Comment Aaron Taylor-Johnson est devenu le meilleur prétendant pour le rôle de James Bond
Aaron Taylor-Johnson sera-t-il vraiment le prochain James Bond ? Longtemps pressenti pour le rôle, l’acteur Britannique laisse la rumeur se propager tout en multipliant les bons choix cinématographiques : il oscille entre blockbuster sanglant – il sera Kraven le chasseur, l’ennemi de Spider-Man ce mercredi 18 décembre 2024 – et film d’horreur splendide (le très attendu Nosferatu de Robert Eggers).
par La rédaction.
Aaron Taylor-Johnson sera-t-il le prochain James Bond ?
Aaron Taylor-Johnson a récemment fait parler de lui pour un rôle qu’il n’a même pas encore décroché… Si l’on en croit la rumeur (relayée par The Sun), le natif de Wycombe (Buckinghamshire), une ville située à 50 km à l’ouest de Londres, pourrait bien reprendre le rôle de James Bond après Daniel Craig. Mais la concurrence est rude pour camper le célèbre agent 007.
À 34 ans, l’acteur britannique semble pourtant habitué des films d’actions : on l’a vu en scientifique trafiquant de drogue dans le Savages d’Oliver Stone (2012), en chevalier écossais dans Outlaw King de David Mackenzie (2018), en Tangerine, l’un des tueurs à gages du Bullet Train de David Leitch avec l’increvable Brad Pitt (2022)… Et à mesure qu’il vieillissait, bon nombre de spectateurs n’avaient toujours pas fait le rapprochement. Oui, Aaron Taylor-Johnson était bien la version enfantine de John Lennon dans Nowhere Boy en 2009. Et oui, c’était aussi lui le super-héros raté dans Kick-Ass un an plus tard…
Actuellement, l’acteur pourrait retourner sous la direction de… sa propre femme. Sam Taylor-Johnson a filé derrière la caméra pour réaliser Rothko, un long-métrage adapté de l’ouvrage de Lee Seldes : The Legacy of Mark Rothko. Elle revient sur le combat de Kate Rothko, fille du peintre, qui cherche coûte que coûte à protéger l’héritage de son père, disparu en février 1970.
Dans Kraven le chasseur : Aaron Taylor-Johnson incarne un super-vilain Marvel
Dans Kraven le chasseur, en salle le 18 décembre, l’acteur enfile le costume de Sergei Kravinoff, super-vilain iconique et ennemi juré d’un certain Spider-Man… Un film produit par les mêmes studios que Venom 3, le long-métrage de J.C. Chandor (A Most Violent Year) met en lumière un personnage créé par Stan Lee et le dessinateur Steve Dikto, apparu pour la première fois en 1964 dans The Amazing Spider-Man (vol.1) #15. À l’écran, il restera cet athlète chevronné doté d’une vue, d’une ouïe et d’un odorat surhumain.
En attendant, découvrez trois rôles marquants d’Aaron Taylor-Johnson qui, aussi improbable que cela puisse paraître, est souvent doublé par Xavier Dolan dans les version québécoises de ses films…
Kick-Ass, le héros raté emblématique
“Chef-d’œuvre immature et jouissif” pour les uns, “long-métrage confus et paresseux à destination des geeks” pour les autres, le Kick-Ass de Matthew Vaughn – adapté de la série de BD éponyme de Mark Millar et John Romita Jr. – aura eu le mérite de marquer son époque. En 2010, Aaron Taylor-Johnson incarne Dave Lizewski, un adolescent passionné de comics qui part à la poursuite des malfaiteurs sous l’improbable nom de Kick-Ass. Problème : le jeune homme n’a aucun superpouvoirs et la rue s’avère être bien plus violente qu’il ne l’avait envisagé… À l’origine, Aaron Taylor-Johnson avait auditionné pour incarner Red Mist, l’antagoniste du héros, avant de décrocher finalement le premier rôle, in extremis. Selon le réalisateur, son accent britannique ne lui permettait pas d’incarner un jeune new-yorkais.
Nocturnal Animals permet à Aaron Taylor-Johnson de décrocher un Golden Globe
Second film du créateur Tom Ford sorti en 2016, Nocturnal Animals met en vedette Jake Gyllenhaal, Amy Adams, Michael Shannon et un Aaron Taylor-Johnson au sommet de son art : cette adaptation de Tony and Susan d’Austin Wright (1993) lui permet de décrocher le Golden Globe du “Meilleur acteur dans un second rôle” en 2017. Mais, dans l’ensemble, le film aura mauvaise presse. Lorsque l’Obs salue l’esthétique du long-métrage en évoquant “un exercice de style clinquant et creux d’où n’émerge qu’une vague misanthropie,” Le Figaro n’aura assisté qu’à “un polar bourré de clichés et totalement désincarné”. Mais Aaron Taylor-Johnson n’en a que faire, son personnage de Ray Marcus, un pervers sinistre et odieux, lui permet de remporter un Golden Globe…
Nosferatu, le remake tant attendu de Robert Eggers
Bien avant que le Dracula de Francis Ford Coppola (1992) ne révèle un Gary Oldman au sommet de son art –, le réalisateur allemand Friedrich Wilhelm Murnau terrifiait déjà les spectateurs… En 1922, les cinéphiles avertis découvrent au cinéma Nosferatu le vampire, œuvre avant-gardiste inspirée des contrastes du Caravage et des toiles de Rembrandt. Cette adaptation du roman Dracula de Bram Stoker, publié en 1897, n’a pas reçu la bénédiction du romancier et doit donc changer les noms des protagonistes. Le réalisateur allemand transforme les patronymes et narre alors l’histoire d’un clerc de notaire qui délaisse sa compagne pour rejoindre château du comte Orlok dans les Carpates.
Mais il découvre bien trop tard l’identité réelle de cet homme énigmatique : Nosferatu, un vampire effroyable interprété par l’impénétrable Max Schreck dont on raconte qu’il en était un lui-même… Début 2025, on découvrira donc la nouvelle version de Nosferatu signée Robert Eggers (The Witch, The Lighthouse, The Northman). Aaron Taylor-Johnson a justement rejoint le casting aux côtés de Bill Skarsgård, Willem Dafoe, Nicholas Hoult et Lily-Rose Depp. Il y incarne Friedrich Harding, un marchand de navire allemand très fortuné ami du héros Thomas Hutter (Nicholas Hoult).
Kraven le chasseur de J.C. Chandor avec Aaron Taylor-Johnson et Russel Crowe, au cinéma le 18 décembre.