21 juil 2021

Boys Noize brise les frontières musicales dans son nouvel album

Le 17 septembre, le producteur et DJ, Boys Noize, dévoilera son cinquième album intitulé +l- dans lequel il affirme, une nouvelle fois, son appétence pour l’éclectisme musical et voit dans l’assemblage des genres musicaux, parfois totalement opposés, une richesse inestimable et le moyen de s’évader…

Dans l’énergie trépidante, sombre et pulsante de l’underground allemand, la musique tambourine parfois très fort. Alexander Ridha aka Boys Noize, DJ et producteur germano-irakien de 38 ans y est très attaché… au point d’être considéré comme la tête de pont, depuis 10 ans, d’une musique qui cogne. Et il n’est pas prêt de s’arrêter : le 17 septembre 2021, le Boys Noize livrera son cinquième receuil solo intitulé  +l- et prononcé Polarity. Mais depuis 2003 déjà (année où il débute sa carrière de remixeur), Boys Noize aussi considéré comme le disciple de DJ Hell et Felix Da Housecat puise dans l’acide house, le big deal et la techno, une source d’inspiration inépuisable. Et, là est le crédo du berlinois : faire fi des règles musicales qui cloisonnent, sonder toutes les dualités rythmiques pour, enfin, s’aventurer dans des explorations aussi audacieuses que risquées.

 

Pour l’instant, tout lui réussit bien. Ses précèdent albums l’ont élevé au rang de merveille musicale. Après avoir crée son propre label, Boysnoize Records, à seulement 22 ans, il livre, en 2008, un premier album dévastateur Oi Oi Oi, dans lequel il invite des sonorités purement techno, du punk, et des grosses basses qui vont vibrer les jambes et le coeur des insomniaques. Résultat : il devient la coqueluche musicale de Sébastien Tellier, Justice ou encore du pianiste Chilly Gonzales… S’ensuivent trois autres albums Power (2009), Out of the Black ( 2012) et Mayday en 2016 et des projets avec A$AP Rocky, Snoop Dog, Daft punk, Rammstein, Kavinsky, Pet Shop Boys ou Depeche Mode. En 2020, il est nominé aux Grammy Awards pour sa collaboration avec Skrillex et Ty Dolla $ign sur “Midnight Hour”, un mélange improbable qui oscille, en 3min 18, entre R’n’B à la Usher, rave vintage et hard house…

2021. Le prodige revient. Fidèle à lui-même. Déjà, en mars, il livre “Ride or Die” un hymne planant, techno, et onirique en hommage aux clubs, soudain contraints à fermer leurs portes pour cause de crise sanitaire. Dans ce titre, qui fait partie du prochain album (qu’il auto-produit sur son label BNR), il s’associe Kelsey Lu et le pianiste virtuose Chilly Gonzales. Le clip qui l’accompagne est somptueux : il a été réalisé par le studio new-yorkais Art Camp et a nécessité près de quatre mille planches, toutes dessinées à la main. Fidèle à lui-même, il rassemble dans +I- des positions musicales diamétralement opposées : une ballade sombre, un morceau Atlanta Bass (combinaison entre Miami bass, sos genre du hip-hop des années 80 et des chansons contemporaines plus lentes ou des voix R’n’B),ou un titre aux sonorités métalliques. Et quand les excès du 140 bpm résonne, accapare le for intérieur et pompe l’âme, l’essence de son album est à trouver dans ces constructions paradoxales et l’attrait indéniable que provoque ce dépaysement. “J’ai toujours été inspiré par l’intégration de forces opposées, des polarités […] Je trouve ça très excitant, et c’est toujours une de mes motivations secrètes ; la construction et l’exploration de l’association des contrastes. L’ambition première de la techno était d’associer l’homme et la machine. Et on peut extrapoler à partir de ça : l’agressivité et la beauté, le passé et le futur…” lance-t-il dans le communiqué.

 

+l- (Polarity) de Boys Noize, disponible le 17 septembre