Pharrell Williams voyage en Inde pour son défilé Louis Vuitton homme

par Léa Zetlaoui.

Publié le 25 juin 2025. Modifié le 1 juillet 2025.

Louis Vuitton défile sur le parvis du Centre Pompidou

Après Saint Laurent en fin d’après-midi à la Bourse de Commerce, c’est au tour de Louis Vuitton d’investir un haut lieu culturel parisien : le Centre Pompidou. Désormais fermé pour rénovation, l’institution inaugurée en 1977 sert de toile de fond au défilé homme printemps-été 2026. Ainsi sa célèbre architecture industrielle, décriée à l’époque, se veut plus majestueuse que jamais pour accueillir un des évènements les plus attendus de la Fashion Week homme de Paris.

Nommé en 2023, Pharrell Williams, directeur créatif de Louis Vuitton homme depuis 2023, a transformé ces défilés déjà très attendus en véritables moments de pop culture. Fidèle à l’esprit du voyage qui imprègne le malletier français fondé en 1854, il nous transporte chaque saison au gré de ces inspirations. Pour l’été prochain, direction l’Inde.

Une scénographie ludique signée Studio Mumbai

Conçue par Studio Mumbai, la scénographie évoque le jeu de société indien “Serpents et échelles”. Et sur ce plateau de jeu grandeur nature, les invités et mannequins deviennent des joueurs. Métaphore du parcours de vie, ce jeu allie tradition indienne et modernité. Tout en évoquant respect de la nature et introspection. Deux notions qui font écho à la philosophie de Pharrell Williams.

Beyoncé au premier rang du défilé Louis Vuitton homme

Ce mardi 24 juin, la star de la soirée n’était autre que Beyoncé. Après une série de concerts à Paris, la chanteuse s’offrait un moment de répit au défilé Louis Vuitton homme printemps-été 2026 À ses côtés, son mari Jay-Z, le cinéaste Spike Lee, le basketteur Victor Wembanyama ou l’acteur Bradley Cooper.

Un défilé homme printemps-été 2026 inspiré des richesses de l’Inde

Pour la collection Louis Vuitton homme printemps-été 2026, Pharrell Williams livre une relecture vibrante du vestiaire masculin indien. Entre héritage textile et modernité instinctive, le directeur créatif tisse un lien subtil entre l’élégance décontractée propre à la maison et les multiples facettes de la culture indienne contemporaine.

Ainsi, c’est tout un imaginaire nourri des contrastes du sous-continent – effervescence urbaine et spiritualité naturelle – qui prend vie dans les coupes, les étoffes et les couleurs. Chaque silhouette devient le reflet d’un monde interconnecté, guidé par l’artisanat, la transmission et une curiosité cosmopolite.

Couleurs, matières et savoir-faire : l’Inde au cœur des créations

Imprégnée de lumière, la collection s’habille de teintes comme patinées par le soleil. On retrouve des nuances de violet indigo, camel clair, brun café ou pastels poussiéreux. Les matières nobles – cachemire mêlé de soie, vicuña ou laines fines – se parent de textures délavées ou rugueuses. Des effets qui évoquent le passage du temps. Ici on aperçoit un hommage à l’art de la teinture, au geste artisanal, à la beauté imparfaite.

Le vestiaire décline un dandyisme spontané, modelé par la nature et les sommets de l’Himalaya. Costumes souples, superpositions intuitives, rayures peintes à la main ou denim chocolat brodé de micro-perles composent une silhouette à la fois fluide, libre et intensément raffinée.

Clin d’œil cinématographique, le motif créé en 2007 pour The Darjeeling Limited de Wes Anderson s’invite dans la collection. Il s’imprime sur chemises rayées, manteaux en cachemire ou ensembles en denim, réactivant une vision onirique de l’Inde, à la fois fantasmée et profondément ancrée.

Des accessoires Louis Vuitton entre détails précieux et allure nomade

Enfin, les accessoires prolongent cette odyssée sensorielle. Les sacs emblématiques de Louis Vuitton – Speedy P9, Cruiser Duffle ou Mini Shopper – se déclinent en cuirs patinés, toiles brodées ou peaux exotiques. Parfois rehaussés de pierres semi-précieuses et de détails inspirés de l’histoire du malletier.

Les chaussures jouent elles-aussi la carte du luxe vécu. Comme ces bottines de randonnée en crocodile ou en suède, ces mocassins en autruche ou des sandales oversized… Chaque pièce semble façonnée par les éléments, empreinte de soleil, de poussière et de récits.

Ici, bijoux, bandanas, chapeaux et ceintures ponctuent les silhouettes avec poésie. Tels des objets nomades ou des talismans modernes, ils incarnent une forme de luxe introspectif. Comme autant de fragments de voyage. Plus que de simples accessoires, ce sont des marqueurs de mémoire, de métamorphose, de liberté.