Que faut-il retenir du défilé Louboutin mis en scène par David LaChapelle ?

par Nathan Merchadier.

Un show démesuré signé Christian Louboutin

Un an après avoir embrasé la piscine Molitor avec un défilé présenté à la nuit tombée, Christian Louboutin prouve une fois encore que la mode, chez lui, ne se contente pas de chausser. Elle divertit et électrise : une spécialité du créateur, qui s’illustre autant dans ses créations que dans l’organisation de spectacles époustouflants.

Pour ce défilé printemps-été 2026, il choisit le Dojo de Paris, transformé pour l’occasion en arène sportive. Pendant plus de trente minutes, le public a été plongé dans un univers où l’athlétisme rencontrait l’univers de la mode.

Inspiré par la ferveur des matchs de football américain, le créateur de soulier français transpose ici l’adrénaline des stades sur un podium vibrant. À mille lieues des défilés parfois trop cérémonieux, ce show XXL rappelle que, finalement, la mode peut aussi rimer avec fête et humour.

Un spectacle mis en scène par David LaChapelle et Blanca Li

Pour donner vie à cette vision à la fois kitsch et cool, Christian Louboutin s’est entouré de deux figures incontournables. À la mise en scène, David LaChapelle, maître de la photographie pop et baroque, qui a su transformer l’espace en un décor saturé de couleurs. À la chorégraphie, la danseuse Blanca Li : elle a insufflé au défilé une énergie physique, voire théâtrale.

Le résultat ? Un show à la croisée du sport et de la mode. De gigantesques poteaux de football américain trônaient de part et d’autre de la salle, réinterprétés dans la forme iconique du talon aiguille Louboutin. Les joueurs sur le terrain portaient, bien sûr, la fameuse semelle rouge. Symbole de la maison incontournable de la maison, que l’on observait également aux pieds des gymnastes et de la fanfare.

Trompettes, percussions et acrobaties rythmaient ainsi le défilé dans un crescendo jubilatoire qui rappelait autant la démesure des clips de David LaChapelle que l’humour pétillant de Christian Louboutin.

Une performance musicale du chanteur Asphalt

En écho à l’esprit de “mi-temps” du Super Bowl, Christian Louboutin a offert à ses invités un interlude musical. Sur scène, le chanteur Asphalt (fils de Chiara Mastroianni et petit-fils de Catherine Deneuve) a interprété plusieurs titres issus de son EP Cocktail Exil, sorti en mars dernier.

Ce choix n’est pas anodin : plutôt que de faire appel à une star planétaire à la manière du Super Bowl (où Rihanna ou Kendrick Lamar ont récemment brillé), le créateur a préféré miser sur la relève de la scène pop française, apportant ainsi une touche plus intimiste au spectacle.

Jaden Smith, Jenna Ortega… des invités prestigieux

Impossible d’évoquer un défilé Louboutin sans parler de son parterre d’invités. Fidèle à sa réputation, le créateur a rassemblé une foule éclectique. À l’image de Jaden Smith, récemment nommé directeur artistique des collections homme de la maison – et qui se trouvait bien sûr au premier rang. À ses côtés, Jenna Ortega, icône de la gen Z et star de Wednesday, attirait tous les regards. Tout comme Gwendoline Christie, figure incontournable de la série.

Côté français, le casting était tout aussi improbable. On croisait ainsi le chanteur Eddy de Pretto aux côtés du danseur étoile Hugo Marchand, ou encore de Tony Parker, légende du basketball. Une rencontre inattendue entre plusieurs univers, qui traduit l’ADN de Louboutin. Celui d’une maison qui séduit bien au-delà de la mode, fédérant artistes, sportifs et musiciens autour de son univers flamboyant et décalé.