20 mar 2025

Wes Anderson : 5 choses à savoir sur le réalisateur exposé à la Cinémathèque

Actuellement exposé à la Cinémathèque française, à Paris, quelques mois après avoir remporté son premier Oscar, Wes Anderson s’attelle à son prochain film intitulé The Phoenician Scheme, pressenti pour être présenté au Festival de Cannes 2025. À cette occasion, focus sur la carrière du cinéaste fantasque en cinq anecdotes, de ses débuts mouvementés en tant que réalisateur aux films d’animation salués par la critique.

Jusqu’au 27 juillet 2025, le réalisateur américain Wes Anderson fait l’objet d’une exposition d’envergure à la Cinémathèque française, à Paris. L’institution explique, dans un communiqué de presse, inciter ses visiteurs à « découvrir comment la vision iconoclaste d’Anderson et son souci du détail ont permis de créer certains des films visuellement et émotionnellement les plus fascinants de ces dernières décennies.

Récompensé du premier Oscar de sa carrière pour le court métrage La Merveilleuse Histoire de Henry Sugar en 2024, le cinéaste met en scène depuis le début de sa carrière des territoires et des personnages insolites. Des personnages incarnés par les stars hollywoodiennes qui lui seront toujours fidèles : Bill Murray, Owen Wilson, Tilda Swinton ou encore Adrien Brody.

Cette année, le réalisateur prépare un nouveau long-métrage intitulé The Phoenician Scheme. Un film censé explorer les rouages d’une entreprise familiale – qui pourrait bien être présenté en première mondiale au Festival de Cannes 2025. Si The Phoenician Scheme est si attendu, c’est parce que le prolifique Wes Anderson a le don de toujours nous surprendre. Avant de le découvrir, Numéro revient sur des informations méconnues concernant sa carrière.

Adolescent, il met en scène des spectacles de marionnettes

Tels les prémices de ses futures productions animées Fantastic Mr. Fox (2009) et L’île aux chiens (2018), le Wes Anderson adolescent s’épanouissait en réalisant des spectacles de marionnettes. Il fabriquait lui-même les costumes, les accessoires et les décors avec patience et minution. Un hobby qui a renforcé l’imaginaire de ce véritable autodidacte qui a appris seul le cinéma.

Il a rencontré l’acteur Owen Wilson à l’université du Texas

C’est au Texas, à l’université d’Austin que Wes Anderson rencontre Owen Wilson, futur acteur le plus sympathique d’Hollywood. À l’époque, Wes Anderson est étudiant en philosophie et partage sa chambre avec Wilson. D’ailleurs, avec Andrew, le frère aîné d’Owen, ils formeront un trio inséparable devant comme derrière la caméra. Le réalisateur fera souvent appel à Owen Wilson pour ses productions, c’est le cas dans Bottle Rocket (1996), Rushmore (1998) à La famille Tenenbaum (2001).

La bande-annonce du film La Famille Tenenbaum.

Son premier film fût un échec cuisant

Avec son premier film, Bottle Rocket (1996) – un trio naïf et maladroit qui fomente un casse – Wes Anderson fait un véritable flop dans les salles américaines. Un échec qui marquera encore davantage le co-auteur du long-métrage, Owen Wilson, à deux doigts de renoncer à sa carrière d’acteur pour s’engager dans l’armée.

La bande-annonce du film Bottle Rocket (1996).

Il travaille avec ses équipes à distance, via son téléphone portable

Neuf ans après Fantastic Mr. Fox, film d’animation adapté de la nouvelle Fantastique Maître Renard de Roald Dahl, Wes Anderson réalise son second film d’animation, un hommage au Japon : L’île aux chiens (2018). Pour ces deux longs-métrages, Wes Anderson envoyait tous les jours une vidéo de lui, tournée avec son téléphone portable, incarnant chacun des personnages au mouvement près. Si certains considèrent ce mode de réalisation comme du “travail à distance” et soulignent ses absences répétées en studio, Wes Anderson considére cette habitude comme étant la “meilleure façon de ne pas flancher devant la technique”.

La bande-annonce du film Fantastic Mr. Fox (2009).

Il a organisé une exposition avec son épouse, la costumière Juman Malouf

Pendant deux ans, le cinéaste et sa femme, la costumière Juman Malouf, se sont prêtés au jeu de la chasse au trésor géante. Le duo a rassemblé plus de 400 objets hétéroclites et enfantins (costumes, peintures, instruments de musique…) exhumés des réserves du musée d’Histoire de l’art de Vienne pour leur exposition baptisée Spitzmaus Mummy in a Coffin and Other Treasures (Musaraigne momifiée dans un cercueil et autres trésors), une référence directe au petit sarcophage égyptien de musaraigne sur l’affiche de l’exposition. Présentée à Vienne depuis novembre 2018, l’exposition sera à découvrir jusqu’en avril prochain. 

“Wes Anderson, l’exposition” , exposition du 19 mars au 27 juillet 2025, à La Cinémathèque française, Paris 12e.