4 sep 2024

Quelles sont les meilleures séries de 2024 (jusqu’ici) ?

Ripley, la saison 3 de The Bear, Under the Bridge, Mon petit renne, Sugar, EricNuméro a sélectionné les meilleures séries de l’année 2024 à (re)voir avant la rentrée sur Netflix, Prime Video, Disney+ et Apple TV+.

La bande-annonce de Présumé innocent (2024).

Under the Bridge : un true crime nineties avec Riley Keough parmi les meilleures séries de 2024

Jusqu’ici, Under the Bridge désignait une excellente chanson du groupe de rock Red Hot Chili Peppers. Désormais, elle évoque aussi une super série true crime inspirée par une tragédie impliquant des adolescentes qui s’est déroulée dans les années 90. Porté par deux excellentes actrices (Lily Gladstone et Riley Keough), cette production Disney+ suit une groupe de jeunes filles désaxées qui vont commettre un crime horrible envers une teenager jugée différente. Entre la bande-son sublime (Cocteau Twins, Sonic Youth, The Notorious B.I.G., Cat Power, Nirvana) et les paysages oniriques à la Twin Peaks (l’histoire se passe dans une petite ville du nord-ouest du Canada), Under the Bridge s’impose comme l’une des excellentes surprises de l’été 2024. (VS)

Under the Bridge (2024), créée par Samir Mehta et Liz Tigelaar, avec Lily Gladstone et Riley Keough, disponible sur Disney+.

La bande-annonce de Présumé innocent (2024).

Présumé innocent : un thriller efficace avec Jake Gyllenhaal

Le livre de l’écrivain américain Scott Turow Présumé innocent (1987) avait déjà fait l’objet d’une adaptation réussie, en 1990, avec Harrison Ford et Brian Dennehy. Mais cette nouvelle version sous forme de mini-série, emmenée par les brillants Jake Gyllenhaal et Ruth Negga, séduit par son suspense (intenable) et son jeu d’acteurs, précis et sans fioritures. Produit par Apple TV+, ce show nous embarque dans l’enquête et dans le procès qui suit le meurtre de la maîtresse d’un procureur colérique et insaisissable. Et on ne se doute pas une seconde de l’identité du tueur. (VS)

Présumé innocent (2024), créée par David E. Kelley, disponible sur Apple TV+.

La bande-annonce de Becoming Karl Lagerfeld (2024).

Becoming Karl Lagerfeld : le bijou mode de Disney+

Si l’année 2024 a regorgé de séries sur la mode (notamment consacrées aux destins de Christian Dior et Cristóbal Balenciaga), on retient surtout la très inspirée Becoming Karl Lagerfeld. Diffusée sur Disney+, cette production épique revient, avec brio et passion, sur l’histoire d’amour complexe qui a uni l’immense couturier Karl Lagerfeld et son amant écorché Jacques de Bascher. Une série pop, ambitieuse et flamboyante qui offre de grands numéros d’acteurs, à commencer par la partition nuancée de l’excellent Daniel Brühl dans la peau du Kaiser de la mode. (VS)

Becoming Karl Lagerfeld (2024), créée par Isaure Pisani-Ferry, Jennifer Have et Raphaëlle Bacqué, disponible sur Disney+.

La bande-annonce de Ripley (2024).

Ripley : une série Netflix ténébreuse avec Andrew Scott

Certes, l’été, on a envie de voir des films montrant des ciels bleus sans nuages, des océans transparents et des surfeurs/surfeuses. Mais si vous l’avez ratée, il faut rattraper de toute urgence l’une des meilleures séries Netflix de 2024. Il s’agit de Ripley, un show sombre et fascinant qui propose une nouvelle vision d’un personnage de roman manipulateur imaginé par Patricia Highsmith (déjà vu dans le film Plein Soleil avec Alain Delon au sommet de sa beauté). Très graphique, cette production envoûte grâce à la performance hantée d’Andrew Scott (Sans jamais nous connaître) et donne très envie de se rendre à Atrani, village italien follement télégénique. (VS)

Ripley (2024) de Steven Zaillian, disponible sur Netflix.

La bande-annonce de The Bear (saison 3).

The Bear (saison 3) : la série qui bat tous les records avec Jeremy Allen White au casting

La troisième saison de The Bear poursuit les aventures culinaires de Carmy Berzatto, campé par Jeremy Allen White, alors qu’il s’efforce de moderniser le restaurant familial à Chicago. Cette saison plonge encore plus profondément dans les défis personnels et professionnels de Carmy, mettant en lumière les tensions au sein de sa propre équipe. Les relations se complexifient, notamment avec Sydney Adamu (Ayo Edebiri), sa sous-chef ambitieuse, et Richie Jerimovich (Ebon Moss-Bachrach), son cousin loyal au sale caractère.

The Bear s’affirme comme un incontournable, explorant avec brio les rouages d’un restaurant en pleine transformation. Le programme s’est encore distingué à l’approche des Emmy Awards : après avoir remporté six trophées l’année dernière, la série décroche 23 nominations… (AT)

The Bear (depuis 2022), créée par Christopher Storer, disponible sur Disney+.

La bande-annonce de Sugar (2024).

Sugar : Colin Farrell en détective privé dans le LA des années 50

L’acteur irlandais Colin Farrell incarne un détective privé efficace – et qui déteste la violence – dans Sugar, une série imaginé par le scénariste Mark Protosevich (Thor, Je suis une légende). John Sugar part à la recherche de la petite-fille d’un producteur star d’Hollywood et nous plonge dans l’atmosphère des films noirs des années 50, à grand renfort de scènes cultes intégrées comme des images d’archives ça et là dans la narration. Une œuvre old school mélancolique, une vraie merveille et une prestation impeccable de Colin Farrell qui incarnera prochainement Oswald Cobblepolt, dit le Pingouin, gangster psychopathe et ennemi juré de Batman dans le spin-off du long-métrage de Matt Reeves. (AT)

Sugar (2024), créée par Mark Protosevitch, disponible sur Apple TV+.

La bande-annonce d’Eric (2024)

Benedict Cumberbatch en père alcoolique et désemparé dans la série Eric

Avec Eric, Netflix nous propulse dans un New York gluant des années 80 qui condense toutes les désillusions politiques de l’époque… et d’aujourd’hui. Homophobie, racisme et inégalité sociales liées à l’hégémonie du système capitaliste. Vincent Anderson (Benedict Cumberbatch), marionnettiste alcoolique et solitaire, reste désemparé par la disparition de son fils qui s’est volatilisé. Et c’est l’inspecteur Michael Ledroit (McKinley Belcher III) qui se charge de l’enquête alors que le père de famille, désespéré et rongé par le chagrin, commence à s’autodétruire… Pour maintenir la tête hors de l’eau, il se confie à Éric, un monstre imaginaire démesuré – semblable à une grosse peluche de Yéti – dessiné par son propre fils peu de temps auparavant. Véritable “pépite télévisuelle” pour les uns, “drame convenu et caricatural” pour les autres, la mini-série Eric, en six épisodes, n’aura pas laissé les spectateurs de la plateforme américaine indifférents. (AT)

Eric (2024), créée par Abi Morgan, disponible sur Netflix.

La bande-annonce de Mon petit renne (2024).

Mon petit renne : malaise et harcèlement sur Netflix

Une série dramatique en sept épisodes inspirée de la véritable expérience de l’auteur écossais Richard Gadd, également scénariste des séries Outlander et Sex Education. Diffusée depuis le 11 avril sur la plateforme Netflix, la série retrace les sombres mésaventures de Danny, un humoriste et barman, qui devient subitement l’objet d’une obsession malsaine après avoir offert une tasse de thé à une femme nommée Martha (Jessica Gunning) dans un pub de Camden.

Très vite, Martha commence à harceler Danny… Adaptée d’un spectacle primé au Festival Fringe d’Édimbourg, la série explore les thèmes du consentement et des relations toxiques de manière originale et perturbante. Plébiscitée par les spectateurs et saluée par la critique, Mon petit renne est devenue l’une des séries les plus suivies sur Netflix, notamment grâce à son scénario brillant et à ses acteurs impeccables. (AT)

Mon petit renne (2204), créée par Richard Gadd, disponible sur Netflix.