24 jan 2022

Hommage : l’exposition “Thierry Mugler, Couturissime” vue par l’artiste Maxime Passadore

Photographe et artiste digital parisien, Maxime Passadore travaille sur les notions de révélation et de métamorphose. Après avoir imaginé, dans sa série Neotokyo, ce que pourrait être la place de l’homme dans les mégalopoles du futur, et le romantisme urbain dans un univers surréaliste et monolithique, Maxime Passadore s’est réapproprié le travail de Thierry Mugler, immense couturier disparu ce dimanche 23 janvier 2022 et actuellement sujet d’une rétrospective au musée des Arts décoratifs, intitulée Thierry Mugler, Couturissime.

Propos recueillis par Léa Zetlaoui.

L’exposition “Thierry Mugler : Couturissime” vue par Maxime Passadore
L’exposition “Thierry Mugler : Couturissime” vue par Maxime Passadore
L’exposition “Thierry Mugler : Couturissime” vue par Maxime Passadore
L’exposition “Thierry Mugler : Couturissime” vue par Maxime Passadore
L’exposition “Thierry Mugler : Couturissime” vue par Maxime Passadore
L’exposition “Thierry Mugler : Couturissime” vue par Maxime Passadore
L’exposition “Thierry Mugler : Couturissime” vue par Maxime Passadore
L’exposition “Thierry Mugler : Couturissime” vue par Maxime Passadore
L’exposition “Thierry Mugler : Couturissime” vue par Maxime Passadore
L’exposition “Thierry Mugler : Couturissime” vue par Maxime Passadore
L’exposition “Thierry Mugler : Couturissime” vue par Maxime Passadore
L’exposition “Thierry Mugler : Couturissime” vue par Maxime Passadore
L’exposition “Thierry Mugler : Couturissime” vue par Maxime Passadore

NUMÉRO : Lors de votre visite de la rétrospective dédiée au créateur Thierry Mugler, que vous a inspiré son travail ?

MAXIME PASSADORE : Beaucoup d’adjectifs me viennent à l’esprit quand il s’agit de décrire le travail de Thierry Mugler, notamment “mystique”, “futuriste” et “surréaliste”. Finalement, je retiendrai surtout sa capacité à donner vie à des univers étranges, peuplés de chimères et d’automates, ainsi que sa maîtrise de l’espace et des corps avec des créations d’une grande sophistication. 

 

Chaque collection imaginée par le couturier nous plongeait dans des univers particulièrement denses en références et riches en personnages, quels looks et collections vous ont le plus marqué et pourquoi?

Trois collections ont pour moi une résonance particulière, car elles rejoignent les thématiques que j’aborde comme la dimension sacrée et le transhumanisme. Il s’agit des collections “Cirque d’hiver” (haute couture automne-hiver 1995-1996), « L’hiver des Anges” (prêt-à-porter automne-hiver 1984-1985) ainsi que “Les Atlantes” (prêt-à-porter printemps-été 1989).

 

Vous appliquez à vos images un traitement très particulier qui leur confère un aspect fantasmagorique. Selon quelles techniques travaillez-vous ?

Je travaille autour d’une approche expérimentale de la photographie, combinant la photographie argentique et des techniques de traitement et d’impression de l’art digital. Pour être plus précis, j’expérimente selon la technique dite de “solarisation” [consistant en une inversion des densités de l’image après une forte exposition] développée par l’artiste Lee Miller et popularisée par Man Ray.

 

À travers ces images, que souhaitiez-vous apporter au travail de Thierry Mugler ?

À l’instar des sculptures antiques que l’on voit au Louvre, il émane de chacune de ses créations une véritable aura spirituelle. Avec mes photos, je voulais capturer justement cette force invisible et retranscrire la grâce de son travail.

 

 

Exposition Thierry Mugler, Couturissime. Du 30 septembre 2021 au 24 avril 2022 au musée des Arts décoratifs, madparis.fr.