29 jan 2016

Interview: le DJ Sven Løve célèbre les 20 ans de la soirée Cheers au Badaboum

Soirée house garage entrée dans la légende parisienne, la Cheers initiée par Sven Løve et Greg Gauthier, fête son 20e anniversaire au Badaboum le samedi 30 janvier. Un évènement incontournable pour les amoureux de musiques électroniques.

Propos recueillis par Thibaut Wychowanok.

Numéro : En quoi la Cheers se distiguait-elle des autres soirées parisiennes lorsque vous l’avez lancée en 1996 à l’Érotika ?

 

Sven Løve  : Notre soirée est apparue au moment où la musique garage [une musique house qui se caractérise notamment par la présence de voix] connaissait son âge d’or avec un label comme Soulfuric ou les productions des Basement Boys. Or c’était la musique qui nous passionnait. Nous avons accompagné ce mouvement comme celui du gospel garage, ces morceaux gospel revisités par la house. Surtout, la Cheers s’est toujours voulue hétéroclite, le public très mélangé. Nous n’avons jamais fait de sélection à l’entrée sur les habits. Nous ne voulions pas d’une soirée où les gens venaient pour se regarder… mais pour s’amuser. C’est ce qui a fait sa différence très rapidement.

 

Pourquoi a-t-on l’impression que l’hédonisme de ces années a peu à peu perdu du terrain ?

 

Cette époque était en effet marquée par une insouciance, une énergie et un hédonisme fous. Les gens voulaient faire la fête sans penser au lendemain ou à l’avenir. Et puis le 11 Septembre a changé la donne… suivi par les nombreuses crises économiques. L’euphorie est retombée. La musique est devenue plus introspective, plus mélancolique. Mais cela a donné naissance à de très beaux morceaux également.

 

Quel est le titre que vous passerez forcément pendant la soirée ?

 

La soirée anniversaire est placée sous le signe de la nostalgie. Nous allons faire plaisir au public qui nous suit depuis toujours en jouant les morceaux iconiques de la Cheers. Je pense notamment à la version house de “We Fall Down But We Get Up” chanté par Donnie McClurkin. C’est un choix très sentimental puisque son texte parle de renaissance, de la capacité de l’être humain à se relever plus fort qu’il ne l’était après avoir sombré. C’est un message qui nous va très bien.

 

Le Badaboum, 2 bis, rue des Taillandiers, Paris XI

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Propos recueillis par Thibaut Wychowanok