Art

11 oct 2023

Paris+ par Art Basel : les 15 galeries à visiter pendant la semaine de l’art

Elmgreen&Dragset chez Perrotin, Mamma Andersson chez David Zwirner ou encore Lisa Brice chez Thaddaeus Ropac : alors que la foire Paris+ arrive à grand pas, Numéro a sélectionné 15 expositions en galerie à ne pas manquer pendant cette semaine placée sous le signe de l’art.

Elmgreen & Dragset, This Is How We Play Together (2023, détail). © ADAGP, Paris 2023. Courtesy of the artist and Perrotin. Photo: Elmar Vestner.

1. Elmgreen&Dragset chez Perrotin

On connaît Elmgreen&Dragset depuis les années 90 pour leur regard mordant sur la société, partagé à travers leurs installations et performances. Chez Perrotin, le duo scandinave présente des sculptures inédites, intégralement blanches et à taille humaine. Absorbés par leur téléphone, par des casques de réalité virtuelle ou un appareil photo, ces personnages se font le miroir d’un public dont la capacité d’attention ne cesse de se transformer avec les nouvelles technologies.

Elmgreen&Dragset, “David and other sculptures”, du 14 octobre au 23 décembre 2023 à la galerie Perrotin, Paris 3e.

Giuseppe Penone, Impronte di luce (2023). © Artists Rights Society (ARS), New York/ADAGP, Paris. Photo: Archivio Penone. Courtesy of the artist and Gagosian.

2. Giuseppe Penone à la galerie Gagosian

Grand ponte de l’arte povera, Giuseppe Penone dévoile chez Gagosian une série de peintures réalisées ces dernières années, au fil de ses séjours au couvent de la Tourette dans son bâtiment signé Le Corbusier. En déclinant l’empreinte de sa propre main dans ces œuvres colorées aux portes de l’abstraction, l’artiste italien poursuit son exploration du rapport intime entre l’être humain et la nature.

Giuseppe Penone, “Impronte di luce / Empreintes de lumière”, du 17 octobre au 22 décembre 2023 à la galerie Gagosian, Paris 8e.

Lisa Brice, Untitled (2023). © Lisa Brice. Photo: Mark Blower.

3. Lisa Brice à la galerie Thaddaeus Ropac

Au male gaze ayant dominé le nu féminin pendant des siècles, Lisa Brice oppose dans ses toiles un female gaze ardent, montrant des femmes en pleine possession de leur corps dans des tonalités bleu cobalt et rouge ardent. La peintre sud-africaine basée à Londres livre à la galerie Thaddaeus Ropac de nouveaux exemples de son univers onirique, teinté d’érotisme mais jamais scabreux. 

Lisa Brice, “LIVES and WORKS”, du 16 octobre au 23 décembre 2023 à la galerie Thaddaeus Ropac, Paris 3e.

Delcy Morelos, El Lugar del alma (2022, détail) © Photo Ernesto Monsalve P. Courtesy the artist and Marian Goodman Gallery.

4. Delcy Morelos à la galerie Marian Goodman

Active depuis une vingtaine d’années et exposée à la dernière Biennale de Venise, Delcy Morelos est encore relativement peu connue en France. À la Galerie Marian Goodman, la première exposition personnelle à Paris de l’artiste colombienne nous plonge dans une œuvre dont les installations et les peintures à base de matériaux naturels honorent la terre et les civilisations ancestrales. 

Delcy Morelos, “El oscuro de abajo”, du 14 octobre au 21 décembre 2023 à la galerie Marian Goodman, Paris 3e.

Tarwuk, MRTISKLAAH_.emit_ot_,neht_,tneidebo_eb_su_teL (2022) © Tarwuk. Photo: © White Cube (David Westwood).

5. Tarwuk à la galerie White Cube

Connu sous le pseudonyme énigmatique de Tarwuk, le duo formé par les Croates Bruno Poganick Tremow et Ivana Vukšic compose en volume ou sur la toile des scènes surnaturelles où se rencontrent entités presque divines et paysages édéniques. Un univers onirique qui sonne comme une réponse aux atrocités du monde, telles que celles commises durant les guerres de Yougoslavie dont ils furent les témoins. 

Tarwuk, “Conceived for the Stage”, du 17 octobre au 2 décembre 2023 à la galerie White Cube, Paris 8e.

Daniel Buren, Photo-souvenir : Prismes et miroirs : haut-relief – DBPF 41 (2022, détail) © Daniel Buren, ADAGP Paris 2023.

6. Daniel Buren à la galerie Mennour

Depuis 1967, les fameuses rayures bicolores de Daniel Buren recouvrent les espaces muséaux, les baies vitrées et autres places publiques aux quatre coins du monde. L’ancien membre du groupe d’artistes français B.M.P.T. revient investir la galerie Mennour avec des sculptures inédites en relief émergeant des murs, dont les surfaces triangulaires, les couleurs vives et les jeux de miroirs bousculent la perception de l’espace.

Daniel Buren, “Plis contre plan, hauts-reliefs, travaux situés”, jusqu’au 25 novembre 2023 à la galerie Mennour, Paris 6e.

Kenny Scharf, QUAZ (2023). © Kenny Scharf. Courtesy of the Artist and Almine Rech.

7. Kenny Scharf à la galerie Almine Rech

Héritier du pop art et grande figure du street art depuis les années 80, Kenny Scharf déploie de la toile aux murs son imaginaire saturé de couleurs et peuplé de personnages cartoonesques façon Tex Avery. Dans sa nouvelle exposition de peintures, l’Américain transforme la galerie Almine Rech à l’image du pop-up qu’il avait ouvert en 1995 au cœur de Manhattan.

Kenny Scharf, “Tout Suite”, du 14 octobre au 10 novembre 2023 à la galerie Almine Rech, Paris 3e.

Mamma Andersson, Lièvre Mort d’Ehrenstrahl (2023). © Mamma Andersson/Artists Rights Society (ARS), New York/ Bildupphovsrätt, Sweden Courtesy of the artist and David Zwirner.

8. Mamma Andersson à la galerie David Zwirner

Imprégnées par la peinture nordique et les décors de cinéma, les œuvres de Mamma Andersson dégagent une mélancolie et une solitude contemporaines incarnées par leurs personnages, leurs paysages ou encore le mobilier des intérieurs domestiques. La peintre suédoise expose chez David Zwirner une série de nouvelles toiles où l’on peut une fois de plus apprécier son travail minutieux de la matière. 

Mamma Andersson, “Adieu Maria Magdalena”, du 16 octobre au 18 novembre 2023 à la galerie David Zwirner, Paris 3e.

Peter Uka, "First Ride" (2023)
Peter Uka, First Ride (2023). © Photo Fabrice Gousset. Courtesy of Mariane Ibrahim.

9. Peter Uka à la galerie Mariane Ibrahim

D’une plage à un salon de coiffure, en passant par un club de jazz, les scènes peintes par Peter Uka nous ramènent tout droit dans le Nigeria des années 70, fantasmé comme un moment de joie et de grande liberté. Les nouvelles toiles de l’artiste, désormais basé à Cologne, continuent de représenter avec tendresse les personnages et les décors qui ont marqué sa mémoire. 

Peter Uka, “The Triumph of Being”, du 13 octobre au 2 décembre 2023 à la galerie Mariane Ibrahim, Paris 8e.

Jean-Luc Moulène, Clavicule – Le Buisson (2023). © Courtesy of the artist and Galerie Chantal Crousel, Paris. Photo: Jiayun Deng — Galerie Chantal Crousel. © Jean-Luc Moulène/ADAGP, Paris (2023).

10. Jean-Luc Moulène et Wade Guyton à la galerie Chantal Crousel

La Galerie Chantal Crousel présente simultanément deux as du détournement. D’un côté le Français Jean-Luc Moulène, connu pour ses sculptures hybrides et absurdes, qui expose des volumes en 3D et des photographies, et de l’autre l’Américain Wade Guyton, qui dévoile des lithographies réalisées à partir de pages de catalogue imprimées puis recomposées. 

Jean-Luc Moulène, “le point le puits le plein et la pluie”, et Wade Guyton, “Galerie Matthiesen, Ausstellung, Edouard Manet, 1928, 6. Februar bis 18. März, Vol. II”, du 16 octobre au 18 novembre 2023 à la galerie Chantal Crousel, Paris 3e.

Anna-Eva Bergman, Non titré (1952).

11. La galerie Poggi ouvre son nouvel espace

Fondée en 2009 par Jérôme Poggi dans le nord-est de Paris, la galerie Poggi connaît depuis un succès florissant qui l’amène désormais en face du Centre Pompidou, en plein centre de la capitale. Afin d’inaugurer son nouvel espace, dans un ancien Monoprix complètement rénové, elle dévoile une exposition collective intitulée symboliquement “La première pierre”. Une réflexion sur le minéral comme sujet majeur pour de nombreux artistes, qui réunit pierres préhistoriques, peintures classiques et œuvres d’artistes phares de la galerie tels qu’Anna-Eva Bergman, Kapwani Kiwanga ou encore Georges Tony Stoll.

“La première pierre”, du 13 octobre au 25 novembre 2023 à la galerie Poggi, Paris 4e.

Vue de l’exposition de Berenice Olmedo à la Fitzpatrick Gallery, 2023.

12. Berenice Olmedo à la Fitzpatrick Gallery

Tels les créatures d’un récit de science-fiction, les sculptures hybrides et parfois absurdes de Berenice Olmedo semblent annoncer un futur où le vivant fusionnerait avec la machine, les objets du quotidien ou encore les prothèses. L’artiste mexicaine dévoile à la Fitzpatrick Gallery une série de nouvelles pièces colorées, formes organiques modelées en 3D d’après des fragments de corps humains et tumeurs examinés au scanner, ensuite imprimées dans un plastique transformable sous l’effet de l’eau.

Berenice Olmedo, “Aithér”, du 15 octobre au 25 novembre 2023 à la Fitzpatrick Gallery, Paris 3e.

13. Alex Ayed à la galerie Balice Hertling

Prêt pour embarquer pour un voyage de plusieurs années sur un voilier, Alex Ayed inaugure simultanément une exposition personnelle à la Fondation Louis Vuitton et à la galerie Balice Hertling avant son départ. Dans l’espace de cette dernière, l’artiste français dévoile une série de toiles inédites réalisées à partir de voiles de bateau, premiers artefacts liés à son expédition qui partira du détroit de Kattegat dans la mer du Nord et se poursuivra en Méditerranée jusqu’à la mer des Caraïbes.

Alex Ayed, “Letters from Kattegat”, du 14 octobre au 18 novembre 2023 à la galerie Balice Hertling, Paris 3e.

Matthias Garcia, Hold and protect (2023). Courtesy of the artist and Sultana.

14. Matthias Garcia à la galerie Sultana

Sur la toile, Matthias Garcia déploie des paysages fantasmagoriques, denses et multicolores, où se rencontrent fleurs exotiques, végétations luxuriantes et figures humaines chérubines aux airs de nymphes des bois ou des eaux. À la galerie Sultana, le jeune peintre français accroche une série de toiles inédites qui continuent d’enrichir son univers onirique, imprégné par La Petite Sirène de Hans Christian Andersen ou encore l’Odyssée d’Homère. 

Matthias Garcia, “MON CHANT SANS SORT”, à partir du 13 octobre 2023 à la galerie Sultana, Paris 3e.

Vojtěch Kovařík, Portrait of Zephyrus (2023). Courtesy of the artist and Gallery Derouillon. © Gregory Copitet.

15. Vojtěch Kovařík à la galerie Derouillon

Au cœur du jardin des Tuileries dans le cadre du programme public de la foire Paris+, on découvrira dans quelques jours un immense personnage assis dont la posture ne sera pas sans rappeler celle du Penseur de Rodin. Le jeune auteur de cette statue saisissante, Vojtěch Kovařík, présente simultanément à la galerie Derouillon une sculpture en sable et plusieurs nouvelles peintures, dont une large toile panoramique épique où se retrouvent ses géants inspirés par les grands mythes de l’Antiquité.

Vojtěch Kovařík, “PERDU DANS LE TEMPS”, du 17 octobre au 25 novembre 2023 à la galerie Derouillon, Paris 2e.