Muddy Monk replonge en enfance avec deux nouveaux titres
Un an après son électrisant EP Ultra Tape, Muddy Monk est de retour avec deux titres minimalistes dédiés à son père.
Par Alix Leridon.
Un an après avoir expérimenté du côté de la musique électronique à grand renfort de machines analogiques dans son EP Ultra Tape, Muddy Monk revient à la simplicité. Dans un nouvel EP de deux titres dédié à son père, le musicien suisse continue de creuser le lit de sa mélancolie avec des ballades minimalistes et épurées aux faux airs de berceuses, rythmées par quelques accords de synthé. La synthwave signature de l’artiste flirte ici encore avec la chanson française, en insufflant cette fois à ses morceaux une forme de légèreté dans laquelle l’artiste ne s’était pas encore aventuré.
Pour accompagner l’EP et témoigner du caractère intime du projet, Muddy Monk est allé retrouver des archives photographiques de son enfance, postées au compte goutte sur son compte Instagram. De sa voix tendre et claire, Muddy Monk s’adresse directement à son père dans Athènes, le premier morceau de l’EP. Il lui parle d’amour, dans un registre enfantin et rêveur, avant de se lancer dans un sifflotement doux et gai. Dans Petit Soldat, on retrouve le musicien comme on l’avait découvert dans Boy, titre phare de son premier album, tiraillé entre “les rêves de vitesse et les doux instants” pansant encore les blessures de ses “amours folles”. Le traitement de la voix, bien qu’elle soit toujours teintée de reverb, est plus naturaliste que dans ses précédents titres, créant un effet de plus grande proximité avec le chanteur.
Ces deux courts morceaux devraient annoncer la sortie prochaine d’un second album très attendu, trois ans après Longue Ride. En 2021, le musicien a également fait ses premiers pas au cinéma, en jouant dans le court-métrage du jeune réalisateur et acteur belge Geordy Monfils. Le film, intitulé La flûte enchantée, devrait sortir prochainement.
Athènes / Petit Soldat, de Muddy Monk, disponible sur toutes les plateformes d’écoute.