David Shrigley dévoile sa carte blanche pour Ruinart à l’Opéra Bastille
Anna Mouglalis, Mélanie Laurent, Annabelle Belmondo, Bertrand Bonello… Cette semaine, la maison Ruinart a invité des célébrités dans une salle cachée de l’Opéra Bastille pour une expérience unique. Dans ce lieu à la hauteur de plafond phénoménale, les dessins de David Shrigley (dont certains très grands formats) évoquent son expérience rémoise avec un humour qui lui est caractéristique et une portée didactique, pour l’artiste comme pour le visiteur.
Par Say Who.
Au sein de l'Opéra Bastille, un grand néon indiquant “the best is yet to come” invite le visiteur à reproduire le parcours de l’artiste dans les crayères de Ruinart. On y découvre ses “graffitis” laissés sur les parois, ou encore la céramique “L’Odeur des crayères” qui, comme son nom l’indique, renferme l’odeur du lieu. Placée sous le signe de l’exploration, la soirée était ponctuée d’envolées lyriques, elles-aussi inattendues, avec l’intervention d’une cantatrice perchée bien au-dessus des têtes pour des moments hors du temps. “Worms make the wine”, “the rain makes the wine” : les affirmations de David Shrigley – artiste que l’on pourrait qualifier de dessinateur compulsif, d’analyste du quotidien – ornent aujourd’hui l’écrin en édition limitée (trente exemplaires) du jéroboam de Blanc de Blancs de la maison Ruinart. L’artiste britannique, qui vit et travaille à Brighton, a été choisi par la première maison de champagne pour sa carte blanche annuelle confiée à un artiste contemporain. Après Vik Muniz, Liu Bolin ou Jaume Plensa, David Shrigley est le douzième artiste à se prêter au jeu de la carte blanche et s’est rendu à plusieurs reprises dans le vignoble Ruinart et à Reims pour livrer son interprétation artistique de la Maison. Le résultat ? “Unconventional Bubbles” (“Bulles Singulières”), une série de 36 dessins (mais aussi des sculptures, installations et néons) qui retracent les découvertes et étonnements de l’artiste face non seulement à la production des vins d’exception mais aussi à la nature.
Photos : Say Who / Jean Picon
Texte : Maxime Der Nahabédian