5 mar 2025

Plongée dans les coulisses du défilé Maitrepierre

Présenté au Palais de Tokyo ce mardi 4 mars 2025, le défilé Maitrepierre automne-hiver 2025-2026 dévoile une collection entre douceur et innovation. À la suite du défilé, Numéro s’est faufilé en backstage afin de dénicher les petits secrets de la collection…

Un défilé automne-hiver 2025-2026 entre innocence et douceur 

Tonnerre d’applaudissements à la fin du show Maitrepierre. Et il faut admettre que ce défilé automne-hiver 2025-2026 intitulé Future Memory, était aussi touchant que la personnalité du jeune créateur. À travers cette nouvelle collection, Alphonse Maitrepierre offre en effet une grande bouffée d’air frais et un cocon réconfortant, au milieu de ce tourbillon que peut être la Fashion Week parisienne. 

J’ai voulu questionner la notion d’héritage, l’affection que l’on porte aux choses. Pourquoi une chose est amenée à durer et une autre non. J’ai voulu parler de transmission” explique-t-il à Numéro, juste après le show, encore sous le coup de l’émotion. 

De la petite robe pastel ornée de motifs semblables à des mandalas au hoodie large de notre adolescence, en passant par les Converse hautes que tout le monde a un jour portées… Chaque pièce rappelle notre enfance et prône ainsi une mode ludique, teintée d’innocence. 

L’exploration de nouvelles techniques par Maitrepierre

Grâce à la découpe laser, j’avais envie de développer cette idée de vêtements usés et abîmés par le temps. Comme des tissus qui se désagrègent, des pièces que l’on retrouve dans une malle au fond du grenier.” confie le créateur.

Outre une certaine forme de poésie qui imprègne ses pièces depuis toujours, et qui se traduit ici par la vague de guirlandes florales incrustées sur des robes et des chaussures, l’innovation se présente donc comme l’un des fils rouges de cette collection. À partir de dead-stocks, Alphonse Maitrepierre imagine ainsi de nouvelles textures et fabrique de nouvelles matières. En témoigne en effet la silhouette finale, une robe faite à partir de 20 mètres de tissus d’ameublement, coupés au laser et réinterprétés en manteau en fourrure, comme un trompe-l’œil.  

Sans perdre de vue l’upcycling, le créateur collabore également pour la seconde fois avec l’artiste Clara Besnard. Lauréate du Prix Accessoire Hermès 2024, elle conçoit des nœuds de cheveux et des lunettes aux allures de bijoux fragiles.

J’ai voulu faire des typologies de vêtements que les gens aiment et connaissent. Des basiques finalement, mais conçus différemment”, conclut le créateur avant de nous quitter pour célébrer sa réussite.