Qui est Petite Noir, prophète de la “noirwave” ?
Petite Noir se réclame de la noirwave, un genre musical énigmatique qu’il a lui-même initié. Le 5 octobre prochain, il dévoilera son deuxième album, “La Maison Noir/The Black House”, une œuvre captivante inspirée de son histoire qui met en exergue l’image tout autant que la musique.
Par La rédaction.
Yannick Illunga est la figure de proue d’un nouveau genre musical. Sous le pseudonyme Petite Noir, il développe une œuvre dont le socle trip-hop soutient des envolées cold wave et post-punk. Baptisée “noirwave”, sa création vibre au rythme des percussions de l’Afrique subsaharienne. Son deuxième album, La Maison Noir/The Black House, paraîtra le 5 octobre prochain, il a été conçue comme une œuvre audiovisuelle mettant l’accent aussi bien sur les compositions musicales que sur les images.
Avec la noirwave, Petite Noir a sans doute trouvé un refuge et une étape vers un renouveau culturel en Afrique du sud.
Né à Bruxelles d’un père et d’une mère congolais, Yannick Illunga grandit à Cape Town, une ville qui “l’éveillera socialement”. Comme lui, la noirwave grandit là-bas. Elle est un mode de vie, un état d’esprit, un agrégat d’influences musicales et une bannière sous laquelle tous les enfants issus de la diaspora africaine peuvent se retrouver. À travers ce genre intemporel, Petite Noir cherche à redéfinir l’image d’une nation. Et ce projet cosmopolite a déjà séduit de nombreux artistes dont le compositeur sud-africain Spoek Mathambo, Yasiin Bey (alias Mos Def), Blood Orange ou encore Solange Knowles. Avec la noirwave, l’artiste explore un nouveau genre esthétique initié par son premier album, La Vie Est Belle/Life Is Beautiful (2015), dont le titre bilingue fait écho à ses tiraillements intérieurs. Petite Noir est à la fois sombre et lumineux, complexe et brut, inquiet et rempli d’espoir…
La résistance, l’exil, les flux migratoires, les droits des femmes… Petite Noir s’attarde sur de nombreux thèmes, fil d’Ariane de ses créations. Et c’est avec une voix grave et envoutante qu’il s’exprime sur son nouvel “album visuel”, un opus sur lequel chaque titre dispose de sa propre vidéo, une sorte de compilation de court-métrages. Tourné en Namibie, ce projet audiovisuel propose un voyage à travers toutes les étapes de la vie de l’artiste. On pourrait dire que La Maison Noir est juchée sur des dunes de sables et qu’autour d’elle, des couleurs flamboyantes gesticulent telles des arabesques multicolores. Avec la noirwave, Petite Noir a sans doute trouvé un refuge et une étape vers un renouveau culturel en Afrique du sud.
La Maison Noir/The Black House, Petite Noir, disponible le 5 octobre.
Petite Noir sera au au festival No Borders le 3 novembre prochain.