Challengers : Luca Guadagnino nous raconte son film sportif et sexy avec Zendaya
Dans Challengers, un drame sexy consacré au tennis, la sublime et talentueuse actrice Zendaya vit une histoire d’amour tourmentée avec les acteurs Josh O’Connor et Mike Faist. Un film énergique et très attendu, prévu pour une sortie le 24 avril 2024 au cinéma, dont le réalisateur, Luca Guadagnino, nous dévoile tous les secrets.
par Violaine Schütz.
C’est l’un des films les plus attendus de l’année. Après avoir sorti en 2022 Bones & All avec Timothée Chalamet, Luca Guadagnino (Call me By Your Name, Suspiria) dévoilera son nouveau long-métrage, Challengers, ce mercredi 24 avril 2024.
Le prolifique cinéaste italien, qui a abandonné son biopic d’Audrey Hepburn avec Rooney Mara, prépare un film avec Léa Seydoux (Separate Rooms) et un autre avec Daniel Craig (Queer). Mais avant ça, il démontre une nouvelle fois son talent pour les histoires célébrant le désir ardent et les esthétiques originales avec un film consacré au tennis sexy, arty et énergique.
Zendaya, coach de tennis sulfureuse dans le film Challengers de Luca Guadagnino
Le film Challengers – coproduit par Zendaya – raconte l’histoire d’une joueuse de haut niveau, nouvel espoir du tennis, Tashi (incarnée par Zendaya), qui décide de se consacrer à la carrière de son mari, Art (Mike Faist, aperçu dans West Side Story), et de devenir son coach après une blessure. Elle le fait travailler d’arrache-pied pour transformer le joueur médiocre en champion du Grand Chelem. Mais ce dernier doit affronter, lors d’un match mineur au niveau sportif mais décisif d’un point de vue humain, l’ex-petit ami de Tashi qui est aussi son ancien meilleur ami et partenaire de tennis : Patrick (Josh O’Connor, vu dans Seule la terre, The Crown et La Chimère). Une intrigue ambitieuse qui donne lieu à un triangle amoureux et amical complexe, mêlant romance queer platonique et rivalité amoureuse.
Lors d’une conférence de presse parisienne, Luca Guadagnino explique à propos de son nouveau film : « Quand j’ai reçu le scénario de Justin Kuritzkes, j’ai réalisé à quel point il était formidable car il crée un parallèle entre la tension existant entre les personnages sur le terrain et celle existant en dehors du terrain. Il utilise le tennis comme une métaphore des rapports humains. J’ai senti qu’il fallait vraiment s’impliquer dans la représentation des matchs à l’écran. Le jeu était la chose la plus importante du film, à la fois le jeu de la vie, de la compétition, du défi, de la séduction et l’amitié. Quand vous allez voir du tennis, que ce soir en vrai ou à la télévision, c’est une expérience très objective. Mais j’ai voulu rendre cela très subjectif. L’idée c’était véritablement de rentrer sur le terrain et de faire vivre ce sport de manière à ce qu’il s’accorde avec ce qui se passe entre les personnages en dehors du court de tennis. »
Le cinéaste a aussi mis un point d’honneur à maintenir tout au long de Challengers une tension érotique entre les trois personnages centraux. « Pour moi, c’était important, avoue-t-il, qu’on ne fasse pas une histoire sur deux hommes qui essaient de conquérir la même femme. Il s’agit de trois personnes qui se sont rencontrées chimiquement, et qui ne peuvent plus être séparées. Lorsqu’elles le sont, les frictions et les actions qui s’ensuivent doivent toujours être ramenées à leur réunion. »
Une histoire d’amour avec Josh O’Connor et Mike Faist, joueurs de tennis chic habillés par Jonathan Anderson
Challengers est interdit aux moins de 17 ans en raison de scènes (s)explicites et de l’utilisation d’expressions peu recommandées aux enfants aux États-Unis. Et il faut avouer que le film regorge de moments osés durant lesquels le trio d’acteurs se rapproche. Une façon pour Zendaya (qui aurait été payée environ 11 millions d’euros pour ce long-métrage), plus sensuelle que jamais, de faire oublier ses rôles d’adolescente au cinéma et dans la série Euphoria. Sa performance, comme celle de ses partenaires Josh O’Connor et Mike Faist, impressionne par ses multiples nuances et sa témérité.
Le réalisateur Luca Guadagnino semble encore épaté par le travail effectué par les acteurs du film : « Il y a quelque chose de très vivifiant à faire ce film avec ce trio d’acteurs et à les voir donner vie à ces personnages, se questionner profondément pour trouver des réponses sur leurs comportements et s’approprier psychologiquement leur parcours. C’est ce que je cherche dans tous les films que je réalise. J’espère être spectateur de la transformation d’un texte et des dialogues en véritables moments de vie. »
Autres atouts majeurs du film ? C’est le créateur irlandais hyperactif Jonathan Anderson, fondateur du label JW Anderson et directeur artistique de la maison Loewe, qui réalise la garde-robe des acteurs et actrices de Challengers. De quoi relancer un peu plus la tendance Tenniscore.
Et pour la bande-son c’est le duo Atticus Ross et Trent Reznor qui s’en charge pour un résultat qui donne l’impression d’être en rave alors qu’on regarde simplement un match de tennis serré.
« Je me suis demandé : Comment pouvons-nous donner au public l’impression d’être dans une rave sans les pilules ? » Luca Guadagnino
Luca Guadagnino raconte : « Il y avait quelque chose dans le film qui était très captivant et étouffant comme lorsque durant une journée d’été torride, vous avez besoin d’une boisson très fraîche tel un Coca-Cola pour aller mieux. Cette imagerie pop me plaisait. L’expérience de voir le film devait être aussi énergisante et rafraîchissante qu’un verre de Coca-Cola par une journée très chaude. De là est venue l’idée que lorsque vous allez dans une rave, vous ne buvez pas d’alcool si vous prenez des pilules. Alors je me suis demandé : Comment pouvons-nous donner au public l’impression d’être dans une rave sans les pilules ? Alors j’ai appelé les musiciens Trent (Reznor) et Atticus (Ross), et je leur ai dit qu’on devrait faire une BO house très pulsative. » L’effet est réussi : on transpire beaucoup en regardant Challengers…
Challengers (2024) de Luca Guadagnino avec Zendaya, Josh O’Connor et Mike Faist, au cinéma le 24 avril 2024.