On était au concert intimiste et sexy de Lana Del Rey à l’Olympia, à Paris
La diva Lana Del Rey a donné un concert intimiste, émouvant, sexy et gorgé de tubes dans la salle mythique de L’Olympia ce lundi 10 juillet. Numéro y était et vous dit tout sur ce live événement pour lequel plus de 400 000 personnes ont tenté d’avoir un billet.
par Violaine Schütz.
Avant même que ne débute le concert parisien de Lana Del Rey, à L’Olympia, ce lundi 10 juillet, l’événement avait déjà fait couler beaucoup d’encre. En effet, la chanteuse américaine aurait pu remplir plus de 200 Olympia puisque son concert s’est avéré complet en 4 minutes. Plus de 420 000 personnes se sont connectées au site de réservation, le jour de la mise en ligne des billets – le 3 juillet -, créant une file d’attente virtuelle impressionnante. Celle qui aurait pu facilement remplir plusieurs fois l’Accor Arena, La Défense Arena, à Paris, voire le Stade de France, à Saint-Denis, a opté pour un cadre intimiste et mythique. En effet, L’Olympia ne peut accueillir que 2000 fans (2 824 places en configuration debout), un chiffre très éloigné du nombre d’admirateurs de la diva. Et des salles et des festivals auxquels elle est habituée. Résultat, quelques heures après avoir affiché sold out, la place de concert était devenue le Saint Graal pour les mélomanes.
Lana Del Rey en concert à L’Olympia : un show très demandé
Sur des sites de revente, les billets au départ vendus entre 98 euros et 194 euros s’arrachent à prix d’or, soit entre 590 euros et 10 620 euros. Et devant L’Olympia, dès le lundi 10 juillet au matin, et même le soir d’avant, une centaine de fans de Lana Del Rey « campent » déjà pour être placés au premier rang dans la fosse dans une chaleur étouffante. Beaucoup de jeunes filles portent des couronnes de fleurs et des crop tops à manches ballon, parées comme pour aller au festival de Coachella ou imitant des looks portés par leur idole. Car c’est bien une idole, une icône et une diva que l’on va voir ce soir. En témoigne la façon dont les spectateurs courent une fois les portes de L’Olympia ouvertes, pour tenter d’être au plus près de la star de la musique. Il faudra pourtant se montrer patient ce lundi soir, avant de découvrir la chanteuse sur scène. Après une première partie très moyenne (assurée de manière amateure par la musicienne Sofie Royer), Lana Del Rey arrive sur scène aux alentours de 21h40, alors qu’elle était attendue pour 21h. Au milieu des cris – des « Lana je t’aime » en rafale – et des pleurs (et devant un parterre de figures de la musique dont Pomme, Angèle et Aurélie Saada), elle entame alors un show intense et sans fausse note, malgré la température caniculaire.
Des tubes, des numéros de danse sexy… et des malaises dans le public
Si elle est venue défendre son dernier album, Did you know that there’s a tunnel under Ocean Blvd, sorti en mars dernier, Lana Del Rey, parée d’une robe longue façon Petite Maison dans la prairie et de talons hauts scintillants, prend le parti d’alterner des titres tirés de ce dernier, comme A&W ou le bouleversant Candy Necklace, avec des morceaux issus de l’ensemble de son répertoire (Young and Beautiful, Ride, Born to Die, Ultraviolence, Video Games). Et la première chose qui frappe, c’est le nombre de tubes qu’elle a écrit. Compositrice hors pair, l’Américaine apparaît ce soir également comme une chanteuse à la voix envoûtante et mélancolique, qui monte avec justesse et émotion dans les aigües. Loin des doutes que ses détracteurs pouvaient émettre sur ses prouesses vocales au début de sa carrière.
Accompagnée par des musiciens aguerris, six danseuses sexy (façon cabaret) et trois choristes en robes pailletées, elle enchaîne les tableaux poétiques. Si son charisme est immense et sa voix, l’une des plus belles de sa génération, la chanteuse de 38 ans ne se repose pas sur ses lauriers et son aura. Elle a pensé ses chansons comme des clips ou des scènes de cinéma. On la voit en train d’être coiffée par une jeune femme, assise à la table de ce qui pourrait être un saloon, danser sur une chaise façon lap dance, chanter couchée sur un piano ou allongée sur le sol ou encore suspendue sur une balançoire ornée de fleurs. Derrière elle, un écran géant montre des images d’elle plus jeune, pour mieux assoir sa légende. « Que Dieu vou bénisse Paris » avait annoncé la chanteuse, au début de son concert, sur cet écran. Alors qu’elle a toujours joué sur le mystère, Lana Del Rey se montre ce soir-là proche de son public, et soucieuse de ses fans, qui dans la fosse, se sentent mal et font des malaises en raison de la chaleur. L’artiste fait remarquer que ses fans tombent « comme des fleurs. »
Elle arrête même certaines de ses chansons pour demander que l’on intervienne et qu’on leur amène un peu d’eau. Le climax du concert reste son interprétation de Summertime Sadness (2012), reprise en chœur – comme presque tous ses titres – par un public extatique. Visiblement touchée par la générosité avec laquelle elle est accueillie par Paris, la chanteuse a presque les larmes aux yeux. Un échange qui en dit long sur la place que l’artiste a pris dans nos vies ces dix dernières années, Plus de 400 000 personnes ont tenté d’être à L’Olympia ce soir, mais combien de chagrins d’amour et de vagues à l’âme Lana Del Rey a-t-elle consolés ?
La reine Lana Del Rey ce soir à L’Olympia pic.twitter.com/61pd6QjRlm
— violaineschutz (@violaineschutz) July 10, 2023