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21 10 drag-queens à suivre absolument, de Kim Chi à Miss Fame

10 drag-queens à suivre absolument, de Kim Chi à Miss Fame

CULTURE

Elles s'appellent Kim Chi, Violet Chachki, Miss Fame ou encore Naomi Smalls. Depuis quelques années, leurs noms résonnent dans la pop culture, dans le monde du divertissement et de la téléréalité américaine, mais aussi dans les cercles prestigieux de la mode, de la musique et du maquillage où certaines font une entrée remarquée. Souvent révélées par l'émission “RuPaul's Drag Race”, parfois par leur simple talent, les drag-queens sont plus visibles que jamais à l'époque actuelle, se servant passionnément des réseaux sociaux comme vitrine de leur art. Coup d'œil sur dix de ces nouvelles héroïnes de notre monde culturel, visuel – et virtuel.

En 2009, la drag-queen américaine RuPaul lance la première saison de son émission RuPaul's Drag Race. Son principe : mettre en compétition des drag-queens pour remporter le titre prestigieux d'“American Drag Superstar” et un chèque de plusieurs milliers de dollars. Progressivement, l'émission devient un véritable phénomène qui gagne les États-Unis, puis le monde entier en investissant la plateforme Netflix. Aujourd'hui, plus de dix ans après la création de RuPaul's Drag Race, les drag-queens ont plus que jamais la cote et, dans le sillon de RuPaul elle-même, nombre d'entre elles connaissent des carrières à succès, parfois d'ailleurs sans avoir même participé à l'émission. La plupart orchestrent en effet leur célébrité à partir de leur compte Instagram, support universel de leur esthétique, outil de promotion et d'expression artistique : on y découvre aussi bien leur maquillage, leurs costumes, que des extraits de leurs performances, leurs shootings, ou encore des clips ou vidéos humoristiques. Découvrez dix de ces célèbres drag-queens, à suivre sans attendre. 

 

 

1. Sasha Velour, la magicienne

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Avec son mono-sourcil dessiné et son crâne souvent laissé intégralement nu, Sasha Velour défie incontestablement les conventions de la beauté, non seulement parmi les drag-queens, mais aussi en général. Cette gagnante de la saison 9 de RuPaul’s Drag Race s’est distinguée par une approche artistique et graphique de l’art, où chaque détail contribue à l’enchantement, du décor aux accessoires en passant par le costume et même des projections vidéos interactives. Si sa première tournée solo en Europe vient d’être repoussée, son Instagram propose un avant-goût de son talent visuel et de son esthétique, que l’on retrouve également dans le magazine qu’elle a fondé : Velour Magazine.

 

2. Alexis Stone, la protéiforme

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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La capacité des drag-queens à façonner intégralement leur apparence suscite la facination de tous. La drag-queen Alexis Stone l’a bien compris : originaire du Royaume-Uni, celle-ci ne cesse de reproduire sur son visage l’apparence de différentes personnalités, avec l'appui d'habiles tours de pinceau, de perruques et de lentilles oculaires. Éclectique, elle glisse de l'une à l'autre, choisissant des hommes et femmes de tous âges, de Greta Thunberg à Donatella Versace en passant par Caitlyn Jenner ou encore le jeune Macaulay Culkin de Maman j’ai raté l’avion. Elle n'hésite pas non plus à piocher son inspiration dans des personnages fictifs, les mèmes et autres visages qui nourrissent la pop culture Internet, à l’instar du Bébé Yoda ou du mégalomane des fauves Joe Exotic. 


 

3. Violet Chachki, la diva glamour

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Le nom de Violet Chachki n’est certainement pas inconnu des amateurs de la mode d’aujourd'hui. Egérie Prada, MiuMiu, Moschino puis Jean Paul Gaultier, celle-ci a participé à des campagnes et défilés prestigieux, jusqu’à être la première drag queen à fouler le tapis rouge du célèbre Met Gala aux côtés de RuPaul lui-même. Mais outre son statut d’icône de la mode, Violet Chachki a également su démontrer son talent avec ses performances de haut vol, mêlant effeuillage burlesque, acrobatie aérienne sur cerceau mais aussi fouets et combinaisons latex. Son style vintage de poupée glamour un rien fétichiste, caractérisé par ses longs cheveux de jais, ses lèvres rouges, sa taille corsetée à l’extrême et ses stilettos vertigineux, s’inspire ouvertement de Bettie Page et Dita Von Teese, avec laquelle elle s’est produite à de nombreuses reprises.

 

4. Hungry, la maquilleuse de Björk

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Si l’émission RuPaul’s Drag Race offre désormais une plateforme non négligeable aux drag-queens d’aujourd’hui, certaines parviennent à s’en passer pour faire reconnaître leur talent. C’est le cas de la Berlinoise Hungry, dont le drag a su signer sa singularité : des maquillages époustouflants où les yeux s’allongent jusqu’au milieu des joues, où des perles colorées octroient à la peau une texture unique, tandis que des découpages et prothèses sinueuses lui donnent l’apparence d’un papillon – le tout accordé à des tenues réalisées sur mesure qui forment de sublimes carapaces. Pas surprenant que cette approche hybride et insectoïde du corps ait éveillé la curiosité de la chanteuse Björk, qui a invité Hungry à être sa maquilleuse attitrée sur son dernier album Utopia et pendant l’intégralité de sa tournée.

 

5. Nina Bonina Brown, la plus DIY

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Depuis des années, Nina Bonina Brown fabrique dans sa chambre d’Atlanta des personnages à partir de feuilles cartonnées, de papier mâché et de feutres, qu’elle transpose ensuite sur son propre corps à l’aide de colle et de maquillage. Résolument manuelle, cette candidate de la saison 9 de RuPaul’s Drag Race donne à ses créations un aspect “do it yourself” assumé qui n’est pas sans refléter son humour pince-sans-rire. Ainsi, à la période de Noël dernier, la drag-queen revêtait le visage du Grinch un jour, de Jack Skellington le lendemain, ou encore de la femelle Gremlin quelques semaines plus tard. L’Américaine n’hésite pas non plus à verser dans l’absurde, comme lorsqu’elle se transformait récemment en émoji aubergine.

 

6. Naomi Smalls, l’héritière de Naomi Campbell

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Trouver son nom de drag n’est pas toujours chose aisée. Pour Naomi Smalls, celui-ci a surgi comme une évidence : empruntant son patronyme au rappeur Biggie Smalls, elle a choisi le prénom de Naomi en référence directe à la top model Naomi Campbell, qui représente son inspiration majeure. De cette dernière, la drag-queen adopte la confiance en soi à toute épreuve, un art de la pose et une démarche affirmée digne des plus grandes mannequins. Si Naomi Smalls n’a pas gagné la saison 8 de RuPaul’s Drag Race, elle y est toutefois réapparue dans une saison All Stars : l’occasion de démontrer des facettes inédites de sa personnalité, son talent de performeuse et ses tenues soignées, portées par ses jambes interminables.

 

7. Vander Von Odd, la princesse gothique

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Pour la plupart, l’esthétique drag évoque immédiatement des robes scintillantes à sequins dorés, des perruques blondes associées à des maquillages rose bonbon et des ensembles tapageurs aux couleurs acidulées. Pourtant, le drag possède un versant beaucoup plus sombre, punk et transgressif, puisant volontiers son inspiration dans les films d’horreur, le gore et les monstres qui peuplent un imaginaire gothique. C’est de cette catégorie que la drag-queen Vander Von Odd fait partie. Malgré leurs cornes noires, leurs yeux révulsés ou leurs bouches ensanglantées, les créatures auxquelles elle donne forme lors de ses performances sont habitées par une émotion communicative qui interroge les limites du bien et du mal, de la laideur et de la beauté. Son talent lui valut d’ailleurs de remporter la première édition de Dragula, une autre compétition télévisée américaine consacrée à ces formes de drag subversives.

 

8. Kim Chi, la virtuose du maquillage

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Plat traditionnel coréen, le kimchi se compose de chou chinois et de légumes marinés dans du piment. En clin d’œil à ses origines-coréennes, une drag-queen américaine en a fait son nom. Mais le talent de Kim Chi va bien au-delà de son humour : depuis ses débuts, celle-ci réalise des maquillages impressionnants qui utilisent le visage comme une toile vierge. Piochant dans l’esthétique des films d'animation japonais, de la k-pop ou de la pop culture, les créations de Kim Chi mêlent l’humour au glamour – comme lorsque l’artiste s’est présentée dans une robe jaune décorée d’œufs au plat lors de la première de la saison 8 de RuPaul’s Drag Race. Un moment parmi d’autres pour la drag-queen, qui déteste porter la même tenue plus d’une fois.

 

9. PhiPhi O’Hara, l’as du cosplay

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Se métamorphoser en 31 des personnages les plus emblématiques de la saga Harry Potter semble être un défi colossal. PhiPhi O’Hara l’a pourtant relevé avec brio en octobre dernier, à l’occasion d’Halloween. Transformant son Instagram en véritable calendrier, la finaliste de la saison 4 de RuPaul’s Drag Race a dévoilé chaque jour un nouveau costume impressionnant, de Dobby l'elfe de maison à Dolores Ombrage, en passant par Hermione Granger et Lord Voldemort. Mais pour cette reine du cosplay, cette idée n’est que la suite du projet “365 days of drag” qu’elle avait mis en place en 2016. Chacun des 365 jours de cette année-là, l’Américaine a présenté un look inédit et parfois thématisé (Pokémon, Les Super Nanas), démontrant toute l’étendue de sa créativité et de son talent.

 

10. Miss Fame, la supermodel

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Son maquillage impeccable, la New-Yorkaise Miss Fame l'a érigé en véritable signature. Ce talent l'amène en effet désormais à parcourir le monde pour enseigner ses techniques lors de sessions baptisées “Painted by Fame”. Au-delà de son talent de make-up artist, Miss Fame s’est aussi affirmée, depuis sa participation à la saison 7 de RuPaul’s Drag Race, dans le monde de la mode. Lors des Fashion Weeks, elle apparaît habillée par de grandes maisons de couture – de Maison Margiela Artisanal à Iris Van Herpen en passant par Giambattista Valli –, par des directeurs artistiques visionnaires – Casey Cadwallader chez Mugler et Kim Jones chez Dior homme – et photographiée par de nombreux magazines. Fascinée par Linda Evangelista et les supermodels des années 90, Miss Fame semble ainsi peu à peu adopter un parcours similaire, devenant à son tour une icône de mode.