Au défilé Burc Akyol, élégance et minimalisme
Premier défilé de la Fashion Week homme de Paris, la collection printemps-été du créateur Burc Akyol investissait le dernier étage de l’Institut du Monde Arabe.
Par Louise Menard.
Un défilé Burc Akyol entre minimalisme et sobriété
Entre les rangs des invités étroitement disposés au dernier étage de l’Institut du Monde Arabe, les mannequins du défilé Burc Akyol déambulent l’air sérieux. À travers les 30 looks qui composent cette collection printemps-été 2025 se dessine un style minimaliste, accentué par l’absence totale d’accessoires. Ni sacs, ni bijoux ne viennent distraire les spectateurs de l’observation du vêtement.
Pour toutes les silhouettes, Burc Akyol imagine des pièces mixtes parmi lesquelles deux créations semblent se détacher. Le corset sobre et uni, et la veste de costume décolletée, attribuant à quelques looks une allure de dandy aussi subversive qu’élégante.
Concernant les matières, ce défilé accorde une importance toute particulière aux tissus légers et fluides qu’on cherche à froisser ou à déployer, comme en témoignent les pantalons amples et autres chemises en soie. Le jeune créateur français joue avec les tissus transparents, qu’ils soient portés à même la peau (look 29) ou utilisés en sur-vêtement (look 25).
De la tendance ballet core à l’esthétique orientaliste
Surtout, une forme d’élégance se dégage de ce défilé, au gré des matières satinées et des tissus plissés qui habillent les mannequins. Et tant pis si le printemps-été 2025 sera chaud : Burc Akyol mise sur des silhouettes allongées et couvertes, ponctués de manteaux et de blazers au col échancré, de longs pantalons palazzo et de robes sirènes descendant jusqu’aux genoux.
Aperçue sur quelques podiums de défilés lors de la dernière Fashion Week de Paris – d’Alain Paul à Dior –, la tendance ballet core semble avoir également infusé l’esprit du créateur, qui distille ici des hauts moulants semblables à des justaucorps, des jupons en satin rose poudré ou encore des pantalons ornés d’un léger voile sur la hanche, accompagnant chaque mouvement de jambe.
Une inspiration dans l’air du temps, qui croise au sein de ce défilé Burc Akyol les affinités orientalistes du couturier français d’origine turque. Ainsi les jupes se dotent-elles d’effet de volumes sur les cuisses, à la manière des coupes bouffantes des sarouels savaris, tandis que certains mannequins arborent un turban dans les cheveux et d’autres déambulent vêtus de robes plissées délicieusement ouvertes sur les côtés.