6 mars 2025

Haider Ackermann chez Tom Ford : un premier défilé mémorable

Pour son premier défilé à la direction artistique de Tom Ford, Haider Ackermann introduit un vestiaire automne-hiver 2025-2026 à la jonction de l’ADN subversif et sexy de la maison et de son univers rock et ciselé.

  • Par Camille Bois-Martin.

  • Haider Ackermann s’impose avec brio chez Tom Ford

    Nommé en septembre dernier à la direction artistique de Tom Ford, Haider Ackermann inaugure un nouveau chapitre pour la marque de mode. Fondée en 2005 par l’ancien directeur artistique de Gucci et Yves Saint Laurent, celle-ci profitait encore du succès de son fondateur, instigateur du Porno Chic.

    Ainsi l’arrivée d’Haider Ackermann laissait espérer un retour flamboyant pour le label. Et ce fut un succès. Car l’esthétique outrageuse et sexy de Tom Ford s’accorde à merveille avec le rock élégant et le tailoring ciselé du créateur français formé à l’école belge. 

    En témoigne en effet ce premier défilé pour l’automne-hiver 2025-2026, présenté le 5 mars 2025 à la Fashion Week de Paris. . “En rejoignant la maison de monsieur Tom Ford, j’ai été attiré par l’homme lui-même. […] Il incarne la vie nocturne, et je suis le lendemain matin : c’est ici que notre danse commence,” confiait Haider Ackermann.

    Une danse entre élégance et insolence, que le créateur orchestre merveilleusement.

    Le cuir sous toutes ses coutures

    Au sein de ce défilé Tom Ford automne-hiver 2025-2026, le cuir règne en maître. Une matière qui incarne à la fois le glamour provocateur de la marque et permet également à Haider Ackermann de façonner des pièces d’une précision exceptionnelle. À l’image d’une chemise bleue, à priori simple, mais qui revêt en réalité tout le génie de cette collection.

    Trompe-l’œil, le vêtement est en effet fabriqué en cuir, lui offrant ainsi une brillance fascinante et une texture subversive. Retroussée et accompagnée de longs gants marrons, elle apparaît sur le défilé avec un simple pantalon de costume noir. Et résume l’esthétique que le créateur belge insuffle à l’emblématique maison de mode : séditieuse, mais profondément chic.

    Le tailoring impeccable – des épaulettes droites adoucies par des coutures rondes, des vestes en cuir cintrées et millimétrées – est ponctué çà et là de broches et de boucles aux initiales de la marque. Sur les ceintures, pour fermer un manteau ou orner une veste : le T doré ou argenté, tacky sans vraiment l’être, ponctue ainsi avec brio cette première collection très réussie.