Le défilé Alaïa en 5 silhouettes fascinantes

La jupe bicolore plissée du défilé Alaïa

Défilé après défilé, Pieter Mulier laisse son esprit divaguer. Libérée, sa créativité semble ne connaître aucune borne – pas même celle imposée par la nécessité de rester commercial, et de satisfaire un large public. Sous sa houlette depuis 2021, l’incontournable maison française s’est imposée comme un savant mélange entre luxe, produits mercantiles et innovation. La preuve en 5 silhouettes fascinantes, présentées ce mardi au sein de sa collection été-automne 2025.

Parmi les premiers looks du défilé, un retient immédiatement l’attention : composé d’une veste courte en cuir blanc et d’une jupe plissée bleu et blanc, l’ensemble joue sur les courbes du corps. Le haut est large, marqué par des épaules rembourrées, tandis que la taille est cintrée, épousant le buste et la taille. Puis la silhouette s’ouvre à nouveau, au gré d’une structure rembourrée créant l’impression que la jupe flotte autour de la mannequin. Les plis, fabriqués à la main à partir de la technique du “carton”, ondulent au fil des pas avec poésie…

La veste tatous de l’été-automne 2025

Si, la saison dernière, Alaïa présentait à New York une collection plus épurée et minimaliste, inspirée notamment par l’architecture du Guggenheim, le vestiaire de l’été-automne 2025 tranche ainsi par sa créativité. Loin des carcans d’une mode appréhendable au premier coup d’œil, les créations de Pieter Mulier nous invitent à (re)regarder. À scruter chaque détail. Voire même, à se questionner.

C’est en effet l’impression que nous laissent les volumes de cette veste à manches courtes beige. Sur un tissu blanc à col montant, de larges structures rythmées d’écailles – semblables à la carapace d’un tatous – surmontent les épaules et entourent le cou, la poitrine et les hanches. Surréaliste, le vêtement s’accompagne simplement d’un jean brut, contrastant avec l’audace de cette création entre couture et prêt-à-porter.

Le manteau en fourrure version XXL

Aperçu sur de nombreux podiums, le manteau en fourrure fait progressivement son retour dans notre vestiaire. Intemporel, il s’était néanmoins éclipsé au profit des manteaux épurés de la tendance quiet luxury. Dans le sillage de plusieurs maisons qui misent, ces dernières saisons, sur son renouvellement, Pieter Mulier le pousse ainsi à son paroxysme.

Comparable à un élégant yéti, le manteau en fourrure blanc Alaïa s’avance sur le podium de l’été-automne 2025. Il déploie une avalanche de longs poils écrus, rythmés par quelques bandes de tissus sur la partie basse, et marqué par une large peinture. Phénoménal.

La robe noire asymétrique, signature Alaïa

Parmi les récents succès de la maison française, on compte sa robe noire asymétrique, couvrant la poitrine et laissant apparaître le ventre avant d’épouser les hanches et d’envelopper les jambes (aperçue notamment sur Lena Mahfouf aux Oscars ce week-end).

Une création rapidement devenue emblématique, que le créateur belge semble s’amuser à réinventer au fil de ses défilés. Ici, une robe laisse subtilement entrevoir le dessous des seins et le bord d’une hanche, avant de s’épanouir en drapés sur les jambes et le haut du buste, alternant entre un col carré très structuré et une jupe fluide.

Le body-capuche, pièce phare de l’été-automne 2025

Au sein de ce défilé Alaïa été-automne 2025, une pièce revient sur plusieurs silhouettes : un body-capuche transparent. Version noir, bleu, beige, rouge. Version manches longues, manches courtes, croped ou recouvrant d’un seul bloc le haut du corps.

Les options sont multiples, et façonnent un vêtement seconde peau, dont le boudin rond entourant la tête des mannequins étonne autant qu’il fascine. Et crée des silhouettes ultra modernes, voire théâtrales. Qui connaîtront probablement un beau destin sur le tapis rouge de prestigieuses cérémonies…