Les nouveaux restaurants à tester cet hiver à Paris
Rien de mieux qu’un bon repas pour pallier le froid qui s’abat sur la capitale ces dernières semaines. Des meilleurs mets de la cuisine traditionnelle chinoise à la passion de Yannick Alléno pour la gastronomie nippone en passant par le savoir-faire italien de l’emblématique Zeffirino et la nouvelle place to be du Marais, Hando : Numéro retient les nouveaux restaurants à découvrir à Paris cet hiver.
Le Bistrot Minim’s, nouvel incontournable parisien
Pourquoi ? Si le Maxim’s fait partie des lieux les plus branchés de la capitale, sa nouvelle adresse promet d’attraper dans ses filets tout le gratin du monde de la mode et du cinéma. À deux pas de son homologue, le très exclusif restaurant Minim’s concentre l’atmosphère chaleureuse d’un bistrot parisien et le meilleur de la cuisine française. Au sein d’une décoration Art déco éclairée à la bougie, l’institution plonge ses convives dans l’énergie vibrante et raffinée réputée de l’institution, qui, une fois repus, pourront rejoindre la piste de danse en velours rouge du Maxim’s situé à deux pas.
Notre plat préféré ? Outre une belle sélection de vins, on y déguste une généreuse assiette de saumon et sa crème d’Isigny, de gourmands poireaux vinaigrette ou, en plat, un chou farci à la viande. Pour ravir ses papilles, comme ses pupilles…
L’adresse ? Bistrot Minim’s, 7 Rue Royale, Paris 8e.
Vue sur la Tour Eiffel et dîner aux chandelles : le restaurant Margaux
Pourquoi ? À l’origine du nouveau restaurant Margaux, une histoire de famille : nommé en hommage à sa grand-mère éponyme, le fondateur de cette adresse, Michel Puech, tente de retrouver le goût de la cuisine traditionnelle française inculqué par cette dernière. Une pointe de nostalgie flotte ainsi au sein d’un décor boisé et chaleureux, éclairé par quelques lumières tamisées et par les reflets de la Tour Eiffel, plantée juste en face, de l’autre côté de la Seine.
Notre plat préféré ? Située au pied du Palais de Tokyo, au 10 de la célèbre Avenue de New York, le Margaux propose une carte aussi savoureuse que généreuse, de l’incontournable soupe à l’oignon en passant par les œufs mayonnaise décorés de grandes tranches de truffe, sans oublier le vol au vent et le cordon bleu maison…
L’adresse ? Margaux, 10 Av. de New York, Paris 16e.
Piccolo, un club intimiste ultra tendance
Pourquoi ? Après le succès du restaurant italo-new-yorkais Vecchio, Hubert Niveleau et Gianmarco Gorni inaugurent un bar d’un nouveau genre, également installé au 6e étage du Perchoir Menilmontant. Direction la ville de Milan avec une ambiance d’appartement 70’s et son mobilier signé The Socialite Family. Chez Piccolo, que l’on soit installé face au chef au comptoir en inox de la cuisine ouverte, dans le salon avec ses fauteuils confortables ou à la grande table à manger conviviale, on profite des petits plats à partager (ou pas).
Le petit plus ? Et une fois que le dîner s’achève, Piccolo se transforme en véritable lieu de nuit, avec DJ et cocktails pour profiter de la soirée jusqu’à 4h du matin ! Une destination nocturne qui ravive la flamme de la nuit parisienne.
L’adresse ? Piccolo, 14 rue Crespin du Gast, Paris 11e.
Hando, the place to be du Marais
Pourquoi ? Pour sa troisième adresse, Hando Parisian Handroll investit le cœur du Marais, au croisement de la rue de Bretagne et de la rue Charlot. Dans ce nouvel écrin baigné de lumière, signé par l’architecte Isabelle Stanislas, on retrouve l’ ambiance poétique et apaisante, inspirée du minimalisme japonais. Derrière le comptoir, la cheffe Chiharu Takada imagine une carte raffinée, avec des handrolls, nigiris, et sashimis préparés minute. le tout servi dans une vaisselle en céramique chinée ou créée sur-mesure par des artisans japonais.
Notre plat préféré ? On adore les créations originales et les entrées savoureuses comme le goma-ae (épinard, sésame, cacahuète) ou shiitake Wakame (algues, champignons, oeufs de truite), et en dessert, une sélection exclusive de mochis réalisée par Tomo, et des glaces créées par l’artisan Enzo & Lily
L’adresse ? Hando Parisian Handroll Marais, 14 rue de Bretagne, Paris 3e.
L’italien de la Belle Époque, un voyage gastronomique et historique
Pourquoi ? Accolée à son adresse iconique, La Belle Époque ouvre un restaurant italien sous la houlette du chef Mathieu Poirier. Dès l’entrée, le décor évoque un bistrot chic : moulures, miroirs anciens, mobilier en bois et banquettes en cuir tabac, baignés dans une lumière tamisée et chaleureuse. La carte met à l’honneur des produits bio et de saison, sublimés par des plats inspirés des grands classiques de la cuisine italienne.
Notre plat préféré ? On recommande des gnudi fondants, un vitello tonnato onctueux, des Cacio e Pepe relevées, ou une escalope milanaise extra-fine. Pour le dessert, un Paris-Brest à la pistache ou un tiramisu classique prolongent l’expérience dans la gourmandise. Enfin, les cocktails demeurent un incontournable de la maison .
L’adresse ? L’italien de la Belle Epoque, 36, rue des Petits-Champs, Paris 2e.
Quand l’art Teppanyaki arrive à Paris : le restaurant Benihana
Pourquoi ? Difficile de trouver un bon Teppanyaki à Paris. Entre attrapes-touristes et ingrédients de mauvaise qualité, ce concept de restaurant japonais attire autant qu’il peut laisser dubitatif. Avec le tout nouveau tout beau restaurant Benihana, la capitale française profite enfin d’une adresse à la hauteur de cet art culinaire centré sur la cuisson des ingrédients. Éparpillés autour d’un chef privé, une petite dizaine de convives observe la confection méticuleuse – et spectaculaire – de leur plat. Dans un décor moderne et feutré, on déguste des mets raffinés et objectivement savoureux, le tout à deux pas du Louvre et du Palais Garnier.
Notre plat préféré ? Assurément le menu Royal, signature de Benihana, où se croisent des coquilles Saint-Jacques délicatement poêlées, une demi-queue de homard et un moelleux morceau de chateaubriand. Outre les sushis qu’il faut absolument goûter, on recommande aussi de tester cocktails aussi fruités que frais (à l’image du Geisha’s Kiss, un délice).
L’adresse ? Le restaurant Benihana, 163 Rue Saint-Honoré, Paris 1er.
The Crying Tiger, l’adresse tendance de Pigalle
Pourquoi ? Après avoir conquis la rue du Cherche-Midi et la rue Poussin, The Crying Tiger ouvre une nouvelle adresse à Pigalle. Ce restaurant aux allures de bistrot traditionnel mise sur l’authenticité avec une cuisine 100 % maison qui sublime les saveurs thaïes. Fruits et légumes livrés quotidiennement, viandes et poissons soigneusement sourcés : chaque produit est sélectionné avec rigueur. Les recettes évoluent au fil des saisons pour privilégier les circuits courts et une production locale.
Notre plat préféré ? Chez The Crying Tiger, tout est cuisiné sur place à partir de produits bruts, garantissant des plats sans additifs, traçables et surtout… délicieux ! Au menu, on choisit des nems ou une salade pleine de fraicheur en entrée, en plat, un pad thai, un curry ou une viande assaisonnée et en dessert, un riz gluant, lait de coco et mangue fraîche ou un moelleux au chocolat (sans gluten) et sorbet coco pandan.
L’adresse ? The Crying Tiger, 30 avenue Trudaine, Paris 9e.
Red Katz, le nouveau temple de la cuisine chinoise
Pourquoi ? Caché derrière de longs rideaux rouges, le restaurant Red Katz, aux allures de speak-easy new-yorkais, attire déjà foule. Si on vous conseille de réserver en amont de votre arrivée, le déplacement en vaut assurément la chandelle. Au sein de sa grande salle tapissée de velours et de miroirs – un décor signé du Studio Louis Morgan en collaboration avec les fondatrices du lieu –, l’équipe achemine de table en table des plats savoureux, inspirés de la cuisine chinoise traditionnelle. Ici, ni réinterprétation ni réinvention : les mets déploient les odeurs et les saveurs de la Chine dans toute son authenticité.
Notre plat préféré ? Pour deux (ou pour les plus gourmands), on recommande la Treasure Box, une large boîte de deux dizaines de DimSum aux crevettes, végétariens et au porc, qui offrent un aperçu des meilleures pièces du menu et se dégustent sans modération. Sans oublier de l’accompagner avec le rafraîchissant cocktail Rose Garden Mule, infusé de gin et d’eau de rose.
L’adresse ? Red Katz, 14 Rue de Cléry, Paris 2e.
Fugue, la nouvelle bonne raison de se balader aux abords de la gare de l’Est
Pourquoi ? À quelques pas du tumulte de la gare de l’Est, le restaurant Fugue fait assurément partie de ces adresses où le temps semble pouvoir s’arrêter. Dans un décor au style brut, entouré d’élégants murs en pierre, vous pourrez y découvrir la courte carte de saison confectionnée par le chef japonais Hitoshi Minatani. Né d’une envie de mêler des saveurs d’inspiration nippone à quelques grands classiques de la cuisine française (ravioles de volaille, tourte de filet de boeuf…) ce nouvel écrin saura ravir vos papilles pour un déjeuner exceptionnel. Si le temps vous le permet et si l’envie vous en prend, optez pour la formule découverte en cinq services pour ne rien rater du génie de ce chef, passé notamment par les fourneaux du restaurant Freddy’s d’Éric Trochon…
Notre plat préféré ? Si la mer vous manque, laissez-vous rafraîchir par l’iode d’une sardine grillée au pavot bleu accompagnée d’une délicate purée de topinambours en entrée. Pour le plat, le filet de bar accompagné de chou-fleur rôti poursuit cette symphonie marine avec finesse. Et en dessert ? Un crumble aux agrumes sur un lit de crémeux citron-passion qui, à coup sûr, vous fera oublier la grisaille hivernale.
L’adresse ? Fugue, 128 Rue du Faubourg Saint-Martin, Paris 10e.
Le Stock, l’adresse parfaite pour un déjeuner ou un dîner sur le pouce
Pourquoi ? Un passage devant la devanture du restaurant Le Stock suffit à déclencher l’envie de pénétrer au sein de son atmosphère chaleureuse, baignée d’une radieuse lumière orange. Avec son décor méditerranéen ponctué de touches seventies, l’adresse invite à une petite pause dans le très animé quartier de la Bourse à Paris. Au menu, un méli-mélo de saveurs audacieuses, surprenantes en bouche mais qui se se mêlent parfaitement, et dont les options varient du midi au soir. Des généreux sandwichs accompagnés de patatas bravas aux risotto et suprême de volaille proposés au déjeuner, en passant par une carte plus élaborée à la nuit tombée rythmée de bar, de pintade ou de poitrine de porc confite, le lieu séduit les plus gourmands comme les fines bouches.
Notre plat préféré ? Si l’aérien tiramisu praliné pistache se détache de la carte des desserts, on recommande également l’onglet de bœuf sur son lit de polenta et sauce chien – un délice. Mais la carte évolue au gré des marchés, et les surprises culinaires promettent d’évoluer de jour en jour…
L’adresse ? Le Stock, 88 Rue de Richelieu, Paris 2e.
Yannick Alléno inaugure le restaurant L’Izakaya Dassai
Pourquoi ? Pour Yannick Alléno, L’Izakaya Dassai est un nouveau chapitre. Dans les locaux de son ancien restaurant Père et Fils, ouvert en 2021 avec son fils Antoine, le célèbre chef étoilé pallie la disparition tragique de ce dernier en inaugurant cette nouvelle adresse, loin des burgers et de la cuisine française qui y étaient jusqu’alors servis. À Beaupassage, la devanture et l’intérieur se recouvrent d’une décoration sobre et tamisée, et la cuisine se transforme en service gastronomique nippon, nourri par la passion du cuisinier pour le Japon, où il s’est rendu plus qu’une quarantaine de fois en vingt ans. Onigiris, handrolls et sashimi croisent ainsi de tendres poulets Teriyaki et de délicieuses Dashimaki (omelettes japonaises), le tout accompagné d’une sélection avisée de sakés.
Notre plat préféré ? Parmi les nombreux et succulents mets proposés à la carte, difficile de faire son choix. Mais si on devait en retenir quelques uns, ce serait assurément le Kara-Age, une volaille marinée incroyablement tendre et assortie d’œufs de poisson fumés, et le Sashimi de Sériole sauce ponzu, aussi généreux que léger en bouche.
L’adresse ? L’Izakaya Dassai, 53-57 Rue de Grenelle, Paris 7e.
Zeffirino, l’une des adresses de Rihanna dans le triangle d’or parisien
Pourquoi ? Niché dans le triangle d’or parisien depuis l’été 2024, le nouvel établissement de cette institution de la Riviera génoise n’est pas du genre trompeur. Dès l’extérieur, la chic devanture donne la couleur : en l’occurrence, le vert. Ici, c’est la grande messe du pesto – et pas seulement parce que Zeffirino figure parmi les fournisseurs officiels du Vatican, avec une recette magnifiée depuis près de neuf décennies. Inspiré du charme des années folles, le cadre de ce restaurant trouve son parfait équilibre. Si les bougies sous cloche et l’ambiance feutrée invitent à la plus grande intimité pour dîner, le personnel saura trouver le bon moment pour sortir le grand jeu et démontrer en quelques gestes toute la maîtrise du savoir-faire italien de la maison. La carte, mêlant tradition et innovation, pourra séduire celles et ceux qui souhaitent s’aventurer au-delà des frontières de la Botte, tout en gardant son élégance raffinée dans l’assiette. Pas étonnant que Rihanna, Asap Rocky ou encore Carlos Alcaraz s’y soient déjà attablés…
Notre plat préféré ? Les classiques de la gastronomie transalpine ne déçoivent pas. Vous pourrez sortir d’un dîner après de simples trofies au pesto accompagnées d’une généreuse part de tiramisu tout en ayant vécu une petite révolution gustative. Mention spéciale pour la litanie d’antipasti, tous plus audacieux les uns que les autres (aubergine caramélisée et sa burrata, tartare de thon, avocat-caviar, etc).
L’adresse ? Zeffirino, 9 Rue Marbeuf, Paris 8e.
L’early dining du restaurant L’Émil, à l’hôtel Château Voltaire
Pourquoi ? Si le concert de brunch est pleinement entré dans les mœurs en France, celui d’early dining est encore peu connu chez nous. Cet “art de dîner tôt” venu d’Angleterre (qui permet ensuite de vaquer à une multitude d’occupations nocturnes) est la nouvelle tendance adoptée par le superbe hôtel Château Voltaire, à Paris. Niché dans le premier arrondissement de la capitale, le lieu raffiné offre, dans l’enceinte de sa brasserie haut de gamme, L’Émil, une carte à déguster de 12h à 22h30. Carpaccio de bar, Saint-Jacques rôties, escalope de veau milanaise… Le choix est varié, et les plats gastronomiques célébrant la cuisine française traditionnelle avec des inspirations méditerranéennes, toujours savamment modernisés par une sauce piquante ou un condiment inattendu.
Notre plat préféré ? On hésite entre le loup de mer servi avec ses mini artichauts confits et les crêpes Suzette, parfaitement aromatisées et flambées sous nos yeux par le (très sympathique et élégant) serveur.
L’adresse ? L’Émil au Château Voltaire, 55 rue Saint-Roch, Paris 1er.
Un dîner chez Onyx, loin du vacarme de la foule
Pourquoi ? À quelques encablures des emblématiques Galeries Lafayette, Onyx se dévoile depuis peu avec l’étiquette d’un établissement feutré de la gastronomie parisienne. Derrière sa façade discrète, ce restaurant apprêté offre une rencontre entre la cuisine française et les innombrables voyages du chef japonais Tetsuya Yoshida, également à la tête de l’excellent restaurant gastronomique Sphère, rue La Boétie.
En cuisine, Benjamin Marotine propose une partition efficace, notamment grâce à son menu en cinq temps qui ravira inévitablement les néophytes. Les spécialistes y verront peut-être une adresse bistronomique pas encore assez vivante dans cet écrin inhabituel. Ça viendra !
C’est donc un menu en cinq temps qui illustre un art du voyage et de la finesse. En témoignent ce ceviche, quinoa croquant, kumquat acidulé, le tout réveillé par un yaourt grec épicé. On retiendra surtout le lieu jaune et sa sauce coquillage. Capable de séduire les couples en quête de moments privilégiés, les amis de longue date comme les professionnels en quête d’intimité, Onyx doit aussi son équilibre au duo ANEGIL, architecte d’un repaire raffiné aux lueurs mandarine qui ne demande qu’à se décontracter davantage.
L’adresse ? Onyx, 71, rue de Provence, Paris 9e.
La résidence du chef étoilé Kazuyuki Tanaka au Lutetia
Pourquoi ? Avec son restaurant doublement étoilé situé à Reims, Racine, le chef français d’origine japonaise Kazuyuki Tanaka s’est fait un nom dans la scène culinaire gastronomique hexagonale. Il faut attendre plusieurs mois pour réserver une table dans son établissement connu pour ses produits d’exception cuisinés avec originalité (et une légère influence japonaise). Durant quelques semaines, les Parisiens pourront goûter à sa cuisine très raffinée lors de sa résidence au légendaire Lutetia. L’hôtel de la Rive gauche accueille en effet le chef jusqu’au 3 avril 2025 dans son luxueux salon Saint-Germain. Un menu en six temps permet ainsi de déguster des plats français parfaitement conçus, poétiques et épicés tels qu’un saumon carotte et son sabayon, parfumé de gingembre et de muscade et accompagné de mangue ou un réconfortant velouté de courge, avec son quinoa et son foie gras poêlé.
Notre plat préféré ? L’omble chevalier fondant et son céleri, relevé par du poivre de Sichuan et du miso et accompagné d’un succulent caviar sturia.
L’adresse ? Hôtel Lutetia, 45 Bd Raspail, Paris 6e.