Vidéo : Rencontre avec Spangled, le groupe explosif de Manchester soutenu par Marshall
Convié par Marshall, le jeune quatuor explosif de Manchester Spangled était de passage à Paris pour un concert au Supersonic. Numéro a eu l’occasion de les interroger. Rencontre en vidéo.
Propos recueillis par Alexis Thibault.
Marshall invite Spangled pour un concert volcanique au Supersonic
Ce soir-là, dans l’enceinte surchauffée du Supersonic, la fièvre arborait un écusson “Made in Manchester”. Comme si la mention suffisait à rassurer les consommateurs. Il est vrai que Spangled a débarqué à Paris pour en découdre. Le quatuor ira évidemment au delà des six titres de son dernier EP en date, Always in Colour, qui, en 25 minutes, s’autorise à explorer tous les registres avec une candeur presque insolente. Spangled s’offre du bon temps et lorgne le punk comme le teenage rock, s’autorisant les riffs remuants du funk comme ceux du rock alternatif, peut-être plus attendus. Mais ne faut-il pas au moins cela pour épuiser convenablement la fosse ?
Ben Johnson (chant), Jamie Halliday (guitare), Niall McGovern (basse) et Joe Kilroy (batterie) ont dérobé respectueusement leurs aînés pour se forger une rage chic typique de Manchester. Une sorte de fureur élégante pourrait-on dire. Leurs références sont aussi improbables qu’évidentes : Mark Knopfler, Tyler, The Creator, Liam Gallagher, Notorious B.I.G, l’Interstellar de Christopher Nolan et le film d’animation Shrek… tout un programme. Ce soir-là, dans l’enceinte étouffante du Supersonic, Spangled répondait à l’invitation d’une société britannique emblématique de l’industrie musicale. Marshall Amplification, petit bijou fondé par Jim Marshall en 1962, un musicien propriétaire d’un magasin de musique à Londres. Il aurait forcément adoré Spangled. Car le groupe diffuse exactement le son dont il rêvait pour ses amplificateurs. Un son popularisé par Jimi Hendrix ou Eric Clapton. Saturé. Profond. Puissant.
La success-story de Jim Marshall
Dans les années 60, la boutique londonienne de Jim Marshall (1923-2012) devient rapidement le quartier général des musiciens. Batteurs et guitaristes y conversent, de Ritchie Blackmore de Deep Purple à Pete Townsend des Who. Ils se recrutent les uns et les autres puis forgent, sans le savoir, la future légende Marshall. Car le fondateur tirera une idée de ces réunions improvisées: proposer un son sur-mesure. Quelque chose de puissant voire de distordu. C’est ainsi que naît, en 1962, le premier prototype Marshall, le JTM 45 (inspiré du Fender Bassman), un amplificateur de guitare à lampes au dynamisme incomparable et dont la qualité sonore ne diminue pas avec l’augmentation du volume.
Florilège de stars et partenariat avec le Supersonic Club
Très vite, on ne parle plus du matériel mais du “son Marshall”. Et c’est ainsi qu’une véritable communauté d’aficionados voit le jour. Elle perdurera longtemps. Aujourd’hui, les Ramones et Led Zeppelin ont laissé place à de nouveaux fans. Citons pêle-mêle le rappeur Kendrick Lamar, le groupe Gorillaz mené par Damon Albarn, l’irrésistible Lana Del Rey, le duo Justice ou, naturellement, Jamie Halliday, guitariste du groupe Spangled : “J’utilise la tête d’ampli studio vintage SV20H parce que c’est le juste milieu entre un énorme ampli et un petit ampli combo, c’est à dire une combinaison entre un ampli et plusieurs haut-parleurs, glisse-t-il. Ce système fonctionne parfaitement en studio et il reste incroyable pour la scène. Bon volume, bonne puissance… je ne le changerais pour rien au monde.”
Il y a peu, l’entreprise Marshall s’est associée avec le Supersonic Club, situé dans le quartier de Bastille. Cette salle devenue rapidement emblématique pour les fans de rock permet à Marshall de se rapprocher du public français et de renforcer ses liens avec la scène musicale rock. Une alliance stratégique qui souligne l’engagement continu de la maison britannique envers la communauté musicale locale tout en dévoilant du matériel haut de gamme prisé par les artistes.
Tous les produits Marshall sont à retrouver sur le site officiel de Marshall.