulevard Alexandre Delabre, 13008 Marseille.
2. Passer la nuit au chaleureux Château Beaupin
Alors que Marseille attire de plus en plus les touristes (notamment les Parisiens), certaines adresses ont le mérite de rester confidentielles. C’est le cas de l’hôtel particulier Château Beaupin. Loin des hôtels aseptisés, le lieu séduit par son atmosphère chaleureuse, sa piscine à taille humaine, sa jolie terrasse verdoyante et surtout son architecture.
La demeure datant du XIXe siècle (dont certaines parties sont classées) a été pensée par l’architecte Paul Sédille, célèbre pour avoir conçu le grand magasin Printemps à Paris. Et on y retrouve des médaillons et des frises rappelant l’édifice de la capitale.
Cerise sur le gâteau ? L’endroit aux allures de maison d’hôtes (grâce à la présence attentionnée de la sémillante maîtresse des lieux, Denitsa), se situe seulement à 20 minutes à pied de la plage de la Pointe-Rouge et des expositions y sont souvent organisées. Enfin, si on n’y passe pas la nuit, il est possible de simplement se restaurer (le midi ou le soir) dans l’établissement aux influences baroques. En effet, un chef y cuisine de délicieux tapas méditerranéens, du gaspacho au houmous.
Château Beaupin, 37 avenue Beau Pin, 13008 Marseille.
3. Découvrir le Gros Bao de Marseille
Pour les Parisiens, la Bao Family est déjà un nom alléchant. En effet, ses créateurs (Céline Chung et Billy Pham font déjà du bruit leurs cantines servant d’excellents petits pains cuits à la vapeur et farcis, mais aussi des aubergines frites ou des champignons recouverts de panure. Mais désormais, on retrouve l’esprit (et les recettes) de cette cantine chinoise branchée à Marseille.
Situé dans un ancien lieu mythique (la brasserie Toinou spécialisée dans les plateaux de coquillage), en plein centre ville, le Gros Bao séduit déjà les Sudistes avec sa déco shanghaienne à la limite du kitsch et ses plats succulents qui modernisent la cuisine chinoise. Le plus ? Nous sommes proches de la célèbre et agitée Canebière ainsi que du quartier de Noailles, dans lequel on retrouve une atmosphère des plus phocéennes.
Gros Bao Marseille, 3 cours Saint-Louis, 13001 Marseille.
4. Danser avec le collectif Maraboutage
Connu pour ses soirées à la Friche la Belle de Mai, le collectif Maraboutage est celui qu’il faut suivre dans la cité phocéenne, à l’image de La Créole à Paris. Programmée un peu partout (notamment au festival belge Dour), la bande de DJ, danseurs et musiciens créée autour de l’envie d’une fête plus inclusive, libre et décomplexée a fait souffler sur Marseille un vent de fraîcheur.
Avec ses soirées organisées pour la plupart sur le rooftop du Baou avec la vue sur la mer, le collectif fondé en 2017 par deux amis qui passaient des vinyles au Bar des Pêcheurs propose de se réunir autour d’une idée bien précise de la fête : des soirées queer où l’on écoute des sons africains ou brésiliens et de l’amapiano (house venue d’Afrique du Sud) et où l’on danse jusqu’à pas d’heure.
Les soirées organisées par Maraboutage sur le toit de terrasse de la friche la Belle de Mai sont annoncées sur leur compte Instagram.
5. Faire du shopping chez Jogging
Depuis sa création en 2013, le concept store Jogging n’a eu de cesse de faire parler de lui. D’abord parce que l’un de ses fondateurs, Olivier Amsellem, était déjà connu précédemment dans le monde de la mode et notamment pour son travail, en tant qu’assistant, avec le grand photographe et fidèle collaborateur de Numéro Jean-Baptiste Mondino. À Marseille, sa ville, il a donc créé, avec Charlotte Brunet, une boutique où l’on retrouve des pièces des designers les plus pointus. Jogging c’est même, souvent, un lieu qui déniche des talents et lance des tendances… On y retrouvait, par exemple, plusieurs paires de sneakers Salomon avant que celles-ci n’envahissent les shops parisiens.
Jogging, 103 et 107 rue de Paradis, 13006 Marseille.
6. Dîner chez Ourea
Niché dans une rue peu passante, à deux pas du tribunal et proche du Vieux-Port, le restaurant ouvert il y a quelques années par Matthieu Roche et Camille Fromont, couple à la ville comme aux fourneaux, concentre ce que Marseille sait faire de mieux : des couleurs chaudes, des formes voluptueuses, une pointe d’exotisme et une aura captivante… En bref, de la vie, aussi bien dans la salle que dans l’assiette. De ses expériences parisiennes, le chef a ramené trois choses à Ourea : le goût pour des matières premières d’exception, le travail avec des petits producteurs et une cuisine de saison. Le tout à travers une carte changeant toutes les semaines.
On passe sans ciller d’une salade d’haricots verts très craquants, pickles de concombre au géranium, feta et cerises – sans doute la meilleure et la plus fraîche des salades que l’on puisse goûter – à un thon blanc de ligne juste snacké et marié avec du chorizo, sans oublier la viande, très tendre bien sûr : une pièce de veau rôtie, presque brute, agrémentée d’une aubergine grillée et d’une harissa verte. De quoi réconcilier sophistication et gourmandise.
Ourea, 72, rue de la Paix-Marcel-Paul, 13006 Marseille.
7. Visiter les galeries présentes au salon Art-o-rama
Hormis les incontournables visites de la maison d’artistes Pavillon Southway, de la Cité radieuse – Le Corbusier et du Mucem, dont l’architecte français Rudy Ricciotti a dessiné la structure en béton comme posée sur l’eau, on peut, à Marseille, cet été, effectuer d’autres sorties culturelles.
Au salon Art-o-rama, qui, dès sa première édition en 2007, défriche les nouveaux talents qui font le paysage de l’art contemporain actuel, on peut découvrir des galeries, des éditeurs et des artistes venus du monde entier au sein même de la cité phocéenne, principalement à la Friche la Belle de Mai.
Art-o-rama met à l’honneur l’art contemporain basé à Paris (dont les galeries 31 Project, Exo Exo, Parliament et The Film Gallery), à Londres (Bosse & Baum et Nicoletti) et même à Los Angeles (O-Town House). Cette année, le salon d’art contemporain se déroulera du vendredi 30 août au dimanche 1er septembre 2024 à La Friche la Belle de Mai.
Art-o-rama, Friche la Belle de Mai, 41 Rue Jobin, 13003 Marseille, du 30 août au 1er septembre 2024.