25 nov 2024

Quelles sont les meilleures chansons d’Elvis Presley, star d’un documentaire Netflix ?

Deux ans après la sortie de l’épique biopic consacré à Elvis Presley, réalisé par Baz Luhrmann, la plateforme Netflix propose de se plonger dans les coulisses de l’une des plus belles performances live (datant de 1968) du chanteur avec le documentaire Le Retour du King : Chute et apogée d’Elvis Presley. L’occasion de se remémorer les meilleures chansons d’une rock star (disparue en 1977) qui n’a pas excellé que dans les bluettes romantiques et les déhanchés suaves.

Elvis Presley – Suspicious Minds (1969).

Suspicious Minds (1969), la chanson d’amour contrariée

Alors que le documentaire Le Retour du King : Chute et apogée d’Elvis Presley rencontre un beau succès sur Netflix, c’est le moment de se repencher sur la discographie du roi du rock. Et de réecouter ses plus belles chansons…

Flashback. Deux ans après avoir épousé Priscilla Presley (qui a été au centre d’un film de Sofia Coppola cette année), le King se rend compte que son union n’est pas au beau fixe. Leur idylle est en effet contrariée par les absences du chanteur (en tournée ou en tournage de films médiocres) et la jalousie. Elvis Presley publie alors Suspicious Minds (1969), un titre rock-soul qui évoque la déception amoureuse. Plus tard, quand il la chantera sur scène à Las Vegas, la chanson prendra un autre sens.

Découvrant que son manager, le Colonel Parker, n’est pas celui qu’il croit (il n’a rien d’un militaire et abuse de son pouvoir sur le chanteur), Elvis Presley interprétera cette chanson comme s’il parlait de la trahison de son « Pygmalion. » Repris par Johnny Hallyday et Amanda Lear et entendu dans de nombreux films (dont Blade Runner 2049), le morceau parle donc à tous ceux qui se sont un jour « sentis pris dans un piège« , qu’il soit sentimental, amical ou professionnel.

Elvis Presley – In the Ghetto (1969).

In the Ghetto (1969) : la renaissance d’Elvis Presley

Après avoir été dépassé par le succès des Beatles et des Rolling Stones, et enchaîné les mauvais films, Elvis Presley a fait son grand retour dans un live télévisé surnommé le 68 Comeback Special, en 1968. Les coulisses de cet événement sont dévoilées dans deux documentaires Reinventing Elvis: The ’68 Comeback (2023) de John Scheinfeld, disponible sur Paramount+ et Le Retour du King : Chute et apogée d’Elvis Presley (2024) de Jason Hehir, disponible sur Netflix.

On y retrouve alors toute la verve rock’n’roll et sauvage du Elvis des débuts. Après cette renaissance, le chanteur va sortir quelques unes de ses meilleures chansons comme la perle country-soul In the Ghetto, publiée en 1969.

Repris plus tard par Nick Cave et The Cranberries, le titre évoque le désespoir et la violence qui règnent dans les quartiers défavorisés. Une façon de signaler que malgré le succès, la rock star née en 1935 à Tupelo, dans le Mississippi, n’a pas oublié de rester proche des gens.

Elvis Presley – If I Can Dream (1968).

If I Can Dream (1968), l’hommage d’Elvis Presley à Martin Luther King Jr.

Deux mois après la mort tragique de Martin Luther King Jr., Elvis Presley enregistre cet hommage émouvant au mouvement des droits civiques. On peut voir dans les paroles de cet hymne soul poignant de nombreuses similitudes avec le discours « I Have a Dream » donné en 1963 par Martin Luther King Jr.

Il s’agit sans doute de l’une des meilleures performances vocales de toute la carrière du chanteur. Mais aussi de l’un des titres les puissants, symboliquement, venant d’un artiste blanc qui a beaucoup puisé dans la culture musicale noire.

Elvis Presley – Crawfish (1958).

Crawfish (1958), la perle gospel du King

Cette chanson aux accents gospel – avec son chant féminin déchirant – qui ouvre le film King Creole (1958), dans lequel joue Elvis Presley, n’est pas l’une des plus connues de son répertoire. Mais c’est sans doute l’une des plus touchantes. Adulée par Joe Strummer, leader de The Clash, elle a été reprise maintes fois (notamment par le guitariste américain Johnny Thunders) et fait l’objet d’une relecture électronique réussie par le Français Pilooski en 2010. Un « edit » qui a permis à Elvis Presley de se tailler une place de choix dans les clubs branchés parisiens, il y a dix ans de cela.

Elvis Presley – Can’t Help Falling in Love (1961).

Can’t Help Falling in Love (1961) ou l’une des plus belles chansons au monde

En 1961, Elvis Presley chante une chanson qui est souvent considérée dans les nombreux best-of des magazines musicaux comme l’une des plus belles au monde : Can’t Help Falling in Love. Si elle peut être comprise comme une déclaration sentimentale destinée à Priscilla Presley, c’est aussi un aveu d’amour infini ressenti envers son public, souvent interprété avec passion lors de ses concerts.

Elvis Presley.
Elvis Presley jouant de la guitare durant une scène du documentaire Elvis: That’s the Way It Is @ Bettmann / Getty Images

C’est aussi l’un des morceaux du King les plus repris de son répertoire. Des artistes et des groupes aussi différents que Céline Dion, Klaus Nomi, Baccara, Chris Isaak, U2, Bon Jovi, Ed Sheeran, Eels, The Who, Bruce Springsteen ou Stephan Eicher en ont livré leurs versions. Mais la suavité avec laquelle Elvis Presley incarnait cette chanson n’a, jusqu’à aujourd’hui, jamais été égalée.

Elvis (2022) de Baz Luhrmann, disponible en DVD. Reinventing Elvis: The ’68 Comeback (2023) de John Scheinfeld, disponible sur Paramount+. Le Retour du King : Chute et apogée d’Elvis Presley (2024) de Jason Hehir, disponible sur Netflix.