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JW Anderson expose trois artistes à son défilé
Pour présenter sa collection printemps-été 2020, Jonathan Anderson a choisi la cour de la fondation Lafayette Anticipations, bâtiment revisité par l’architecte Rem Koolhaas en plein cœur du Marais. Un cadre en phase avec la recherche créative de son label JW Anderson, créé en 2008. Ainsi, dans la salle de son défilé, le créateur irlandais a choisi d’exposer les œuvres de trois artistes qu’il affectionne particulièrement : Kate Newby, Harry Kramer et Paul Thek.
Par Matthieu Jacquet.
Suspendues au plafond, les sculptures de Kate Newby agrémentent la salle de leurs couleurs et de leur lumière. Dans le travail de cette artiste néo-zélandaise, la beauté se trouve dans le détail : à travers ses installations, compositions d’objets extraits du quotidien, elle déploie une poétique de l’infime. Réalisées en verre, céramique ou porcelaines, ses œuvres délicates choisies par JW Anderson résonnent avec les formes et les tons de la collection.
Sur socle trône une œuvre de l’artiste allemand Harry Kramer. Ce plasticien disparu en 1997 s’était fait connaître pour ses sculptures en fils de métal et de plastique. Tantôt abstraites tantôt figuratives, celles-ci étaient pourvues de moteurs, inscrivant l’artiste dans la lignée de l’art cinétique. Ici, JW Anderson expose une sculpture créée au début des années 60 en forme de H, à l’intérieur de laquelle se discerne un circuit électrique.
Enfin, JW Anderson, met une fois de plus à l'honneur Paul Thek, artiste dont il s'est déjà inspiré dans de précédentes collections. Sculpteur, peintre, photographe, sa pratique hybride a tracé les contours d’un imaginaire singulier aux confins de l’absurde. Afin de rendre hommage à cet Américain mort du sida en 1988, JW Anderson présente des photographies de l’artiste utilisées comme invitations aux vernissages de deux expositions. Une incursion dans le passé, qui rencontre les porcelaines et verres polis de Kate Newby.