3 nov 2025

Que nous réserve le biopic sur Debbie Harry, la chanteuse légendaire de Blondie ?

Chanteuse iconique, muse d’Andy Warhol et meneuse de Blondie, Debbie Harry a marqué l’histoire de la musique avec ses cheveux peroxydés et son franc-parler légendaire. Elle devrait prochainement faire l’objet d’un biopic signé Charlotte Wells, la réalisatrice du bouleversant Aftersun. 

  • par Lolita Mang.

  • Debbie Harry, héroïne d’un biopic signé Charlotte Wells

    La réalisatrice, scénariste et productrice écossaise âgée de 38 ans Charlotte Wells, à laquelle on doit le bouleversant Aftersun (2022), pourrait bientôt s’attaquer à une icône du rock : Debbie Harry, la voix mythique de Blondie. À l’occasion de ses 80 ans, la chanteuse s’est confiée au Sunday Times, révélant que deux projets retraçant sa vie étaient en cours : un documentaire et un biopic. La star a même évoqué le rêve de voir l’actrice Florence Pugh lui prêter ses traits à l’écran : “Si c’était quelqu’un comme Florence Pugh, je serais au paradis. C’est une actrice exceptionnelle, capable de tout jouer.

    Pouvez-vous me citer un seul groupe américain qui a influencé la scène pop comme l’a fait Blondie à la fin du XXe siècle ?” a un jour demandé le chanteur Iggy Pop. Blondie, mené par la flamboyante Debbie Harry, reste l’un des groupes de rock majeurs de l’histoire de la musique. Les tubes tels que Call Me et Heart of Glass, écoulés à plusieurs millions d’exemplaires, ont fait de la formation une pierre angulaire de la pop culture

    Florence Pugh dans la peau de la chanteuse de Blondie ?

    Pourtant, Debbie Harry, née Angela Trimble en 1945, n’a pas toujours été la chanteuse mémorable que l’on connaît. Elle fut une adolescente rêveuse du New Jersey, bientôt projetée au beau milieu de la scène artistique du New York des années 1970. Fascinée par les actrices aux cheveux blonds platines, elle se rêve fille de Marilyn Monroe.

    Mais avant de faire subir l’ultime supplice à ses cheveux naturellement bruns, elle échoue dans un groupe folk et hippie, The Wind in the Willows. C’est au sein de cette formation qu’elle rencontre pour la première fois Chris Stein, son petit ami qui l’accompagnera tout au long de sa vie, et avec qui elle formera Blondie (1974-1982 puis 1997)..  

    Blondie – Rapture (1981).

    Debbie Harry : Atomic Blondie, un documentaire incontournable

    Chanteuse iconique, muse d’Andy Warhol et meneuse d’un groupe de rock aux millions d’albums vendus, Debbie Harry a donc marqué l’histoire de la musique avec ses cheveux peroxydés et son franc-parler légendaire. En 2018, le documentaire Debbie Harry : Atomic Blondie, réalisé par Pascal Forneri et disponible sur arte.tv, permet d’associer les mots de la chanteuse à certains épisodes marquant de son passé, voire, à certains faits méconnus du grand public.

    Alors qu’elle est serveuse au Max’s Kansas City, que fréquentent entre autres, Andy Warhol, Lou Reed ou encore l’écrivain William S. Burroughs, Debbie Harry fait une sinistre rencontre un soir après son service : “Je ne trouvais pas de taxi, et ce type n’arrêtait pas de me tourner autour avec sa voiture en me proposant de me ramener. Il a dû me le demander au moins trois fois” se souvient-elle.

    Finalement, elle accepte et grimpe dans la voiture. Mais rapidement, elle réalise à quel point la situation est louche. Les vitres sont teintés, il n’y a ni poignée depuis l’intérieur, ni lève-vitre. Une odeur pestilentielle règne dans le véhicule. L’Américaine faufile alors son bras par la mince ouverture de la fenêtre pour ouvrir la portière de l’extérieur. Son chauffeur se rend compte de la supercherie, accélère d’un coup, et jette la jeune femme sur la route. Ce ne sera que quelques années plus tard, en regardant la télévision, que Debbie Harry reconnaîtra son kidnappeur… Le tueur en série tristement célèbre, Ted Bundy. 

    Blondie – One Way Or Another (1979).

    Debbie Harry, l’artiste qui a influencé Madonna

    La mésaventure n’empêche pas la chanteuse à continuer à fréquenter les milieux bohèmes de New York. Entre les poètes maudits, les écrivains suicidaires et les musiciens drogués. Le quartier de Lower Manhattan est le repaire des artistes ratés, qui ne se reconnaissent pas dans l’Amérique désenchantée post-Nixon. Le film suit les traces de la chanteuse jusqu’à la naissance de Blondie.

    Alors que le groupe commence à se produire sur la scène du CBGB, club iconique et fondateur dans l’émergence du rock underground où l’on croise les Ramones, les Talking Heads, Television mais aussi Patti Smith, qui ne supporte pas la tignasse blonde de Debbie Harry : “Patti a dit à Debbie qu’il n’y avait pas assez de place pour elles deux, qu’elle n’avait aucun talent et qu’elle devrait arrêter. Elle ne pouvait pas la voir en peinture !” se souvient Jimmy Destri, le claviériste de Blondie. L’image de Debbie Harry continue pourtant de planer sur la scène pop rock, à l’échelle internationale. La chanteuse a influencé de nombreuses stars, à commencer par Madonna.

    Le biopic sur Debbie Harry de Charlotte Wells n’a pas encore de date de sortie.