Au défilé Saint Laurent, un homme sensuel et lumineux
Ce mardi 24 juin 2025, Anthony Vaccarello présentait la collection Saint Laurent homme printemps-été 2026 sous la coupole de la Bourse de Commerce. Découvrez tous les looks de cette collection sensuelle et lumineuse.
Par Louise Menard.
Publié le 25 juin 2025. Modifié le 1 juillet 2025.
L’homme Saint Laurent, entre légèreté et sensualité
À mi-chemin entre La Collectionneuse (1967) et La Piscine (1969), les images de Larry Stanton, diffusées sur Instagram quelques jours avant le défilé Saint Laurent homme printemps-été 2026 annonçaient une collection légère et lascive. Comme une ode à l’été et à la douceur de ses interminables siestes au soleil.
Autour d’un décor poétique, une œuvre aquatique et musicale signée de l’artiste Céleste Boursier-Mougenot, le show a été imaginé par Anthony Vaccarello comme un moment suspendu. Entre sensualité et ambiguïté, pureté de la coupe et couleurs pastel, élégance et héritage.
Malgré une certaine forme de nonchalance, exprimée notamment par l’attitude des mannequins, cette collection manifeste un discours fort. Celui d’un hommage à une communauté d’artistes queer, tels que les peintres américains Patrick Angus (1953-1992) et Billy Sullivan (né en 1946).
Silhouette après silhouette, aucune pièce ne cherche à se démarquer des autres ou ne se veut viral, à l’inverse des cuissardes de la saison passée… Mais chaque élément s’harmonise parfaitement avec l’ensemble.
Sous le regard attentif des amis proches de la maison, comme Vassili Schneider, Aaron Taylor-Johnson, Béatrice Dalle ou encore Lila Moss, il semblerait que la rotonde de la Bourse de Commerce n’ait jamais été aussi lumineuse.
Des détails inspirés de l’héritage de la maison
Comme toujours chez Saint Laurent, cette nouvelle ligne puise dans les archives de la maison et s’inspire du passé de son créateur. Teintée notamment de photographies du jeune Yves Saint Laurent, prises à Oran dans les années 1950, les silhouettes du défilé, très années 1970, jusque dans le design des lunettes de soleil, font également référence à la première collection pour homme, que le couturier dessine en 1969.
Le short court retroussé rappelle la célèbre saharienne de 1967, tandis que les jeux de transparence, les cravates partiellement dissimulées et les chemises à effet mouillé marquent la subversion. De leur côté, les vestes de tailleur et trenchs aux épaules saillantes et structurées, devenus des pièces emblématiques des collections femme, établissent des silhouettes fortes et imposantes.
Enfin, exit le noir et les teintes graves, Anthony Vaccarello ose la couleur, le bordeaux, l’ocre, le vert d’eau, le bleu… Car cette saison chez Saint Laurent, il est grand temps de se réjouir de la beauté de l’été, tout simplement.