Guns N’ Roses : on était au concert des légendes sulfureuses du rock à Paris La Défense Arena
Ce jeudi 13 juillet, se produisaient en live les légendes sulfureuses du rock californien : les Guns N’ Roses, dans la plus grande salle de concert indoor d’Europe : Paris La Défense Arena. Numéro y était et vous dit tout de cette soirée placée sous le signe de l’émotion et de l’énergie.
par Violaine Schütz.
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— violaineschutz (@violaineschutz) July 13, 2023
C’est l’un des groupes de rock les plus talentueux et cultes du monde. En témoigne la somme record empochée par la formation, pour jouer au festival de Coachella, en 2016, soit 14 millions de dollars. Depuis 1985, les musiciens californiens de Guns N’ Roses se sont imposés comme un symbole de la sauvagerie cathartique du hard rock, tout en mâtinant leur son furieux de glam rock, de punk et de blues. Leurs tubes inusables, Welcome to the jungle, November Rain, Don’t Cry et Sweet Child O’Mine ont contribué à les installer au panthéon de la musique et de la pop culture, tout comme les bandanas du chanteur Axl Rose, la crinière du guitariste légendaire Slash et leurs clips romantico-trash.
Guns N’ Roses, un groupe culte qui incarne à merveille le mythe « sex, drugs and rock’n’roll »
La bande de Los Angeles qui a vendu plus de 100 millions de disques et connu une ascension fulgurante dans les années 80 et 90 grâce aux albums Appetite for Destruction et Use Your Illusion I & II a aussi fait parler d’elle pour ses paroles provocantes (sur la drogue, l’alcool, le strip-tease et la prostitution) et ses histoires d’amour très médiatisées. Axl Rose a vécu une histoire d’amour fusionnelle avec la mannequin Stephanie Seymour et aurait fréquenté Elle Macpherson et Lana Del Rey, tandis que Slash aurait séduit Pamela Anderson et l’ex-star du porno devenue muse de John Waters, Traci Lords. L’aura du groupe se mesure aux stars que l’on croise dans le public lors de leurs concerts donnés ces dix dernières années : Emily Ratajkowski, Kate Hudson, Lindsay Lohan, Norman Reedus ou encore Bradley Cooper. Pour l’éternité, les Guns N’ Roses restent ce groupe incarnant à merveille l’adage « sexe, drogues et rock’n’roll », la face sombre de Los Angeles, celle des clubs de strip-tease qui sentent la bière chaude, les nuits sans sommeil, les substances illicites et le sexe rapide.
Le concert épique des Guns N’ Roses à Paris La Défense Arena
Les Guns N’ Roses faisaient ce jeudi 13 juillet leur retour sur scène en France après leur prestation au Hellfest à Clisson, l’an dernier. Cela se passait à Paris La Défense Arena, plus grande salle de concert indoor d’Europe, devant 35 000 âmes surchauffées. Après une première partie démente (malgré un problème de son sur plusieurs morceaux) assurée par la légende du rock Billy Idol et son groupe Generation Sex (dans lequel on retrouve deux ex-membres des Sex Pistols), les Guns N’ Roses débarquent sur scène sous un tonnerre de cris et d’applaudissements. Aujourd’hui le groupe, qui a connu de nombreuses turbulences en raisons de tensions entre les membres du groupe et d’excès en tout genre, se compose de figures originelles comme Axl Rose et Slash mais aussi de nouveaux venus, dont la claviériste au look manga et aux faux airs de Lady Gaga, Melissa Reese.
Si les deux stars de la formation – Axl Rose et Slash ont 61 et 57 ans, elles assurent toujours le show, et ce, pendant plus de 3h. Les bad boys du rock connus pour leurs retards, et, ces dernières années, un déclin vocal du leader, prouvent ce soir-là qu’ils n’ont rien à envier aux plus jeunes. Le grand atout du groupe reste le génie du guitariste Slash, qui joue sur un morceau de la BO de Barbie, I’m Just Ken. Considéré comme l’un des meilleurs guitaristes au monde par tous les classements dignes de ce nom, il a collaboré avec Iggy Pop, Bob Dylan, Michael Jackson, les Black Eyed Peas, Lenny Kravitz. Ses solos de guitare, toujours aussi électrisants et son look iconique (haut de forme, chemise décolletée, crinière wild), mettent en émoi les fans du groupe. Tout comme l’attitude scénique d’Axl Rose, qui continue de courir sur scène et de se déhancher, même si sa voix, autrefois fabuleuse et animale, n’est plus aussi puissante, sur certains morceaux.
Malgré ce bémol, et le côté très kitsch des vidéos projetées sur scène – montrant des crânes et des voitures dans une esthétique de jeux vidéo – les Guns N’ Roses restent des bêtes de scène et des artistes hors pair. Leur répertoire scénique regorge de tubes, qu’ils soient dans l’énergie pure ou l’émotion, réveillant l’adolescent rebelle, furieux et romantique qui sommeille en chacun de nous. Dans l’immense Paris la Défense Arena, ils offrent des versions tonitruantes de Welcome to the Jungle, Double Talkin’ Jive, Sweet Child O’ Mine, Rocket Queen, Civil War (avec un drapeau de l’Ukraine affiché en fond sur l’un des écrans géants), Night Train ou encore You Could Be Mine. Ils tirent aussi quelques larmes au public avec des interprétations superbes et habitées de November Rain (au piano, sous l’influence d’Elton John), Knockin’ on Heaven’s Door (une reprise de Bob Dylan devenue aussi mythique que l’originale), Patience et Don’t Cry. S’ils ne sont plus dans la fleur de l’âge et qu’ils semblent bien moins dangereux qu’à leurs débuts, les Guns N’ Roses abordent toujours le rock la fleur au fusil. Et on a toujours envie de leur jeter des fleurs… malgré les épines du temps.