Who are the new muses of British R’n’B?
Dans la lignée de Jorja Smith, elles s’appellent Mahalia, Ama Lou et Ray BLK, et leur musique, magnétique et novatrice, séduit aujourd’hui des artistes comme Drake ou Gorillaz.
Par Naomi Clément.
By Naomi Clément.
Mahalia :
Du haut de ses 20 ans, Mahalia est considérée comme la relève de la soul et R’n’B britannique. Et pour cause : cette native de Leicester est à l’origine d’une musique envoûtante et introspective, qui s’inscrit dans l’héritage de grandes voix comme Amy Winehouse, Lauryn Hill, India.Arie ou encore Adele, qu’elle cite d’ailleurs parmi ses plus grandes influences.
Si elle décroche un contrat avec une maison de disque à 13 ans et dévoile son premier album à l’âge de 16, ce n’est qu’à la fin de l’année 2017 que sa carrière décolle véritablement, propulsée par son passage dans le studio monochrome de COLORS, où elle interpète son morceau “Sober” (la vidéo cumule à ce jour plus de 20 millions de vues).
Depuis, Mahalia n’a pas chômé : en plus d’avoir assuré des dizaines de dates à travers l’Europe, dont déjà deux à Paris, la prolifique chanteuse et guitariste a également offert une série de singles forts, dont Hold On, I Wish I Missed My Ex ou encore Proud of Me, en collaboration avec sa comparse Little Simz. Le 21 septembre dernier, elle offrait Seasons, un nouvel EP de six titres qui ne fait que confirmer l’étendu de son talent.
Mahalia:
At the tender age of 20, Mahalia is being touted as the hottest new revelation on the British soul and R’n’B scene. And rightly so: this Leicester-born girl is creating bewitching and introspective sounds, following in the footsteps of great voices including Amy Winehouse, Lauryn Hill, India.Arie and even Adele, who she cites as one of her biggest influences.
While she got a contract with a recording label age 13 and released her first album when she was 16, it was only at the end of 2017 that her career really took off, propelled by a visit to the monochrome COLORS studio where she sang her track ‘Sober’ (the video has notched up some 20 million views already).
Since then Mahalia has been busy: as well as lining up a dozen tour dates around Europe, with two in Paris, the prolific singer and guitarist has also released a series of powerful singles including Hold On, I Wish I Missed My Ex and Proud of Me, done in collaboration with her friend Little Simz. Last September she launched Seasons a new EP consisting of six tracks that do everything to confirm the sheer scope of her talents.
Ama Lou :
Originaire du Nord de Londres, Ama Lou est une chanteuse de 19 ans dont le R’n’B alternatif a déjà attiré l’oreille de nombreux artistes. Parmi eux, la captivante Jorja Smith, avec laquelle elle s’est envolée en tournée un peu plus tôt cette année, mais aussi le tout-puissant Drake, qui a récemment confié avoir écouté Ama Lou durant la création de son dernier album Scorpion.
C’est que la musique de cette jeune femme n’est pas seulement envoûtante : elle est aussi politique. En 2016, son premier single TBC dénonçait les tueries policières perpétrées à l’égard de la communauté afro-américaine aux États-Unis, faisant directement référence à la mort d’Eric Garner (“I can’t, I can’t, I can’t breathe”, y chante-t-elle). Et son second titre, baptisé Not Always, s’attaquait quant à lui à la notion de genre.
Pour autant, cette fan d’Ella Fitzgerald, de Dolly Parton et de Gil Scott-Heron refuse que l’on cantonne sa musique à une arme politique. “Après la sortie de mes deux premiers singles on m’a souvent décrite comme une artiste politique, et j’ai pensé bon de changer cette vision”, confiait-elle à Pigeons and Planes. “L’engagement reste une partie intégrante de ma musique, mais je ne veux pas qu’elle se limite à cela. Je ne veux placer aucune restriction à ma musique.”
La preuve avec le poétique DDD, paru en mars dernier. Un sublime EP de trois titres, illustré par un superbe film sous forme de tryptique, qu’Ama Lou a elle-même écrit et réalisé. Une artiste complète, qui promet de marquer l’année 2019 de son inspirante vision.
Ama Lou:
Originally from North London, Ama Lou is a 19-year old singer whose alternative R’n’B has already attracted numerous artists. Among them, the captivating Jorja Smith, with whom she went on tour earlier this year, but also the all-powerful Drake, who recently confided to listening to Ama Lou during the creation of his latest album Scorpion.
But it isn’t just this young woman’s music that is mesmerising: she’s also political. In 2016, her first single TBC denounced the police killings in the Afro-American community in the USA, making direct reference to the death of Eric Garner (“I can’t, I can’t, I can’t breathe”, she sings). And her second track entitled Not Always deals with the notion of gender.
And yet this fan Ella Fitzgerald, Dolly Parton and Gil Scott-Heron doesn’t want her work to be seen just as a political weapon. “After the release of my first two singles I was often described as a political artist, and I thought I would change that vision,” she says about Pigeons and Planes. “Activism is still an integral part of my music, but I don’t want it to be limited to just that. I don’t want any restrictions on my work.”
She made her point with the very poetic DDD, released last March. A sublime EP composed of three tracks, illustrated by a superb film in the form of a triptych that Ama Lou herself wrote and directed. This is an all-round artist set to make an impression on 2019 with her inspiring vision.
Ray Blk :
On la découvrait en 2016, puissante et enchanteresse, avec My Hood. Un single extrait de l’EP Durt, à travers lequel elle exposait sa voix singulière et son écriture authentique. Deux ans après ces débuts, Rita Ekwere alias Ray Blk est à présent l’une des artistes les plus prisées de la scène britannique.
Récompensée du prestigieux prix “BBC’s Sound of 2017”, créditée sur le dernier album de Gorillaz, cette Londonienne native du Nigeria propose une néo-soul teintée de R’n’B, sincère et galvanisante, qui célèbre continuellement les femmes.
Son premier EP Havisham, sorti sur son propre label en 2015, est inspiré par Miss Havisham, personnage central du roman Les Grandes Espérances de Charles Dickens. Quant à ses clips, ils rendent aussi bien hommage à sa mère (Mama) qu’aux individus transgenres (Chill Out).
Ce message féministe, on le retrouvait récemment au cœur de son premier album Empress. Un disque sur la pochette duquel Ray Blk s’affichait entourée d’un groupe de jeunes filles métissées qu’elle décrivait d’ailleurs sur Instagram comme une invitation “à s’aimer, et à ne pas avoir peur de viser haut”.
Ray Blk:
We first heard her powerful and enchanting tones in 2016 with My Hood, a single from the EP Durt, which revealed her unique voice and authentic writing. Now, just two years after her debut, Rita Ekwere aka Ray Blk is currently one of the most sought after artists on the British scene.
Awarded the prestigious prize “BBC's Sound of 2017” and credited on the last Gorillaz album, this Nigerian-born Londoner offers a neo-soul tinted with a sincere and galvanising R’n’B that continuously celebrates women.
Her first EP Havisham, released on her own label in 2015, was inspired by Miss Havisham, one of the main characters in Charles Dickens’ book Great Expectations. As for her videos, they pay tribute to her mother (Mama) and to transgender individuals (Chill Out).
This feminist message was back at the heart of her first album Empress. A record with Ray Blk on the cover surrounded by a group of young mixed race girls that she described on Instagram as an invitation “to love each other, and never be scared to aim high”.