8 sep 2020

Who is Cardi B, the ex-stripper topping the charts?

À 24 ans, ce mélange sémillant de Kim Kardashian et Nicki Minaj a sorti l'un des plus gros tubes de 2017. Cardi B devient ainsi la deuxième rappeuse à se hisser à la première place du Hot 100 Billboard après Lauryn Hill et son célèbre Doo-Wop en 1998. Portrait d'une ex-stripteaseuse, star des réseaux sociaux adulée par Beyoncé et Alexander Wang.

 

Cardi B (Instagram)

La reine des charts

 

Même si le rap devient de moins en moins macho (merci Drake et Frank Ocean), s'y imposer en tant que femme reste toujours une gageure. Cardi B réussit haut la main, alors qu'elle s'est lancée dans le game il y a seulement deux ans. Son tube percutant et agressif Bodak Yellow, qui raconte en partie son passé de lap-danseuse, est deuxième au Billboard Hot 100 (les charts US). Et c'est le morceau de rap féminin le plus vendu depuis l'Anaconda  de Nicki Minaj sorti en 2014. Devant elle, il n'y a que Taylor Swift, avec son Look What You Made Me Do  en numéro 1. La dernière fois qu'une rappeuse est devenue numéro un, c'était Iggy Azalea en 2014 (pour Fancy ). Et cette année, le seul artiste rap à être monté sur la première marche du podium était Kendrick Lamar avec  Humble. Le clip très cinématographique de Bodak Yellow impliquant un fauve, un désert, du feu, du latex et une djellaba vert fluo atteint quant à lui 170 millions de vues sur Youtube. Comme le dit le couplet, « I don't dance, I make money moves. ».

 

Un personnage cartoonesque

 

Sorte de croisement entre Lil Kim, Kim Kardashian et Nicki Minaj, Cardi B (Belcalis Almanzar, de son vrai nom) a inventé un personnage haut en couleurs qui change de coiffure, de lunettes teintées, de Louboutin et de mini robe imprimée comme de statut Twitter. A la fashion week de New York, elle a fait sensation à chacune de ses apparitions, se prenant en photo avec Beyoncé ou performant pour Alexander Wang. Très présente sur les réseaux sociaux, la jeune femme se fait connaître dès 2011 en racontant avec humour sa vie d'ex-stripteaseuse dans des vidéos diffusées sur le web. Star digitale, elle apparaît ensuite dans l'émission de télé-réalité Love & Hip Hop sur VH1 où ses punchlines salées sur la drogue, le sexe et le féminisme deviennent cultes. En 2015, elle se sert de son art de la formule et de son flow original pour se mettre à rapper. Un an plus tard, elle sort sa première mixtape, la bien nommée Gangsta Bitch Music Vol. 1, au succès immédiat.

 

 

Un passé difficile

 

Cardi a grandi dans le Bronx avec ses parents afro-américains et dominicains, elle rêvait de devenir célèbre pour leur acheter une maison. Très jeune, elle s'installe chez son petit ami qui vit avec sa mère, ses pitbulls et ses sœurs qui la prennent pour leur souffre-douleur. Elles lui volent sa weed et l'argent gagné dans un supermarché du Lower Manhattan. Mais surtout son copain la bat et l'envoie trop souvent aux urgences. Alors qu'elle suit des cours à l'Université, elle abandonne pour se lancer dans le strip-tease au club Private Eyes, voulant fuir à tout prix l'enfer de ce “foyer”. Elle récolte jusqu'à à 300 dollars par nuit et enchaîne les opérations de chirurgie esthétique (elle regrette depuis ses implants fessiers). Se déclarant aujourd'hui féministe, elle encourage les filles à faire du rap plutôt que des lap dance. Elle raconte : “Les strip-teaseuses sont traitées comme les ennemies public numéro 1. On nous prend pour des croqueuses de diamants et des voleuses de mari. Alors que dans la réalité des faits, on gagne plus que vos maris, et on a notre chéri, souvent pauvre, qui est homme au foyer et qu’on entretient de A à Z.” Il sera bien difficile pour Cardi B de trouver quelqu'un qui pèse plus d'or plus qu'elle.


 

Cardi B (Instagram)

Queen of the Charts

 

Even if rap is gradually getting less macho (thank-you Drake and Frank Ocean), making it as a woman in that genre remains a serious challenge. But Cardi B is succeeding hands down even though she only joined the game two years ago. Her aggressively percussive hit tune Bodak Yellow which refers to her past as a lap-dancer, got to number 1 in the Billboard Hot 100. And it’s the best-selling female rap track since Nicki Minaj’s Anaconda released in 2014. The last time a girl rapper hit the number 1 spot was Iggy Azalea in 2014 (for Fancy). And this year the only rap artist to climb the first step of the podium was Kendrick Lamar with Humble. The very cinematic video for Bodak Yellow, involving a leopard, a desert, fire, latex and a neon green djellaba has already racked up 170 million views on YouTube. As the chorus belts out, “I don’t dance, I make money moves”.

 

A cartoon character

 

Like a sort of hybrid of Lil Kim, Kim Kardashian and Nicki Minaj, Cardi B (Belcalis Almanzar is her real name) has invented herself as a highly colourful character who changes her hairstyle, tinted glasses, Louboutin heels and printed mini dresses as often as her Twitter status. At New York Fashion Week, she was a cause celebre wherever she went, posing for a photo with Beyoncé and performing for Alexander Wang. Incredibly active on the social networks, the young woman first came to light in 2011 as she humorously recounted her life as an ex-stripper in videos she posted on the net. Once established as a digital star, she then appeared in the real TV show Love & Hip Hop on VH1 where her filthy punchlines about drugs, sex and feminism became cult. In 2015, she used her art of formulation and flow to become a rapper. A year later she released her second mixtape, the perfectly named Gangsta Bitch Music Vol. 1, which was an instant success

A difficult past

 

Cardi grew up in the Bronx with her Afro-American and Dominican parents. She dreamt of becoming famous and buying them a house. Too young, she moved in with her boyfriend who lived with his mother, sisters and their pit bull terriers, all of whom treated her like a punching bag. They stole her weed and the money she earnt working in a supermarket in Lower Manhattan. But worse than that her boyfriend beat her up and her visits to ER were frequent. She quit college to start stripping at the Private Eyes club, desperate to escape her domestic situation. Earning 300 dollars a night she started having cosmetic surgery (she now regrets the butt implants). Declaring herself a feminist today, she encourages girls to rap rather than lap-dance. “Strippers are treated like public enemy number 1, we’re seen as gold-diggers and husband-stealers. But in reality, we earn more than your husbands, we got our men at home, often poorer and who we keep from A to Z.” It will be even harder now for Cardi B to find someone who weighs more in gold than her…