Pourquoi les babies de Carel sont-elles toujours aussi tendance ?

Les babies de Carel, des chaussures féminines et intemporelles

En 1954, une petite boutique éclôt sur le boulevard Saint-Michel à Paris. Derrière le comptoir, un certain George Carel et sa femme Rosa, originaires de Grenoble ; sur les présentoirs, des petites chaussures vernies audacieuses, détonnant par leurs coloris vifs et leur esthétique régressive…

Ovni dans la capitale, la marque Carel devient rapidement un incontournable avec le lancement, au début des années 60, de ses fameuses babies dont le talon trotteur et l’esthétique élégante répondent alors aux attentes des femmes de l’époque, en quête d’émancipation et de plus en plus présentes dans la vie active.

Loin des souliers monochromes et sobres proposés par la plupart des chausseurs de l’époque, les modèles Carel tranchent par leurs tons frais et acidulés, et initient une petite révolution mode, écoulant leurs babies à plus d’un million d’exemplaires en 1974.

Les babies, l’accessoire préférée des it girls parisiennes

Née à Paris et emblématique du style parisien, les babies de Carel profitent depuis soixante ans de cette tendance intemporelle (dans laquelle s’inscrivent de nombreuses marques comme Jonak, Maje, Patou ou encore Rouje).

Si les caractéristiques propres au modèle ravissent alors une clientèle féminine de plus en plus indépendante à la fin du 20e siècle, les chaussures s’aperçoivent encore aujourd’hui aux pieds des business women des temps modernes.

L’icône Kelly Rutherford, la jeune actrice Thalia Besson, la mannequin Raya Martigny… Elles s’affairent le jour de réunions en vernissages et rejoignent à la nuit tombée les bars et les restaurants branchés, sans une douleur grâce au petit talon trotteur, restant élégantes en toute circonstance grâce au cuir verni et aux délicates brides qui s’enroulent autour de leurs pieds.

Les collaborations dans l’air du temps de Carel

Dès les premières années de la marque, Carel collabore avec de nombreux créateurs émergents et installés de l’époque : Castelbajac, Thierry Mugler, Jean Paul Gaultier, Chloé, Issey Miyake…

Tous imaginent des babies à l’image de leur collection, et les présentent sur leurs défilés. Des initiatives pointues, qui permettent au modèle de s’ériger dans les hautes sphères de la mode, et de se façonner une image désirable et ancrée dans l’air du temps.

À l’image, plus récemment, de ses dernières collaborations : en début d’année, le jeune Alphonse Maitrepierre réinvente les babies en version argentée et ornée de dentelles, avant que Charles de Vilmorin ne s’en empare également cet été au gré de pièces ultra colorées et fantaisistes, fidèles à son univers.