Les clichés sulfureux de Robert Mapplethorpe exposés chez Saint Laurent Rive Droite

Ses clichés provocateurs de nus à la limite de la pornographie ont enflammé la scène artistique des années 70. Corps nus au sexe dévoilé et à la musculature exhibée dans des mises en scènes explicites, portraits tendres et natures mortes de fleurs… voilà un échantillon des clichés de l’iconique Robert Mapplethorpe emporté par le Sida à l’âge de 42 ans en 1989. Cette figure du New York des années 70, régulièrement à l’affiche d’expositions dans le monde entier, est jusqu’au 7 avril mis à l’honneur simultanément dans la boutique Saint Laurent Rive Droite à Paris, et dans celle de Los Angeles. En collaboration avec la fondation Robert Mapplethorpe, créée par le photographe lui-même en 1988 dans le but de soutenir la photographie ainsi que la recherche contre le sida, le directeur artistique de la maison française Anthony Vaccarello a fait une sélection de tirages Polaroïds et grands formats ayant pour sujet des fleurs, des portraits ou des nus d’hommes et de femmes

 

Une femme nue debout et de dos, bras vers le ciel et mains posées sur un fond immaculé, dévoile sa musculature saillante de façon presque érotique. C’est dans ce genre de cliché réalisé en studio, et présenté actuellement à la boutique Saint Laurent Rive Droite, qu’on observe la maîtrise de la lumière, des ombres et des formes si caractéristiques du travail de Robert Mapplethorpe. Au début des années 70, le New-Yorkais commence avec un appareil photo instantané à immortaliser des sujets assez prudes comme des fleurs et des visages de ses proches. Au fil du temps, l’artiste assume – toujours avec une esthétique léchée – un travail plus subversif, proposant des nus explicitement homoérotiques, voire sadomasochistes, à une époque encore majoritairement hostile aux représentations de l’homosexualité.

 

À travers la boutique Saint Laurent Rive Droite, Anthony Vaccarello offre depuis 2019 un espace d’exposition aux artistes et figures qui l’inspirent, tels les photographes Daido Moriyama, Jean-Loup Sieff, ou Sho Shibuya récemment. Ici, le créateur souhaitait rendre un nouvel hommage à celui qui n’est pas inconnu de Saint Laurent : en 1983, Yves Saint Laurent a invité Robert Mapplethorpe à réaliser une de ses campagnes et depuis, même après la mort du couturier, l’esthétique du photographe a continué d’inspirer l’univers visuel de la maison. À l’occasion de cette exposition, Anthony Vaccarello a conçu une collection lifestyle autour de l’imagerie du regretté New-Yorkais. Entre réédition du sac Manhattan, portefeuilles en cuir, tee-shirts en jersey et vestes en jean, ou encore pièces de porcelaine, tous les vêtements, objets et accessoires issus de cette collection capsule sont pourvus d’un cliché de Robert Mapplethorpe. 

 

 

Les pièces de la collection capsule sont disponibles à la vente dans la boutique Saint Laurent Rive Droite de Paris et de Los Angeles, ainsi que sur YSL.com.